L’ AGRICULTURE BIOLOGIQUE
L’agriculture biologique est une agriculture qui se veut respectueuse de l’environnement, favorisant la biodiversité, les cycles biologiques. De ce fait elle n’utilise ni engrais, ni pesticides de synthèse, ni organismes génétiquement modifiés : O G M .
Elle est apparue en réaction à l’avènement de l’agrochimie au milieu du XIXème siècle et surtout en réaction au développement de l’usage des engrais minéraux issus de la chimiosynthèse , vers 1930. Ses fondateurs sont Albert Howard, Rudolf Steiner, Hans et Maria Muller, Hans Peter Rusch , Manasobu Fukuoka. L’agiculture biologique critique les évolutions des pratiques agricoles dont entre autres :
1 )l’abandon des méthodes traditionnelles et du rôle prépondérant de l’humus,
2 )Le rejet d’une vision holistique* de la nature,
3 )La dégradation des liens sociaux et des libertés paysannes suite aux restructurations du XIXème siècle et développement des grands groupes agro-industriels.
4 )Le développement d’une vision réductionniste et utilitariste du monde aux dépens d’une relation plus spirituelle avec celui-ci.
5 )L’utilisation d’une science agronomique confinée au laboratoire et éloignée des réalités du terrain,
6 )La prédominance des intérêts financiers et commerciaux dans la conceptions des exploitations agricoles et dans les développements technologiques.
On le voit, historiquement, l’agriculture biologique est bien plus que le simple rejet des produits de synthèse et le besoin de produire des aliments de bonne qualité. Elle est organisée à l’échelle mondiale depuis 1972 ( IFOAM : international federation of organic agricultural movements ) et reconnue dans le « codex alimentarius » depuis 1999. Les cahiers des charges des labels ne portent pas sur la qualité des produits mais sur le respect de l’environnement :en France le label A B est reconnu. ( Agriculture Biologique ). L’agriculture conventionnelle lutte contre les insectes, mousses et végétaux concurrents grâce aux pesticides de synthèse. Elle compense le prélèvement des nutriments du sol par l’ajout d’engrais de synthèse. L’agriculture biologique préfère d’autres méthodes . Pour protéger les cultures des parasites et des insectes ravageurs elle emploie par exemple des insectes entomophages : qui se nourrissent d’autres insectes. Les cultures associées c'est-à-dire combinant plusieurs espèces végétales sur une même parcelle limitent la prolifération des parasites et peuvent même permettre des gains de productivité.
La permaculture dispose d’un ensemble de méthodes pour planifier les cultures afin d’exploiter au mieux les conditions climatiques et géographiques locales et optimiser les interactions positives entre les cultures. Le « semis direct sous couvert » permet de redonner au sol les nutriments prélevés, d’entretenir les bactéries permettant leur assimilation par les plantes et de limiter le développement des « adventices » : herbes et plantes indésirables.
Le compostage et le paillis sont utilisés pour restituer les nutriments prélevés au sol, pour limiter les méfaits des intempéries, et pour entretenir le développement de l’humus. Les purins permettent de tuer les insectes, adventices et parasites et peuvent être aussi utilisés comme fertilisants. L’agriculture biodynamique prend aussi en compte les cycles lunaires et les mouvements des planètes. Le cahier des charges de l’agriculture bio préconise des mesures de gestion qui peuvent aussi s’appliquer en agriculture classique comme la rotation des cultures, le délai minimum d’abattage des animaux. D’autre part l’interdiction de produits chimiques n’est pas totale en agriculture bio, elle est plus restrictive.Les pyrèthres naturels et la roténone, deux insecticides naturels issus de végétaux, sont autorisés car ils ont une biodégradabilité rapide. Mais actuellement l’usage de la roténone est contesté suite à la découverte que cette substance provoque la maladie de Parkinson chez les rats. Les agriculteurs « bios » préfèrent maintenir les équilibres de la faune auxiliaire ( comme les « bousiers » , nécessaires au recyclage rapide des excréments animaux dans le sol ) en favorisant la faune utile et les prédateurs naturels plutôt que d’éliminer systématiquement tous les animaux. L’agriculture « bio » a permis de maintenir et de développer des technologies innovantes, qui se diffusent lentement mais sûrement dans l’agriculture productiviste. Elle supprime la plupart des nuisances liées aux pesticides, en faveur des nappes phréatiques, des eaux de surface, de la faune et de l’homme. Elle diminue les infrastructures d’extraction de matières premières qui sont généralement très polluantes. Elle utilise beaucoup moins de matériaux issus de la pétrochimie. Elle améliore la vision qu’a la société de l’agriculture qui n’est plus considérée comme polluante. Elle augmente le nombre d’actifs par unité de surface permettant ainsi de diminuer l’exode rural en améliorant la viabilité à long terme des exploitations.Elle favorise la biodiversité, les productions locales, les circuits courts. Donc elle revitalise le tissu socio-économique local évitant les flux de marchandises, facteurs d’effet de serre. Par contre le prix des produits agricoles biologiques est plus élevé. De plus, en France, les surfaces cultivées en « bio » sont insuffisantes, d’ou le besoin d’importer des produits d’autres pays européens dans lesquels les normes bio sont moins exigeantes. Il faut donc rester vigilants lors de nos achats et regarder les provenances.
