La Réduction du Stress par la Pleine Conscience,
LES 7 ATTITUDES DE LA PLEINE CONSCIENCE
Les fondements de la pratique de la Pleine conscience: 7 Attitudes
Extrait du livre : « Au coeur de la tourmente, la pleine conscience. MBSR, la réduction du stress basée sur la mindfulness : programme complet en 8 semaines », Jon Kabat-Zinn.
-7 qualités sont à la base de la pratique de la pleine conscience et participent pleinement au fait
de vivre sa vie "en conscience". Il est suggéré de s'entraîner à développer ces attitudes en les
gardant à l'esprit et en se concentrant sur chacune d'elle pendant une semaine, tout en
s'efforçant de les mettre en pratique à chaque fois que l'occasion se présente, et elle se présente
toujours!
En observant ainsi nos mécanismes, nous pouvons voir que ces attitudes sont interdépendantes
et qu'en en pratiquant une, nous les amplifions toutes car elles s'influencent mutuellement.
Ce type de pratiques informelles associées aux pratiques formelles permet de véritablement
intégrer la pleine conscience dans notre quotidien et de canaliser nos énergies dans un
processus de guérison et de croissance.
1) L’esprit du débutant : Avoir toujours le regard neuf, sans a priori ni croyance; voir les choses
telles qu’elles sont avec curiosité, comme si c’était la 1° fois; et même dans le cas d’expériences
routinières, il est bon de se souvenir que chaque instant est neuf et unique. Redécouvrir à quel
point l’ordinaire (auquel nous ne faisons plus attention) est extraordinaire. Cela signifie aussi,
dans la pratique, d’être libre des attentes basées sur nos expériences passées, de se libérer de ce
que nous “savons déjà” et de notre “expertise”. Vérifions si nous rencontrons les autres avec un
regard neuf ou en fonction des projections de nos propres pensées sur ces personnes.
2) Le non-jugement : C’est l' observation impartiale de nos expériences, c'est-à-dire la suspension
de nos réactions immédiates, réflexes, qui s’effectuent sur la base de l’interprétation que nous
avons de toute expérience (agréable, désagréable ou neutre).
Il s'agit aussi d'accueillir les pensées, sensations ou sentiments qui s' élèvent sans les qualifier de
bons ou mauvais, exacts ou erronés, justes ou injustes, mais simplement d'en prendre note.
Dans un premier temps, cela implique de voir notre propension à décrire, commenter ou juger
chacune de nos expériences, que ce soit en pensée ou en paroles.
Nous sommes donc invités à voir ce qui se passe si nous laissons l’expérience être ce qu’elle est,
y compris nos propres jugements, sans qu’il soit nécessaire de les arrêter ou de “juger le
jugement”. Tout cela fait partie de la pratique et demande de l’authenticité, de la bienveillance
et de la persévérance.
3) Le non-effort : Contrairement à la plupart de nos activités qui s’inscrivent dans un objectif, la
méditation de la pleine conscience se déploie dans le “non-agir”, l’attention à ce qui est, sans
saisie ni aversion aux changements, sans chercher non plus à changer quoi que ce soit ou à
obtenir un résultat. Avec la patience et la pratique régulière, un mouvement naturel va prendre
place de lui-même, en direction de nos objectifs. Cela ne signifie pas de ne plus rien planifier,
mais de rester ouvert et flexible et de sentir lorsque nous essayons de forcer les choses. En
d’autres termes, le non-effort consiste à ne pas essayer de nous rendre ailleurs que là où nous
sommes.
4) L’acceptation : Accepter les choses telles qu’elles sont permet d’avoir une attitude appropriée à
la situation et de poser un acte juste; ça n’est pas une attitude passive de soumission et de
résignation, mais au contraire une attitude dynamique, en lien avec nos valeurs. C’est l’étape
préliminaire au processus de guérison, au développement de l’équanimité et à la
compréhension profonde de la nature du changement. C’est aussi toute la différence entre agir
et réagir.
5) La confiance : Confiance en son intuition, en sa propre “autorité”, en la capacité à pouvoir
sentir ses limites. La confiance, soutenue par la méditation, permet de devenir encore plus soi-même et de prendre la responsabilité de ses propres ressentis sans en avoir peur. Plus nous
allons cultiver la confiance en nous, plus il nous sera facile d’avoir confiance en l’autre, en la vie
et en quelque chose de plus vaste que nous-même.
6 ) La patience : C’est accepter que les choses se déroulent à leur propre rythme. Sortir de la
résolution de problèmes. Accepter chaque instant dans sa plénitude. Nous sommes souvent
comme l’enfant qui veut aider le papillon à sortir plus vite de la chrysalide... C’est aussi se traiter
avec bienveillance, quelles que soient nos expériences, nos limites, nos jugements, nos
résistances. Pourquoi chercher à se précipiter vers de “meilleurs moments”, en passant à côté de
l’instant présent, qui est celui où se trouve notre vie. La patience nous rappelle que nous n’avons
pas à suivre les égarements de l’esprit, mais que nous pouvons être totalement ouvert à chaque
moment, et que les choses se déploieront à leur propre rythme, tel le papillon. La patience
découle naturellement des qualités précédentes, le non-effort, l’acceptation et la confiance.
7) Le lâcher-prise : Ou le non-attachement consiste d’abord à repérer nos réactions d’attraction
et de rejet dans nos expériences intérieures. Observons nos tendances à saisir et à s’accrocher à
certains aspects de notre vie, et les conséquences que cela entraîne. Il s’agit simplement de
laisser être ce qui est présent. Le lâcher-prise ne nous est pas étranger, c’est ce que nous faisons
chaque nuit en nous endormant et en laissant notre corps et notre esprit lâcher prise. Nous
sommes donc déjà des experts en la matière; il suffit juste d’appliquer cette capacité à l’état de
veille. Cette attitude est souvent citée en dernier, car elle inclut toutes les autres.