Nos Amies les Abeilles
L’abeille mellifère , Apis mellifera mellifera fait partie de la lignée du monde animal qui regroupe un nombre incalculable d’espèces ; ces espèces sont en général peu visibles aux yeux humains :
les Arthropodes ( insectes, araignées, et acariens) sont les plus connus.
L’abeille domestique est classée dans une catégorie particulière, celle des animaux sociaux; c’est bien en colonie et pour la colonie que vivent les abeilles. Les milliers d’ouvrières constamment présentes dans la ruche autour de la reine, dont les émissions de phéromones assurent la cohésion, peuvent être considerées comme un seul individu tant l’organisation y est parfaite.
Les deux principales sources de nutriments des colonies d’abeilles domestiques sont le nectar, source de glucides (sucres) qui se transformera en miel et le pollen des fleurs, unique source de protides (protéines) de la ruche qui en consomme en moyenne 20 à 30 kg par an, et dont la valeur nutritive pour les abeilles varie en fonction de la variété de fleur butinée et de la qualité de la production végétale.
Le nectar et le pollen des fleurs sont des ressources que l’on peut croire abondantes au premier abord dès qu’il y a des fleurs. Cependant, ces deux sources de nutriments des insectes butineurs ne sont pas forcément présentes de façon suffisante tout au long de l’année car les conditions climatiques influent de manière forte sur le niveau de récolte possible, que ce soit une sécheresse prolongée ou une pluviométrie abondante.
Pour répondre à ses besoins alimentaires en pollen et en nectar, l’abeille domestique dispose des ressources florales qu’elle trouve dans le paysage agricole et urbain. Ce qu’il est important de bien comprendre, c’est que ce paysage a , en lien avec la modernisation de l’agriculture et l’urbanisation croissante de nos campagnes, énormément évolué en quelques dizaines d’années.
Parmi les éléments du paysage, il en est un de toute première importance pour les insectes butineurs :
Il s’agit des haies. Leur composition souvent diversifiée apporte aux abeilles des ressources de grande qualité. Malheureusement, les haies n’ont pas toujours été préservées lorsque l’agriculture s’est intensifiée et modernisée lors du remembrement pour répondre aux exigences de production .
En dehors de l’ évolution des assolements et du remembrement, d’autres activités agricoles ont eu des effets préjudiciables sur les ressources des pollinisateurs.
L’utilisation des herbicides dans les années 1950, a permis de réduire les effets potentiellement négatifs de certaines plantes/mauvaises herbes sur les cultures. Or, ces herbes nectarifères et ou pollinifères pour certaines, manquent en quantité et en qualité aux insectes butineurs.
En France, à partir des années 1990, lorsque les apiculteurs ont alerté l’opinion publique sur la mortalité élévée qu’ils rencontraient dans leurs ruchers, les syndicats apicoles ont accusé les insecticides utilisés sur les cultures de maïs et de tournesol de cette hécatombe. Par application du principe de précaution, ils obtinrent la suspension du Gaucho de la firme Bayer pour deux ans sur tournesol en 1999 renouvelée en 2001 et 2003 et sur maïs en 2004 de même que la suspension du Régent racheté par BASF Agro en 2003, sur cultures de tournesol et de maïs en 2004 et 2005.
Il est important de noter qu’aujourd’hui, les pratiques de désherbage agricole n’ont plus rien de systématique. Les traitements, très onéreux, ne sont réalisés que s’ils sont justifiés, les produits utilisés ont des spectres d’action de plus en plus précis, les doses appliquées sont modulées en fonction des conditions de traitement. Aujourd’hui, les lisières des bosquets entretenus mécaniquement ne proposent plus le même niveau d’abondance qu’autrefois. Le désherbage, la tonte chimique ou le passage d’épareuse sont utilisés sur les bords de route et les voies ferroviaires. Elles pourraient être adaptées comme le préconise le département de l’Indre dans ses dernières instructions :
Sans compter, en plus des économies de carburant, la diminution des émissions de gaz à effet de serre !
Jacqueline Bold
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La pomme , pluri-millénaire, est un bienfait de la nature : apprenons à l'apprécier pour tout ce qu'elle nous apporte.
Parmi les retours à l'évidence de ce qui fonctionne dans la nature, l'action des vers sur l'humus est à retenir particulièrement car, parmi ses conséquences bénéfiques, il y a aussi la captation du CO2 de l'atmosphère . Une solution naturelle à un problème global.