Soyons acteurs de notre vie et de notre consommation en choisissant de manger des produits naturels ce qui aura pour effet de nous maintenir en bonne santé et de renforcer ce secteur en développement , destiné à un bel avenir car de plus en plus reconnu et primé par les consommateurs.
ISABELLE LYSSON
Holistique : adj. Relatif à l’holisme.
Holisme : n .m ( du grec holos, entier ) doctrine qui ramène la connaissance du particulier, de l’individu à celle de l’ensemble, du tout dans lequel il s’inscrit.
COMMENT CULTIVER SANS ENGRAIS CHIMIQUE ?
Il est possible de se passer de tout engrais chimique pour cultiver, c'est-à-dire faire pousser des plantes, quelles qu’elles soient et quelque soit le terrain. La nature ne nous en donne-t-elle pas l’exemple depuis des millénaires ?
Les engrais naturels sont économiques, inoffensifs et biodégradables. ( Biodégradable : qui se dissout plus ou moins rapidement dans la nature sans laisser de dommages.) Ils ont pour conséquence principale de maintenir et de renforcer les qualités nutritives des plantes et de préserver la fertilité des sols au long des années.
Pour cela trois éléments sont indispensables : L’azote, le phosphate et la potasse, tous trois contenus à des degrés divers dans ces engrais. Il existe trois principales sortes d’engrais naturels : 1) Les amendements organiques ; 2) Les fertilisants. 3) Les engrais verts.
I ) les amendements organiques : ( composts, fumiers, terreaux.) Ils modifient ou améliorent la structure physique et microbiologique du sol. « L’humus qu’ils renferment allège les terres lourdes, retient l’eau dans les terrains légers, régularise les échanges de l’eau, de l’air et de la chaleur entre le substrat, le végétal et l’air, évite le lessivage, retient les éléments fertilisants, favorise la vie microbienne et protège de l’érosion » explique Victor Renaud, pionnier du jardinage biologique et collectionneur de plantes potagères et de légumes anciens. Un point important concernant le fumier : trop frais il peut contenir des germes pathogènes.
Le compost : le compost est fabriqué à partir des déchets du jardin et de la cuisine ; ( déchets biologiques.) Il est facile à obtenir : il suffit de déposer dans un bac plus ou moins volumineux les déchets cités précédemment tout en ayant soin de mélanger les différentes catégories de déchets , ce qui permet une aération et de surveiller le taux d’humidité. La transformation en compost se fait alors naturellement : c’est en fait une dégradation biologique ou putréfaction de fibres naturelles propre à enrichir un sol par mélange avec la terre le constituant. Le compost apporte au sol de l’humus issu de la dégradation des matières carbonées ( paille, copeaux de bois , feuilles mortes, ) et de l’azote ( tontes de gazon, épluchures de légumes, déchets végétaux récents comme petites branches et leurs feuilles, fruits avariés, morceaux de légumes non consommables.)
