LE JARDIN ALPIN, un espace de quatre mille mètres carrés
en plein cœur du JARDIN DES PLANTES.
Rattaché au muséum d’histoire naturelle le jardin des plantes est une vaste superficie en plein cœur du cinquième arrondissement de Paris, qui offre aux visiteurs de découvrir de la diversité en matière de plantes, comme son nom l’indique. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’un seul et unique jardin : il abrite, entre autres, un jardin alpin, un jardin écologique, un labyrinthe végétal, et de magnifiques serres, rouvertes l’année dernière après plusieurs années de travaux. ( Accès : 36 rue Geoffroy-Saint-Hilaire ou 47 rue Cuvier, 75005 Paris. )
Une des perles secrètes du muséum national d’histoire naturelle : le jardin alpin. C’est une ère aménagée de 4000 mètres carrés qui se trouve, surprise, trois mètres sous le niveau du jardin des plantes. « Le visiteur a l’impression de se trouver protégé, au fond d’une vallée », explique le jardinier, responsable des lieux. Cette configuration est aussi d’une grande utilité pour les 3500 espèces de plantes répertoriées dans le jardin, dont deux cents taxons, en provenance directe des principales chaînes montagneuses mondiales : Himalaya, Etats-unis, Balkans, Caucase.... . Ces plantes se trouvent être ainsi à l’abri du vent, ce qui leur est bénéfique surtout en hiver, et ce qui leur permet une hygrométrie plus importante, pour une meilleure adaptation. Il faut se rendre compte que ces plantes sont habituées à pousser en montagne et que c’est une prouesse que de les faire pousser en plein Paris.
« En montagne, dès l’automne, les premières neiges tombent et protègent ainsi les plantes des variations de températures, ce qui n’est pas le cas dans la capitale », nous explique le jardinier. C’est en 1930 que l’idée du jardin alpin est née. Les scientifiques de l’époque ont pris conscience de la raréfaction de certaines espèces et ont voulu, par ce moyen, sensibiliser le grand public. C’était le début d’une volonté de préservation qui ne fit que se développer jusqu’à nos jours. Prés de 3000 mètres carrés sont alors annexés pour abriter Edelweiss, sauriettes, saxifrages etc.....
C’est en 1950 que les jardiniers vont réutiliser une fosse aux ours désaffectée et la transformer en ravin pour les espèces de bords d’eau. Michel Flandrin nous explique que la quasi-totalité des plantes montagneuses sont des « vivaces ». Ces dernières présentent la particularité de se mettre au repos pour résister, dès que les conditions extérieures deviennent difficiles, voire très difficiles.
On trouve par exemple dans ce contexte une zone dédiée aux cactus. En effet ces derniers se plaisent aussi en milieu montagneux. Ce jardin reste néanmoins contrasté et l’on y trouve aussi un Kiwi, importé de Chine en 1900.
Ce jardin est un « patchwork », un inventaire à la Prévert comptant quelques milliers d’espèces de provenance diverse dans le vaste monde. C’est une arche de Noé végétale qui trouve pleinement sa justification en le fait que les espèces trouvent en elle un moyen supplémentaire de survivre, et qui offre en plus aux visiteurs le spectacle d’une extraordinaire diversité. Alors bonne visite !
PEJE
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