DEVENIR PRODUCTEUR D’ ELECTRICITE
En période d’inquiétude croissante sur l’avenir de la planète ( réchauffement climatique ) et rapport à la hausse des prix de l’énergie, de plus en plus de particuliers se tournent vers l’utilisation de l’énergie solaire. La technologie voltaïque qui en découle présente des avantages écologiques et financiers non négligeables.
Qu’entend-on par photovoltaïque ?
C’est une installation qui permet de transmuer l’énergie lumineuse du soleil en électricité consommable. L’installation consiste à exposer des panneaux ( ou modules ) à l’irradiation du soleil, sur une toiture, sur le sol ou toute autre surface, le but étant qu’ils reçoivent le plus de soleil possible, en absorbe l’énergie et la restituent en courant continu. Nous avons là un procédé qui fonctionne en autonomie, sans apport extérieur, c'est-à-dire gratuitement, ( on ne peut éluder l’investissement de départ ), parfaitement propre et silencieux.
Deux options sont possibles :
1) L’installation n’est pas suffisante pour pourvoir aux besoins énergétiques du foyer : l’électricité produite vient s’ajouter à celle du réseau E D F, en complément.
2) L’installation produit plus d’énergie que celle dont le foyer a besoin : cela signifie que l’installation devient rentable car E D F rachète le surplus d’électricité à un tarif très honorable : au compteur habituel d’électricité E D F , le photovoltaïque en ajoute un autre, qui va comptabiliser l’électricité produite en excédent. Les tarifs pour le rachat sont réajustés chaque année. ( Selon les installateurs, les recettes estimées de cette production par habitation sont de 1100 € à 1600 € par an.)
A savoir : 1 mètre carré de panneaux photovoltaïques représente un investissement plus ou moins lourd mais qui peut être amorti : les prix moyens estimés : entre 20 000 et 30 000€ selon le nombre de panneaux. Cela en vaut quand même la peine car plusieurs aides financières sont accessibles. Cumulées aux économies réalisées ces aides permettent de rentabiliser totalement les travaux au bout de 7 à 10 ans.Principale aide prévue : un crédit d’impôt est mis en place depuis 2006 ; il est de 50 % sur le matériel et non sur la main-d’œuvre. Etant donné que la main d’œuvre représente un peu moins de 50 % du coût global le remboursement est d’environ 7000 € ! Il faut ajouter à cela les aides régionales et communales, qui sont nombreuses et l’installation sera rapidement rentable. ( Les prix indiqués sont approximatifs et donc à recalculer.)
LES BIOCARBURANTS
Qu’est-ce qu’un biocarburant ? C’est un carburant fabriqué à base de plantes telles que le maïs, le soja ou le blé. On a cru, un temps, à travers eux, avoir trouvé la solution à la pénurie de pétrole qui se profile et à l’élévation sans cesse croissante de son prix, due principalement à l’augmentation du nombre de ses utilisateurs : ex : la Chine, l’Inde etc…. Les promoteurs de ces nouveaux carburants se voient mis dans l’obligation de réviser leur copie : dans une récente déclaration le PDG de Nestlé, Peter Brabeck affirme :
« si nous voulons couvrir 20 % du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n’y aura plus rien à manger. »
Le PDG du premier groupe agroalimentaire mondial explique que le développement des biocarburants a plusieurs conséquences funestes : d’abord il provoque une hausse des prix du maïs, du soja et du blé ; c’est ensuite une raréfaction des terres cultivables et une menace sur les ressources en eau, sachant que pour produire un litre de bioéthanol il faut 4000 litres d’eau. ( Eau servant à irriguer les cultures.)
« Accorder d’énormes subventions pour les produire est inacceptable moralement et irresponsable, » a-t-il déclaré, alors que le plan européen d’attaque contre les gaz à effet de serre doit être avalisé avant la fin 2008. Ce plan prévoit d’intégrer 10 % de biocarburants dans la consommation totale de carburants des européens d’ici à 2020. L’agence de l’ ONU, chargée de la lutte contre la faim dans le monde nous a mis en garde contre le danger des biocarburants : ils entraînent la hausse des prix alimentaires et des déforestations, ce qui aggrave le réchauffement planétaire. Depuis le 1er janvier 2006 le blé a flambé de 287 %, le maïs de 149 % et le soja de 129 %. L’avènement des biocarburants semble donc être plus une catastrophe qu’un bienfait pour l’humanité. Il y a donc, logiquement, deux solutions pour remédier à cette crise. La première est de les supprimer purement et simplement pour se tourner vers d’autre solutions, à développer, telles que l’énergie solaire et ses fameux panneaux photovoltaïques. La deuxième est d’en rationaliser l’usage, ce qui aurait pour effet de minimiser considérablement leur insertion dans notre consommation.
Patrick Jakubowski
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