Il faut compter deux tiers de matières carbonées pour un tiers de matières azotées, ce dosage étant propre à favoriser la décomposition et permettant un équilibrage correct des éléments nutritifs dans le compost utilisable obtenu à la fin. Par une décomposition beaucoup plus avancée que dans un compost normal on obtient différents terreaux, utilisables pour tous semis, rempotages ou bouturages. (Aller visiter le site : www.ademe.fr/particu ).liers/fiches/compost/index.htm
II )Les fertilisants : Les amendements organiques ( compost, fumiers, terreaux, ) peuvent être considérés comme des fertilisants indirects mais il existe d’autres produits naturels, vendus dans le commerce et qui contribuent à modifier directement le sol : le soufre permet de faire baisser un PH alcalin. ( PH : degré, hauteur.) Le lithotame ( une algue marine calcaire ) et la dolomie ( roche de milieu marin ) corrigent les terres trop acides. D’autres substances, organiques ou minérales, fertilisent le sol par leur apport en azote, phosphate, potasse et magnésium : tourteau de ricin, guano, ou cendres.
III ) les engrais verts : En culture sur le sol ils fournissent une grande quantité de matière organique, source d’humus : trèfle, luzerne, féverole ou pois restituent au sol l’azote puisé dans l’air. Ils constituent une couverture végétale qui atténue les écarts de température, stimule la vie microbienne, améliore la structure du sol et évite son érosion. « Il est bénéfique de varier chaque année les végétaux utilisés comme engrais verts et de faire alterner des plantes de familles différentes, indique Victor Renaud. « Grâce à eux, la terre bénéficie d’un habillage de verdure qui la rend moins triste durant l’hiver ».
PAT. J.
A lire : « Composts, engrais et traitements bio » de Victor Renaud. Rustica éditions
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les voitures électriques se sont fait attendre mais il semble que maintenant tout soit fait pour que leur utilisation se généralise .
L' ordre des templiers voit son origine en 1118 par le voyage à Jérusalem de neuf chevaliers francs. En dix ans ils deviennent une institution puissante et prospèrent en Europe et en Méditerranée. Pourtant cette expansion n'est pas appelée à se poursuivre et les jours de cet ordre sont comptés...............
La liberté ouvre sur la créativité parce qu'elle nous oblige à faire des choix. Etre positif c'est opter pour la solution la meilleure parmi celles qui se proposent ; c'est donc choisir d'y croire , ce qui implique une transformation de sa façon d'appréhender les choses.
Vivre recouvre un certain nombre de significations ; peut-on les évoquer toutes ? En voici quelques unes, glanées au fil de l'expérience : vivre et continuer à vivre c'est trouver intérêt à le faire en faisant agir sa volonté en des orientations diverses . Il en va aussi de l'appréciation que l'on a de soi et de notre relation au monde .
Les centrales nucléaires sont en fonctionnement permanent et produisent continuellement des déchets radioactifs et qui le restent pendant des milliers d'années ; cela oblige à les stocker en les confinant : les solutions envisagées aujourd'hui par les pays qui les engendrent .
A l'origine la forêt était omniprésente dans nos régions. L'homme ( notre cousin ) , pour développer ses activités, en vint à déboiser à l'excès .Vers la fin du XIXème siècle, la France décide alors de mettre en place des actions de reboisement. C'est toute l'histoire du mont Aigoual , massif des cévennes , qui est redevenu une montagne forestière abritant nombre d'espèces fauniques et floriques l'ayant colonisé autrefois.
Le citron réunit un certain nombre de qualités, vertus pour le corps humain, ce qui le rend indispensable dans notre alimentation. Originaire de l'Hindoustan, au pied de l'Himalaya, le citron n'a cessé de nous dispenser ses bienfaits, des anciens grecs à Christophe Colomb, en passant par les romains, entre autres.
Agir c'est s'animer de la volonté d'atteindre des objectifs. Nous sommes confrontés à l'obligation d'agir en permanence, d'où la nécessité de bien comprendre les tenants et les aboutissants de ce que l'on appelle communément " une action " et comment la bien mener : explications .
La nature nous a devancé : nous avons à découvrir que cette grande dame fut toujours extrêmement créative et que nous pouvons nous inspirer de ses oeuvres. De plus en plus d'entreprises le comprennent et cherchent une optimisation de leurs produits en reproduisant un modèle existant déja au sein des nombreuses productions de la vie sur Terre.
La consommation de sel est question de dosage et de bon sens rétabli car, trop souvent, l'habitude non remise en cause est excès. D'où la nécessité d'amener quelque information sur le sujet.
La crise actuelle de la consommation a des causes éthiques. Le temps est révolu où on lançait un produit pour voir si ça marche ! Aujourd'hui attendre signifie prendre du retard sur ses concurrents. Le développement durable est en marche,que rien ne semble pouvoir arrêter !