Nouvelles de Francophonie
Petite histoire de l’ ACADIE
L’histoire de l’Acadie débute en 1524. A cette époque, le roi de France François 1er espérait partager les richesses du Nouveau-Monde avec les Portugais et les Espagnols qui recherchaient le passage vers l’Ouest jusqu’à la Chine.
Le navigateur Giovanni Verrazano ( 1486-1528 ), Florentin de naissance et Italien de nationalité, vint trouver le roi de France et offrit ses services.
Il partit de France fin 1523 et dut abandonner deux navires dans la tempête. Il leva l’ancre le 17 janvier 1524 aux îles Madère et pointa la Dauphine et la Normanda dans la direction du Nouveau-Monde qu’il atteignit le 7 mars avec ses marins normands et bretons après une traversée de cinquante jours.
Il longea la côte du continent américain. Arrivé au large des Etats de la Virginie et du Delaware il trouva la région si belle, les indigènes si gentils et accueillants qu’il la nomma
ARCADIE
du nom de l’Arcadie de la Grèce ancienne dont les poètes antiques avaient chanté l’innocence et le bonheur. Il donna le nom de Francescane à la région incluse plus à l’intérieur du continent qui devint Nouvelle-France.
L’Histoire acadienne peut être divisée en périodes historiques marquées par des évènements importants ,ce sont :
*L’Acadie naissante (1604 à 1755 )
*Le déracinement et la Déportation (1755 à 1763 )
*La Renaissance acadienne ( 1867 à 1960 )
* L’Acadie contemporaine ( 1960 à nos jours )
« Le grand dérangement des Acadiens »
Le 28 juillet 1755, les Anglais qui ont pris possession des terres françaises, commencent à déporter plusieurs milliers de colons français installés à la pointe orientale du Canada sur la péninsule appelée Acadie.
Les Acadiens descendent de paysans poitevins principalement, qui peuplèrent l’Acadie avant que celle-ci ne fut cédée à l’Angleterre en 1713 et rebaptisée Nouvelle-Ecosse. Au milieu du XVIIIe siècle, les Anglais qui se préparent à une nouvelle guerre contre la France, décident de leur imposer un serment d’allégeance à la couronne britannique avec l’éventualité de devoir prendre les armes contre la France.
Mais ils se heurtent au refus massif des 13 000 Acadiens. Quelques milliers se réfugient sans attendre dans les colonies françaises voisines. Les autres sont rassemblés par les miliciens anglais, embarqués sur des bateaux avec leurs maigres biens et répartis dans les colonies an- glaises. Ils sont 7 à 8 000 à subir ce « Grand Dérangement » et beaucoup d’entre eux périssent de faim ou de maladie. Au péril de leur vie, ils s’enfuient vers la Louisiane.
Etablis dans les mangroves du delta du Mississipi, ils donnent naissance à la communauté des « Cajuns ». Ils seraient aujourd’hui 800 000 mais très peu parlent encore l’ancien dialecte français. J.B