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L'INFORMATION

SOCIETE

                                         L’ INFORMATION

 

         «  L’information est le sang de la démocratie. »

                                                                                           Pierre Desgraupes

 

Une des constantes majeures de notre esprit est la curiosité, mot qui peut se traduire par « l’envie de savoir,l’envie d’en savoir plus », le désir de prendre part à une réalité en la découvrant, en y amenant d’abord son regard ( analyse) et ensuite une participation adaptée .

Nous sommes curieux de nature, certainement parce que nous savons que nous pouvons investiguer toutes sortes de domaines ou contrées, y compris les plus obscurs, et y amener notre éclairage. Nous avons confiance en nos capacités et nous pensons pouvoir résoudre tout problème quel qu’il soit et où qu’il se trouve.

Nous pressentons que notre esprit peut se mouvoir avec agilité n’importe où et dans n’importe quelle direction pour avoir déjà expérimenté ses ressources diversement  et sur différents champs d’application dans le passé.

C’est une constante de notre esprit que de s’aventurer hors de lui-même, hors de sa sphère d’activité habituelle,hors de son champ de connaissance coutumier pour aller chercher ailleurs quelques pitances inédites à se mettre sous la dent. ( La dent de l’esprit est redoutable ! ) Nous pouvons y voir là le besoin de sortir d’une certaine routine car ce qui est engrangé et maîtrisé n’offre plus de surprise : c’est devenu un acquis, éventuellement une route pour aller plus loin, un outil de fonctionnalité supplémentaire, un moyen parmi d’autres d’asseoir une stabilité, un trophée dans le tableau de chasse, tableau de conquête vers un lointain dont les frontières reculent sans cesse.

      A l’image d’un muscle notre esprit veut du travail, de la découverte, des progressions, des constructions et il va chercher à se fournir en nouveautés de toutes sortes, autant que faire se peut, à la mesure d’un dynamisme que rien ne devrait limiter et par tout moyen d’information. Nous avons inventé le repos mais pas lui : dans l’exercice de ses capacités rien ne l’effraye, rien ne le retient. Nous avons inventé la tempérance, la mesure, le dosage, l’équilibre, pas lui. Dans l’exercice de ses capacités, il ne se limite en rien ; vorace et dévorant, il absorbe,ingère, digère et en reprend indéfiniment. Notre cerveau fonctionne comme une machine à assimiler, à résoudre, comme un ordinateur infatigable. A-t-on déjà vu une machine se limiter ?

Nous avons inventé la morale, la contextualisation, le situationnisme, l’interdépendance, pas lui. Ce qu’il veut continuellement c’est, dans l’ordre, appréhender, intégrer, analyser, élucider, résoudre, accumuler, mettre en équation, stocker, s’accroître de ses résultats, se démultiplier, devenir plus fort, aller vers d’autres terrains d’activité et à nouveau investiguer, pénétrer, clarifier, résoudre. A-t-on déjà vu une machine s’arrêter d’elle-même ?

Non ! elle s’arrête d’épuisement ou elle s’arrête parce que nous le lui commandons. Une machine est aux ordres de son propriétaire et son rôle est seulement de fonctionner. Vous vous demandez où je veux en venir ? Voici la chute : notre cerveau est aux ordres d’une personne morale qui est chacun d’entre nous et nous l’utilisons en fonction de buts qui se veulent, c’est préférable, moraux et plus largement humains. Nous commandons à notre intelligence  les tâches qui lui incombent. Le cerveau n’est pas toute la personne.

La « solution finale » du IIIème Reich était très bien organisée : déportations, camps de concentrations, élimination physique des personnes : tout était très bien planifié par des cerveaux mais des cerveaux appartenant à des monstres. Le mental est capable du meilleur comme du pire et c’est pourquoi nous ne pouvons le laisser fonctionner sans lui fixer des buts et objectifs définissant une démarche signifiante au plan humain.

      Essayons d’avancer dans cette voie : le cerveau , mot qui nomme la totalité de la fonction pensante, est synonyme de « mental » ; notre esprit, totalité de la personne pensante, tente de délimiter les fonctions du mental et notre moi, personne humaine moralisée, est aux commandes. Autrement dit notre esprit doit rester maître de son mental, lequel est situé dans le cerveau, organe multiforme et complexe dont les fonctions se recoupent et s’entrecroisent pour plus de performances. Le « moi » domine l’ensemble car il est le seul capable de se définir d’une manière éthique, sociabilisée et donc humaine. Notre «  je » ou « moi » et notre mental sont à dissocier. Le « je » a pour fonction de recevoir les suggestions du mental et de ne retenir que celles dont il a besoin au sein du contexte dans lequel il évolue. Ceci étant dit l’esprit et le mental trouvent souvent à s’accorder pour des résultats bénéfiques et nous avons plaisir à les laisser fonctionner de concert en des directions choisies.

