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Le  7ème  continent  ou  l’ère  du  plastique 

PLANISPHERE

                                    Le  7ème  continent  ou  l’ère  du  plastique 

 

Europe, Asie, Afrique, Amérique, Océanie, Antarctique …, les grands explorateurs qui ont sillonné les mers au cours des 15èmeet 16ème siècles auraient-ils oublié quelque chose dans leurs périples aventuriers ? On aimerait le penser si ce nouveau territoire n’était pas le résultat des méfaits de l’humanité qui leur a lointainement succédé, celle de l’ère du plastique.

L’expression « 7ème continent » est utilisée pour parler de cette énorme décharge, sordide et effrayante, flottant au beau milieu du Pacifique, à mi-chemin entre la côte ouest américaine et le large du Japon.

Ce territoire d’un nouveau genre, six fois plus gros que la France, constitué, parfois sur une trentaine de mètres de profondeur, de déchets rejetés dans la nature, est le résultat de l’effet des courants marins.

Influencés par la rotation de la terre, ils s’enroulent et forment un gigantesque tourbillon d’eau océanique appelé « gyre ». En son centre s’agrègent des millions de minuscules morceaux de plastique. Selon le programme des Nations Unies, 90% d’entre eux sont des plastiques.

Il est assez  difficile de dater cette invraisemblance. C’est Charles Moore qui, en 1999, a été le premier à la  rapporter. Parti de Los Angeles pour rejoindre Hawaï, le skipper américain a dévié sa route lors d’une régate transpacifique, se retrouvant dans cette zone où les vents sont particulièrement faibles. Il y a découvert, incrédule, des micro-déchets pullulant dans le gyre du Pacifique Nord. Après avoir alerté les océanographes, il a décidé de s’engager lui-même dans la lutte contre l’accumulation des déchets océaniques dont la densité est alarmante. 

La récupération des déchets océaniques s’avère complexe pour plusieurs raisons. Leur taille et la profondeur où ils se situent, nécessitent des investissements techniques importants. De plus, les moyens utilisés pour les collecter risquent de menacer la faune et la flore océaniques. Quel souci paradoxal lorsque l’on sait les dégâts actuellement provoqués par ces particules toxiques sur la biodiversité marine ! Autres points d’achoppement : le coût et la durabilité d’un tel nettoyage. L’éloignement des gyres situés dans les eaux internationales n’arrange rien pour terminer le tableau. Entre distance et impossibilité de pointer un responsable direct du phénomène – mais ne sommes-nous pas tous responsables dans cette énormité ? –rien ne pousse les Etats à trouver des solutions politiques à cette barbarie écologique.   

Aussi fou que cette décharge, le fait n’est-il pas que peu de personnes connaissent cette monstruosité et n’y soient sensibles ? 

Naguère, les sacs étaient en papier kraft, les planches de surf en bois et les bouteilles en verre consignées. On en revient déjà aux sacs en papier, sans doute va-t-il falloir aller plus vite vers des solutions véritablement vertueuses écologiquement parlant. 

« Chaque civilisation a les ordures qu’elle mérite » Selon Georges Duhamel (1884-1966)

 

 

                                                                                                        Valériane Beauvaisis


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