ELEMENTS DE SPIRITUALITE :
MESDAMES, MESSIEURS, ……. LA VIE !
« Rends à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »
Jésus de Nazareth.
Le rayonnement implacable de l’astre du jour donne à la nature ses couleurs adultes, la recouvrant de lumière et de chaleur vigoureuse pour notre plus grand plaisir, alliance du ciel et de la terre en des noces coutumières et renouvelées, qui nous échoient et dont nous souhaitons la venue.
Le spectacle des saisons s’offre à nous en des panoramas changeants mais que nous aimons à retrouver car leur retour cyclique nous amène, outre un sentiment d’harmonie, une normalité bienfaitrice et complice sur laquelle nous pouvons compter. La nature nous est à priori clémente et, sauf exceptions, notre alliée de toujours, pourvoyant à nos besoins, ( y compris esthétiques ) mère nourricière, support de nos vies, constante dans ses aides sauf dérèglements induits par l’homme.
La vie nous conditionne selon les buts qui sont les siens tout en nous laissant la liberté d’apprécier ou non le microcosme dans lequel nous apparûmes et dans lequel nous continuerons d’apparaître : pas nous mais nos descendants dans la mesure où cette boule bleue magnifique qui sillonne l’espace à l’entour du soleil continue d’offrir aux humains la possibilité d’y éclore. La vie nous façonne dès la naissance où, du rien où nous étions avant et par l’entremise d’une rencontre fortuite entre deux personnes de sexe opposé, elle crée la germination d’une possibilité humaine dont la trajectoire qui s’amorce ensuite reste à définir si rien ne s’y oppose.
La vie se confond avec l’amour, qui induit les soins que prodiguent les parents aux enfants, leur permettant ainsi d’évoluer dans les conditions les meilleures. Elle agit directement et indirectement : directement en nous indiquant le bon et le mauvais choix en toutes circonstances ( écoute intérieure, faculté d’analyse, esprit d’à propos, bon sens, logique, réflexes….) et indirectement où, dans les situations que l’on traverse, d’autres volontés humaines interviennent, guidées beaucoup plus par un esprit d’efficacité et de préservation que le contraire.
Reconnaissons aussi à la vie la possibilité d’agir directement, par elle-même, d’intervenir directement dans les affaires humaines par des voies qui nous sont probablement impénétrables. La vie est une entité puissante qui nous englobe et nous parle incessamment pour nous orienter ou nous réorienter vers elle, la source, le début de tout et son aboutissement, l’alpha et l’oméga, l’explication du début et de la fin dans une vision qui les contient :
elle, la trajectoire et le support de la trajectoire, la trajectoire et la raison de la trajectoire, la trajectoire et les conditions de la trajectoire, la trajectoire et la cessation de la trajectoire pour autre chose après mais pendant aussi. ( Elle nous englobe et nous parle, ce qui contribue à nous guider vers le meilleur en évitant les écueils. Un dialogue conscient ou inconscient existe et doit exister entre nous et cette entité qui nous habite parce que telle est la nature des choses : nous sommes dotés de la capacité à entendre ses messages et à en envoyer aussi à la ronde, tels des émetteurs-récepteurs : une mise en phase est nécessaire avant toute communication extra sensorielle ! )
La vie nous produit pour ensuite nous nourrir patiemment, favorisant ainsi un développement par étapes successives jusqu’à l’âge adulte, âge où nous sommes censés avoir conquis notre autonomie physique et de pensée. Elle nous nourrit de sa présence et ne cesse de le faire, autant que nous le voulons, autant que nos possibilités d’absorption le permettent, jusqu’à plus soif si cette limite existe, infiniment de toutes les façons en ce qui la concerne puisque nous sommes nés d’elle, nous vivons par elle et en elle et nous n’avons d’autres perspectives que de la choisir et de la choisir bien si nous voulons continuer à vivre. Elle nous nourrit de sa présence et ce don d’elle-même est tel et tellement permanent que nous pouvons, si nous n’y prenons garde, y rester insensible parce qu’occupés à des fredaines existentielles, à des préoccupations de pacotille, l’esprit seulement rivé aux apparences, détourné de l’essentiel pour le considérer comme annexe, normal et sans importance.
La vie est là et bien là et j’en veux pour preuve la possibilité que vous avez de me lire en cet instant ; ( c’est pourquoi je la remercie grandement bien sûr ! ) La vie est là comme en attente d’être reconnue, aimée dans sa simplicité comme dans sa grandeur, en attente que ses rejetons, infâmes ou non, veuillent bien lui consacrer quelque intérêt, en attente que sa progéniture multiple lui voue, plus que de l’intérêt, de l’amour et que la jonction se fasse entre elle et l’humanité enfin retrouvée.
