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PEUPLES PREMIERS, QUI-ETES-VOUS ?

 

Peuples  premiers,  peuples autochtones  ou indigènes…  qui êtes-vous ? 

 

Sauvages, primitifs, archaïques, les qualificatifs le plus souvent dévalorisants n’ont pas manqué pour désigner les peuples premiers. 

Peuples aborigène d’Australie, papoue d’Irian Jaya, Guayaki d’Amazonie, Maya du Mexique, pygmée du Zaïre, Karem de Birmanie, Bushmen du Kalahari, ils sont encore des milliers dans le monde avec leur langue, leur culture, leur tradition, leur mythe et une histoire de plus de 60 000 ans.  

Peuples sans Etat, donc sans protection et sans droit à l’autodétermination, ils disparaissent progressivement dans l’indifférence générale d’un monde qui apporte plus d’attention à la protection des monuments historiques et à la préservation de la biodiversité animale qu’à la sauvegarde des peuples premiers.  

Malgré la diversité de leurs situations les peuples autochtones partagent une série de caractéristiques et une expérience commune face au monde occidental : la préexistence, la non-domination, la différence culturelle, la forte dépendance vis-à-vis d’écosystèmes nourriciers, une organisation basée sur le mode des sociétés pré-capitalistes

Dans la pratique, très souvent, ces populations sont sous domination ; elles ne peuvent accéder à leurs propres ressources naturelles, elles en ont été dépossédées ; elles sont exploitées économiquement par les sociétés voisines ou occupantes, et sont de plus niées culturellement.

Les peuples indigènes se caractérisent en effet par la langue, les habitudes collectives, les rapports sociaux, une cohésion forte avec la nature qui leur garantit la subsistance alimentaire, et une solidarité environnementale entre générations.

Sur le plan international, les choses ont progressé au cours de ces deux dernières années, avec l’adoption en 1989 de la convention 169 par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Cette convention définit les peuples indigènes en combinant les critères historiques et culturels.

Elle constitue encore aujourd’hui le texte légal de référence et sert de point d’appui à de nombreuses revendications indigènes de par le monde. Malheureusement, cette convention n’a pas force de loi, bien qu’elle soit une alliée de choix pour les peuples indigènes dans leur  lutte pour le respect de leurs droits.  

               Les chasseurs-cueilleurs bushmen sont menacés

Les Bushmen représentent une population d’environ 100 000 personnes dispersées dans plusieurs Etats africains : le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et l’Angola où ils vivent depuis des dizaines de milliers d’années. Ce sont les plus anciens habitants de l’Afrique australe.

L’arrivée successive des Hottentots vivant d’élevage et parlant une langue de la même famille, puis des Bantous, agriculteurs sédentaires, a décimé cette population et l’a repoussée vers des terres de plus en plus ingrates. L’arrivée des Hollandais (Boers), des Huguenots au XVIIème siècle puis des Britanniques acheva de les réduire à la misère en les chassant de leurs terres ancestrales. Aujourd’hui relégués sur l’une des terres les plus ingrates du monde, le désert du Kalahari, les Bochimans risquent encore de devoir migrer car le gouvernement du Botswana affirme vouloir les intégrer aux bienfaits de la civilisation mais, selon les intéressés, il s’agit surtout de laisser la place à la prospection diamantaire que projetterait la De Beers.    

Expulsés, ils vivent actuellement dans des camps de relocalisation situés en dehors de la réserve. Beaucoup d’entre eux sont confrontés à l’alcoolisme, l’ennui, la dépression, à la tuberculose et au sida. 

Les Bochimans ont annoncé au Botswana qu’ils intenteraient un nouveau procès au gouvernement s’ils ne peuvent retourner sur leur territoire.        

                                                                                                                   Jane Bold

 


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