SOCIETE
LIBERTE , EGALITE , FRATERNITE , LAICITE
En ces temps d’interrogation sur la vraie place des religions dans notre société, en ces temps où les clivages s’accroissent et s’exacerbent, consécutifs à une plus grande diversité humaine synonyme de multiculturalisme, notre fameux triptyque, directement hérité de la révolution française et emblématique de notre culture politique, s’est vu naturellement et par une majorité de personnes élargi du mot « laïcité ». Ce qui donne le quadriptyque logique et clarificateur qui sert de titre à cet article.
Il fallait rappeler que la laïcité est inscrite dans les gènes de la république comme une obligation à l’équité et au respect à l’égard des différentes « factions religieuses » se partageant la sphère spirituelle dans notre pays.
Bien sûr que la laïcité est sous-entendue dans notre triptyque originel, prévue dès l’origine par ses concepteurs dans le projet d’une école ouverte à tous, reflet d’une société où la notion d’égalité entre les hommes exclut toute discrimination ou ostracisme à l’endroit de quelque tendance que ce soit.
Bien sûr que la laïcité coule de source lorsque l’on veut promouvoir un humanisme intégral et donc universel. La révolution française fut aussi un message puissant et libérateur à toutes les nations de la terre, une redéfinition de l’humain, de ce qu’il doit être et des conditions et exigences qui l’accompagnent en toutes circonstances, pour ne pas courir le risque de le voir à nouveau bafoué ou opprimé. ( Ce fut une étape dans l’évolution de notre pays et des pays avoisinants vers une émancipation des peuples vivant à l’époque sous la férule d’un système nommé « royauté » où la classe dirigeante ( noblesse et clergé ) jouissait d’immenses privilèges et où les gens du peuple, soit les couches les plus basses de la société, se voyaient spoliés des droits les plus élémentaires en tant que citoyens. )
Bien sûr que la laïcité coule de source lorsque l’on veut établir une société fraternelle où « le vivre ensemble » est placé au-devant de la scène publique, au-delà de toute appartenance idéologique, confessionnelle ou ethnique. Encore faut-il le préciser et en manifester clairement l’intention et l’envie, le risque étant que le mot ou la notion reste dans le flou, comme une lointaine directive faisant partie du décor et ne trouvant pas à s’appliquer suffisamment et en efficacité.
Pourquoi la laïcité fait débat dans notre pays ? Parce que beaucoup de nos concitoyens n’ont pas compris les enjeux qu’elle recouvre, parce qu’ils n’ont pas compris ce qu’elle est.
LAICITE : ( définition ). n.f.
1) Caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes.
2 ) Système qui exclut les églises de l’exercice du pouvoir politique ou administratif,et en particulier de l’organisation de l’enseignement public.
La laïcité ce doit être le respect et la garantie d’un espace public neutre où les tendances de tous bords ont droit de cité et d’expression mais où aucune n’a la prééminence. Et la laïcité est la conséquence directe de notre république ( du latin : res publica, chose publique ) où l’état est le seul maître à bord. L’état reste le plus fort et maître du jeu ce qui nous évite de retomber dans ce que nous connûmes dans un passé presque récent. ( Loi du 09 décembre 1905 : séparation des églises et de l’état : système législatif dans lequel les églises sont considérées par l’état comme des personnes privées. )
Ce que nous connûmes pendant des siècles c’est la collusion entre l’église et l’état, synonyme de privilèges, d’abus de pouvoirs, de tyrannie ( l’inquisition ), d’iniquité, d’injustices flagrantes ( maltraitances des minorités avec homicides, discriminations en tous genres : expropriations, rapt de biens, interdiction d’exercer certaines professions... ) ; et puis il y a eu, aussi car la liste n’est malheureusement pas terminée, la persécution pure et simple, synonyme d’extermination : ex : les Cathares, ( les templiers ).
Il y a des dates qui sonnent comme une victoire sur les temps anciens, temps de confusion et de « chaos organisé » où la loi du plus fort était la seule reconnue, au service d’intérêts puissants ; et la loi de 1905 en est une, qui signe l’avènement de l’état moderne, censé être indépendant, autonome, hors de toute influence et au seul service de ses administrés.
La laïcité, c’est la garantie pour chaque minorité de pensée de se voir respectée c'est-à-dire autorisée à exister au grand jour dans la légalité ; cela induit dans les mentalités l’obligation à la tolérance et à l’idée selon laquelle l’humain est divers selon des voies légitimes parce qu’éthiques et viables. Cela conduit à reconnaître que la jouissance de l’intelligence et de la raison n’est pas l’apanage d’un seul groupe, si bon fut-il, mais qu’elle est offerte à tous depuis toujours en des modèles variables dans leur définition, ce qui s’explique de par les paramètres qui intervinrent dans leur élaboration.
La laïcité est donc, sauf accident, synonyme de paix sociale, par opposition à son contraire, un état partisan dont on sait qu’il ne put se maintenir, dans le passé, que par une violence coercitive c’est à dire policière et oppressive. L’état républicain et laïque place au premier plan de son projet un « vivre ensemble » qui se veut optimal parce que dégagé, à priori et par principe, de toute inclination confessionnelle qui le fragmenterait dans sa cohésion, ce qui amènerait immanquablement une diminution de son potentiel productif. Dans ce contexte chacun est appelé à participer à l’ensemble, à hauteur de ses capacités en déploiement, en vue de résultats attendus et de la rétribution qui en découle.
Un tel système, de par les atouts dont il se dote, est à même de remporter les défis qui lui sont posés parce que sa dynamique interne le lui permet, par opposition à des systèmes moins structurés n’ayant pas encore fait le choix d’une telle organisation.
De par les résultats qu’elle obtient déjà la devise « liberté, égalité, fraternité, laïcité » a de beaux jours devant elle parce que d’une part, elle n’en est qu’à ses débuts, chez nous comme dans le monde, et que d’autre part, il s’avère qu’elle est seule à nous conduire à un fonctionnement sociétal performant ( si ce n’est optimal ) et satisfaisant pour tous.
PATRICK JAKUBOWSKI
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ECOLOGIE :
Le lundi 03 juin 2013 s’est ouverte la « Global conference » : Forum international pour un développement durable. Et le développement durable cela passe tout d’abord par la transition énergétique : cela signifie en clair tirer l’énergie dont nous avons besoin de sources non dommageables pour l’environnement, contrairement à ce que nous faisons encore, c'est-à-dire tirer notre énergie de sources productrices de CO2 ( soit gaz carbonique ) et/ou de déchets radioactifs.
L'ENQUETE :
La commision européenne a édité une " directive-cadre " sur l'eau. Il est nécessaire que nous en prenions connaissance afin d'être informés au mieux de ce qui se fait dans ce domaine. L'eau est une ressource fragile qu'il faut protéger.
L'ENQUETE :
Le droit de l'eau tente d'enfermer dans des règles juridiques un élément naturel qui n'obéit pas facilement aux lois des hommes. De par leur nature, l'air, le soleil et l'eau se placent en dehors des principes du droit. Tout ce qui est fluide échappe par définition aux tentatives d'endiguement.