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LES  DAUPHINS  ROSES  D’AMAZONIE  EN  DANGER

NATURE

                                         LES  DAUPHINS  ROSES  D’AMAZONIE  EN  DANGER

Le dauphin rose d’Amazonie est, comme son nom l’indique, un dauphin d’eau douce,fruit de l’adaptation de l’espèce marine à l’eau douce de cet immense fleuve qui offre son large estuaire à la mer, comme une porte d’entrée aux espèces désireuses et capables de s’y aventurer.

Les habitants du bord des cours d’eau de la forêt amazonienne sont familiers de ces dauphins roses à propos desquels se racontent des légendes anciennes qui relatent que ces créatures magiques se changent en hommes pour féconder les femmes.

Les poètes et chansonniers brésiliens se sont emparés du mythe dans leurs œuvres. Pragmatiquement,pour les pêcheurs, la réalité reprend le dessus : ces dauphins sont pour eux des concurrents et des proies. Ils se servent de leur viande comme appât pour pêcher les poissons-chats dont ils font le négoce au Brésil et en Colombie. La raison du déclin des populations de dauphins roses vient de l’appât et de l’appât du gain. Même si ces créatures sont officiellement protégées, elles sont victimes de la vindicte des pêcheurs, à tort ou à raison,car rien ne prouve que les dauphins fasse baisser notoirement les populations de poissons-chats.

L’utilisation de la chair de dauphin comme appât suit son cours et ce symbole historique de l’Amazonie subit de lourdes pertes, ceci illustrant la difficulté de protéger l’environnement sur une large zone, car cela signifie informer les populations indigènes des dégâts qu’elles causent par ignorance. ( Plusieurs milliers de dauphins meurent chaque année.)

Tout cela fait dire aux scientifiques qui observent le phénomène que ces populations sont en train de «  tuer leur culture, un élément principal de leur folklore ».

Les gens du cru semblent indifférents à ces massacres, dans un mélange d’ignorance, d’inconscience et de superstition. Sur le marché, des parties génitales de dauphins se vendent à titre de porte-bonheur pour des questions de sexe et d’amour. La potion d’huile de dauphins étant censée à soigner les rhumatismes, on en trouve en vente sur les étals, voisinant avec l’huile d’anaconda et de crocodile. Pourtant les légendes locales, pluri-centenaires, enseignent aux habitants de l’Amazonie qu’il faut respecté ces dauphins, respect mêlé de méfiance car ils sont réputés avoir des pouvoirs magiques.

On le voit, la sagesse populaire est mise en défaut par la cupidité, vénalité de quelques pêcheurs.

Les autorités brésiliennes commencent à s’en inquiéter sérieusement : Ibama, agence nationale de protection de l’environnement, envisage de mener une enquête pour savoir s’il n’y a pas, derrière ces pratiques illégales, un trafic organisé, à destination de la Colombie.

Le même phénomène fut constaté il y a une dizaine d’années concernant la surpêche du «  capaz  », un poisson très apprécié en Colombie. Ce trafic avait eu pour conséquence l’effondrement des réserves et la quasi-disparition de l’espèce, explique Fernando Trujillo, le directeur scientifique  de la fondation «  Omacha », association écologiste de Bogota.

Il fallut donc le remplacer, et les professionnels du secteur se sont alors tournés vers le « Piracatinga » : poisson-chat du Brésil.

Les consommateurs, dans leur immense majorité, ne sont au courant de rien et se doutent encore moins qu’on tue des dauphins pour attraper ce poisson. De fait, les pêcheurs d’Igarapé reconnaissent que ce sont les pêcheurs colombiens qui leur ont donné l’idée de cette pêche. Ils se sont vite aperçus que cette dernière était très rentable.

Certains pêcheurs,maintenant, prétendent se servir de viande de porc pour appâter, de peur que les autorités ne réagissent, mais des riverains affirment que la tuerie continue.

Tout ceci met en lumière qu’une règlementation est nécessaire, assortie des moyens de la faire respecter ; cela signifie plus de présence sur le terrain et plus d’information auprès des populations autochtones. Encore une fois, une action de protection et de maintien de ce qui existe est nécessaire, et la situation actuelle nous conduit à constater qu’elle est, d’une part déficiente, et que d’autre part la régulation ne peut pas venir des protagonistes du marché eux-mêmes.

Il faut un « œil extérieur », une force d’analyse et d’intervention pour que l’harmonie entre l’homme et la nature reprenne le dessus.

                                                                                                                                                                                    P J 

 

                      L’AGRO-ECOLOGIE  OU  LE  RESPECT  DES  VERS

 

« Les vers de terre font partie de la biodiversité et pourtant on parle rarement de ces bestioles » souligne Denis Loyer, directeur adjoint des opérations techniques à l’agencefrançaise de développement ( AFD ). Et pourtant elles ( ces bestioles ) ont un rôle essentiel dans la production de nourriture.

Les vers de terre fertilisent, labourent, creusent, ameublissent la terre. Ils sont conçus comme un seul long tube digestif qui transforme les déchets organiques en un puissant fertilisant. C’est du compostage naturel. L’agro écologie consiste à accroître la matière organique dans les sols et donc permet de produire mieux et plus, en laissant les vers effectuer leur besogne quotidienne.

Ne plus labourer :

Au-delà des pesticides et autres produits, le pire ennemi du vers est le labour de la terre.

Les vers sont les victimes des tracteurs et des charrues qui remuent la terre où ils logent,et, lorsque la micro-vie des sols est exposée à l’air libre, les rayons UV du soleil et les oiseaux se chargent de l’anéantir. Cela crée une différence énorme : quand la terre est labourée on trouve jusqu’à cinquante kilogrammes de vers à l’hectare contre deux à quatre tonnes là où on ne laboure pas.

Après des dizaines d’années d’agriculture intensive beaucoup de sols sont biologiquement morts parce que contenant aux alentours de 1 % de matière soit trop peu. Les engrais chimiques sont utilisés pour la croissance des plantes mais ne reconstituent pas le capital de fertilité des sols.

Les vers, suffisamment nombreux, labourent la terre en profondeur, y laissant des galeries dans lesquelles l’eau de pluie peut pénétrer au lieu de s’écouler en surface. Ceci représente un frein important aux inondations et un moyen de ne pas gaspiller l’eau. Selon Denis Loyer, l’agro-écologie, soit l’agriculture sans labour, représente l’une des solutions d’avenir pour nourrir le monde. La superficie cultivée augmente de 15 % par an.

Dans les cercles très sérieux des experts du climat les sols sont de plus en plus considérés comme utiles pour lutter contre le réchauffement :

«  La matière organique c’est du carbone. Or l’agro-écologie permet d’accroître la matière organique dans les sols entraînant la retenue d’environ trois tonnes de CO2 par hectare et par an. A titre de comparaison une voiture émet environ trois tonnes de CO2 par an. Ainsi que les arbres qui emprisonnent du carbone pendant leur croissance les sols stockent du CO2 au fur et à mesure qu’ils s’enrichissent en matière organique » .

Voila pourquoi les experts prédisent que le développement de l’agro écologie pourrait permettre une baisse de carbone dans l’atmosphère aussi importante que si l’on enrayait la déforestation.

                                                                                                                                                                                           P. d’Ailes

                                                                                         


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