La vie nous génère et nous régénère à notre insu car cela fait partie de ses attributions : elle est générescence et régénérescence ce dont nous pouvons lui savoir gré car sans cela notre vie ici-bas serait courte ! La vie est production, à travers nous mais aussi, comme chacun a pu s’en apercevoir, sans nous. Le métier de la vie c’est de produire, multiplement, infiniment et sans arrêt, à en faire pâlir d’envie ses quelques imitateurs terrestres qui ne lui arrivent pas à la cheville, tant la disproportion est grande entre leurs œuvres et les siennes. La vie fait de nous des producteurs de vie, si nous le voulons bien et si nous comprenons notre intérêt à le faire, orientant ainsi notre créativité naturelle en des voies bénies, celles dont tous au fond s’accordent à reconnaître, dans un éclair de lucidité, l’absolue prééminence :
-La promouvoir et la protéger sous toutes ses formes, y compris la nôtre ; ( espèce en voie de disparition ! ) ; vivre et faire vivre, produire les éléments qui permettent son entretien et sa perpétuation :
agriculture biologique, respect et compréhension des cycles naturels, consommation correcte par rapport à nos besoins réels, respect et compréhension des écosystèmes, des biotopes, respect de l’interdépendance des règnes minéraux, végétaux, animaux et humains, respect de la biodiversité originelle dans laquelle nous sommes apparus, respect de l’infime au sans borne, respect et compréhension du tout en ses fragments, respect et considération pour tout fragment sachant qu’il est contributif au tout, compréhension que rien n’échappe à un rôle prédéterminé au sein de la grande cathédrale, respect pour l’ordonnancement général de notre monde, respect pour le grand architecte, créateur de cet univers qui se délimite en parties subséquentes dont une, la Terre, nous est offerte ;
respect, amour, envie d’aimer, émerveillement, volonté de s’inclure encore plus au sein de l’harmonie générale,volonté d’être soi-même harmonie et par conséquent désir de bien faire, de ne pas se tromper, désir d’être juste, d’être informé, d’aller chercher les informations là où elles se trouvent, désir d’être au cœur du problème et d’y tenir sa place, respect de l’amour, amour du respect……………………………………………….
La vie nous appelle ; elle nous appelle à être plus, par plus de précision dans nos choix, dans nos évaluations et dans nos réalisations. Elle nous appelle à un redressement de conception et de comportement, un affinement de nos perceptions et de nos buts, un réajustement sur nos bases. Elle nous invite à abandonner le pesant, l’inutile pour ne conserver que le nécessaire en elle, attitude que l’on peut interpréter comme un recentrement, un rééquilibrage, une redisposition de soi en vue de plus de bonheur et de bien-être.
La vie nous aime et attend d’être aimée en retour ; néanmoins elle a fait le premier pas et continue de le faire. Il nous appartient de le comprendre et d’y correspondre si nous le voulons bien, si nous comprenons qu’il y va de notre intérêt, de notre raison d’être et de notre finalité. Parions sur nos ressources pour retracer sa voie, son vœu, le vœu de l’origine et nous y complaire, nous y retrouver tels qu’en nous même l’éternité nous fit, tels qu’elle ne nous change pas, tels qu’elle nous désire, sans faux fuyant, sans restriction, purs et beaux, fringants d’authenticité, drapés de certitude, étincelants de vérité, à même de ne jamais la trahir.
PATRICK JAKUBOWSKI
L’EXISTENCE ET LA VIE.
D’un point de vue global et extérieur la vie et l’existence se confondent en un continuum, une continuité où, principalement, la conscience et le corps sont intimement liés pour caractériser, cerner le phénomène de l’individu humain. Qu’est-ce qu’un homme ? ( Appelons-le un individu de l’espèce humaine.) Que sommes-nous chacun ? Réponse : un corps et un esprit ou « conscience » ou encore intelligence, ce qui revient au même, dans un prolongement d’existence avec un début et une fin. Nous existons en tant que corps et esprit au même titre que l’univers minéral, « physique » qui nous entoure : nous en faisons partie. C’est ce que nous avons tendance à appeler la vie, notre vie. Nous vivons, ce qui tend à signifier, d’un point de vue général, que nous sommes animés de vie par opposition à l’état de mort ou de néant.
Nous faisons partie des choses qui existent, de la catégorie : « animaux pensants » ce qui nous confère des responsabilités, une dignité qui nous place, du moins nous le supputons, un cran au dessus de toutes les espèces animales existantes. Cependant le fait de constater que nous avons un cerveau ne nous confère pas automatiquement le bonheur ni la garantie de l’immortalité. Le cerveau existe et fonctionne selon ses « dotations », capacités qui lui sont propres, presque à l’image d’une mécanique ou d’un ordinateur. Le fait d’être une créature pensante ne nous abstrait pas de l’ensemble des choses qui existent, nommées : existence. C’est simplement une base à partir de laquelle une vie supérieure est possible. Il faudrait donc créer un « distingo », une différence entre existence et vie puisqu’à partir de l’existence de tout ce que nous sommes nous pouvons accéder à une vie plus forte, équivalente de meilleure appréciation de sa condition terrestre, équivalente de bonheur plus haut.
La vie en tant que bonheur, satisfaction ultime, se démarque de l’existence car elle est le résultat d’une quête, le résultat d’une spiritualité, d’un effort créateur : produit de l’esprit en vue de plus de compréhension, établissement du soi au sein d’un ensemble harmonieux où il trouve sa justification et sa raison d’être.
L’existence est offerte ; la vie est à conquérir : à tout moment, se nourrissant des correspondances que l’on peut établir avec les autres, avec une vision optimisée de ce que l’on est, avec l’Autre en nous et hors de nous.
P.J.