LA COMMUNICATION
La vie est née d’un désir de communication : l’univers a voulu des consciences pour le penser et il nous a engendré. Ainsi n’est-il plus seul : nous pouvons, tels des miroirs, lui renvoyer sa propre image, passée au prisme de notre appréciation. Si Dieu a créé cet univers c’est à lui qu’il faut imputer cette intention : celle de communiquer avec d’autres « lui-mêmes », à condition que nous répondions présents au projet et que nous soyons en mesure d’y correspondre.
La vie est née d’un désir de communication ; nos parents, qui ne se connaissaient pas, se sont un jour rencontrés et ils ont eu la bonne idée de se parler : je ne vous explique pas la suite, vous la connaissez. La communication provoque et fortifie la vie car elle permet, d’une de faire apparaître les choses, et de deux, de les faire fructifier. Il y a dans toute communication une ou plusieurs intentions, la principale et qui la sous-tend étant d’intéresser ou d’associer la ou les personnes auxquelles on s’adresse à ce qui leur est exposé. La communication, par définition, entraîne l’abrogation de la solitude. Dés l’instant où l’on communique ou accepte de communiquer, on s’engage dans un processus de partage qui amène, selon prévisions, à encore plus de partage au sens de vie en commun. A moins d’habiter seul sur une île déserte la communication est non seulement inévitable mais obligatoire ; il nous appartient ensuite de la doser pour qu’elle reste agréable à vivre. Nous pouvons affirmer qu’à priori personne n’aime rester seul trop longtemps. En général la solitude est bienvenue pour des moments de ressourcement, d’apaisement ou de création.
Trop de communication tue la communication. A l’inverse le manque de communication est nuisible et à choisir il vaut mieux qu’il y en ait un peu trop que pas assez. Dans nos sociétés elle est omniprésente et utilise divers médias que l’on peut nommer aisément : téléphone, téléphone portable, internet, télévision, radio, satellite, courrier....Tout ceci illustre que le besoin communiquer est extrêmement puissant chez les humains et que la communication se cherche constamment de nouveaux moyens pour se propager. Sans communication il n’est point de vie et tout ce qu’elle porte en elle de contenu : amour, évolution, bonheur, réalisations, perpétuation, protection.Voila pourquoi certainement nous y sommes liés et ceci d’une manière naturelle. Il nous est naturel de communiquer et de chercher à le faire au point que celui qui échappe un tant soit peu à cette règle se retrouve plus ou moins marginalisé.
La communication est un acte d’honnêteté vis-à-vis de soi-même et des autres parce que, lorsque l’on s’adresse à quelqu’un ou qu’on accepte de l’écouter, on le reconnaît implicitement comme son égal, son semblable ou son frère, le contraire étant le refus de la communication, ce qui sous-entend ou expose clairement un antagonisme plus ou moins prononcé. Nous trouvons de temps en temps, dans notre entourage, des personnes pratiquant une communication sélective, considérant certainement qu’une partie de l’humanité n’est pas digne d’intérêt à leurs yeux. Nous trouvons aussi, par ailleurs, des personnes dont la communication est faible parce qu’elles se sous-estiment et n’osent pas faire valoir leur place pleine et entière au sein du concert des échanges.
Un juste milieu est à trouver. Il est clair que lorsque l’on a des choses à proposer la communication, en volume, sera plus importante pour, d’une part expliquer ce que l’on propose, et d’autre part toucher toutes les personnes à qui s’adresse le message. C’est ce qu’on appelle, en terme d’entreprise, « le phoning , le mailing », traduction : la téléphonie, le postage.
Un juste milieu est à trouver pour ne pas tomber, par exemple, dans trop d’explications sur des détails, ce qui a invariablement pour effet de lasser l’auditeur et de faire perdre du temps. La communication doit être circonstanciée, annexée à des critères d’évaluation changeant en fonction des cas où elle se produit, pour avoir un impact maximum, ce dernier étant la bonne réception et la bonne compréhension du message par ceux et celles à qui il est destiné.
Nous l’avons vu, la communication est toujours porteuse d’un ou plusieurs messages ; c’est là son but et sa justification et c’est pourquoi, à ce titre, elle doit faire l’objet de la plus grande attention. Les communications qui nous arrivent ont toutes un sens évident ou caché plus ou moins sensible. Nous devons non seulement les accueillir, les traduire, les mémoriser mais renvoyer la balle, acquiescer, formuler un signal de bonne réception comprenant, si on le souhaite, l’intention de poursuivre l’échange. On ne peut décemment pas recevoir une communication sans y répondre, ne serait-ce que pour indiquer qu’on l’a bien reçue. Tout le monde peut le comprendre, ceci étant une règle minimale de respect à l’endroit de la personne émettrice. Emetteurs, récepteurs, nous sommes tour à tour l’un et l’autre en tant qu’esprits communicants, ce qui nous conduit à respecter un minimum de déontologie. ( Déontologie : usages en vigueur dans un domaine donné.)
La communication engendre la communication. Elle la suscite en volume plus important si elle sait éveiller l’intérêt des personnes sur un sujet qui leur donne l’envie de participer. La communication vis-à-vis d’un point cible va s’intensifier à partir de l’affinité grandissante que l’on développera à l’endroit de ce point. La communication et l’affinité grandissantes à l’endroit d’un point de focalisation précis vont produire une meilleure appréhension, compréhension de la réalité du domaine visé. L’amour étant la version optimisée de l’affinité, on peut en déduire que plus on aime quelque chose et mieux on le comprend. Je retrace le cheminement classique du développement de l’affinité et de l’émergence de l’amour :
Au départ nous voulons nous intéresser à quelque chose ou quelqu’un et nous connaissons cette chose ou ce quelqu’un que peu ou pas du tout :
-nous commençons à communiquer, envoyer des communications en sa direction et immanquablement nous en recevons en retour ; ceci nous permet d’augmenter la conscience de la réalité de cet objet et , du même coup, nous n’en éprouvons que plus d’affinité. Sa réalité a pris de l’importance ce qui nous conduit à mieux le comprendre. La communication comme acte de départ devient le point-cause du grandissement de l’affinité, de la réalité et donc de la compréhension. D’où les cheminements suivants, chacun possible : ( dans l’ordre )
- Communiquer, aimer, comprendre.
- Communiquer, comprendre, aimer.
Mais aussi :
- Aimer, communiquer, comprendre.
- Aimer, comprendre, communiquer.
La vie et la communication sont indissociables pour notre plus grand bénéfice. Agir par la communication permet d’améliorer considérablement ce qui mérite de l’être, c'est-à-dire à peu prés tout car cela amène une meilleure adéquation aux choses et personnes qui nous touchent. Par ailleurs il est naturel de se partager, de vivre et de faire vivre c'est-à-dire de recevoir et d’envoyer des informations de toutes sortes et en quantités variables. Nous sommes parties d’un tout à l’intérieur duquel les transmissions sont constantes et nous fructifions les uns aux contact des autres.
La communication fut et reste la base d’une extension pour chacun, la seule voie d’une harmonisation et d’un grandissement et c’est en tant que telle qu’elle méritera toujours d’être mise en œuvre d’une manière systématique et appropriée.
PAT. J.
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