     Le fait de nous connaître au mieux et de connaître la manière dont nous sommes conçus permet de meilleurs résultats au plan général. La tendance qu’a notre esprit à toujours vouloir plus d’informations n’est pas mauvaise en soi puisque sa capacité d’intégration et d’adaptation est quasiment infinie : on peut la considérer comme normale et lui donner libre cours, l’important n’étant pas que notre esprit acquiert mais qu’il produise à partir de ses acquisitions en vue d’objectifs maîtrisés. Voila pourquoi l’information c'est-à-dire tout ce qui concourt à l’échange et à la transmission de données a de beaux jours devant elle. Voila pourquoi l’enseignement, la transmission du savoir, son obtention, sa recherche, sa mémorisation ont de beaux jours devant eux car ils correspondent à ce que nous voulons et nous voulons : toujours plus ! toujours plus d’informations pour étancher notre curiosité et progresser dans le sens de résolutions, réponses aux questions éternelles que l’on se pose, toujours plus d’informations pour résoudre les problèmes petits ou gros qui nous échoient, toujours plus d’informations pour mieux nous définir en tant qu’humains, plus d’informations pour soupeser, comparer ce que nous sommes à d’autres, pour évaluer, projeter, construire, plus d’informations enfin pour cesser d’être ignorants, inquiets, instables.

     Information et formation ont partie liée. L’information peut former et même formater ceux qui la reçoivent dans la mesure où elle n’est pas totalement objective. Dans toute société démocratique l’information se doit d’être diversifiée de façon à ce que chaque tendance ait la possibilité d’être entendue, aucune ne pouvant se targuer d’être la seule représentante de la vérité. En tout domaine on constate des avis divergents, des points de vue contrastés et souvent opposés ; il est donc nécessaire et normal que leurs auteurs se voient reconnaître le droit de les professer à travers des productions orales ou écrites, sous formes d’interventions télévisuelles, radiophoniques ou journalistiques, sachant que toutes ont leur pierre à apporter à l’évolution des points de vue.

     Information et société ont partie liée, indissociable l’une de l’autre. L’information participe du bon fonctionnement de la société dans la mesure où elle s’inscrit dans une juste répartition du droit à la parole, dans un débat public ouvert à tous. Elle participe du bon fonctionnement de l’ensemble dans la mesure où elle amène sur la place publique c'est-à-dire à la portée de tous des éléments de connaissance sur ce qu’il se passe au présent dans la nation et dans le monde, permettant ainsi une réactivité immédiate aux évènements et situations nouvelles, des délais de réaction trop longs ne pouvant que nuire aux intérêts particuliers et collectifs.

     La quête et l’obtention d’informations ont toujours été à l’ordre du jour au sein des sociétés. Elles furent facteurs de progrès et base de l’évolution. Etant donné que notre intérêt est de continuer à évoluer on ne voit pas comment dans l’avenir cet état de fait pourrait cesser d’être.

                                                                                 Patrick     Jakubowski

 

                                        INFORMER OU ETRE INFORME ?

 

    Informer ou être informé ? En fait le choix ne se pose pas car ces deux options se côtoient en permanence pour tout esprit naturellement actif et donc en interrelation avec les autres. Le plaisir de recevoir des informations c'est-à-dire le plaisir d’apprendre ou de s’instruire devrait être aussi grand que celui de transmettre. Les deux phénomènes sont intimement liés car pour instruire les autres il faut d’abord avoir été instruit. On ne peut transmettre que ce que l’on sait ou ce que l’on est  et « ce que l’on est » est conditionné par une certaine somme de savoirs préalablement acquise. Le « savoir » développe l’être car ce dernier augmente par l’acquisition de connaissances engrangées au fil de l’expérience.

   Progresser en savoir c’est faire augmenter son potentiel de connaissances dans un ou plusieurs domaines. La démarche, toujours la même, consiste à appréhender les éléments de connaissance les uns après les autres, en apprécier, en comprendre l’utilité et enfin les mémoriser pour, le moment venu, être capable de les restituer,restituer signifiant dupliquer, reproduire, réexposer en direction d’un auditoire désireux de les acquérir.

   Pourquoi nous est-il si naturel de vouloir acquérir des informations et d’en divulguer ? Parce que tous les processus émanant de la vie dans son ensemble fonctionnent sur la base de la «  dotation-transmission  ». ( Voir génétique ). Notre vie ne devient insipide qu’à partir du moment où elle échappe à cette double nécessité, cette dernière étant à l’origine de toute continuation et donc de toute évolution. Par ailleurs il n’est pas naturel de garder pour soi des informations si elle peuvent être utiles à d’autres. Nous sommes plus enclins à aider nos semblables qu’à les disqualifier : conception Rousseauiste mais aussi plus largement humaniste des choses.

   Informer c’est aussi enseigner et enseigner c’est : ensemencer, fertiliser les potentialités d’autrui, les réveiller pour les rendre opérantes ; c’est investir à court, moyen et long terme, c’est accompagner la longue marche de l’évolution en y apportant son adhésion active ; c’est vouloir accélérer l’accession de chacun à un minimum indispensable tout en voulant promouvoir le maximum. Enseigner c’est donc vivre et faire vivre.

   Retenons de tout ça que l’information est incontournable, quelle que soit la forme qu’elle prend et qu’à la question : « informer ou être informé ? » il faut amener l’affirmation : « soyons informés et informons ! »

                                                                                                                                                                       P.J.


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