DEREGLEMENT CLIMATIQUE
LE PRINTEMPS VIENT-IL DE PLUS EN PLUS TÔT
POUR NOUS RECHAUFFER ?
Quand le printemps pointe le bout de son nez nous ne pouvons l’ignorer : les oiseaux se remettent à chanter, le soleil brille plus qu’à l’accoutumée et les terrasses des cafés se repeuplent. Officiellement le printemps sur le calendrier c’est le vingt mars mais le retour des beaux jours pourrait être accéléré par le réchauffement climatique ; mauvaise prévision en perspective : en 2100, selon des chercheurs américains, le printemps pourrait commencer cinq semaine plus tôt que de nos jours, soit un changement considérable.
Les plantes nous indiquent déjà l’avancement sensible de cette saison :
Il a été constaté par des scientifiques américains que le printemps avait pris trois jours d’avance en moyenne ces trente dernières années par rapport aux trente précédentes. C’est par la floraison des plantes, plus précoces, que la preuve en a été faite. Les chercheurs de l’université de Princeton ont mis en évidence pour la première fois les interactions existantes entre le climat et les plantes.
Ce lien semble logique mais encore fallait-il le démontrer. Le principal résultat est : « il va faire plus chaud, donc la floraison se produira plus tôt ; dans certains cas ce sera de l’ordre de deux semaines d’avance mais cela pourrait atteindre un mois ou plus ». En France le printemps 2012 avait été marqué par des températures anormalement douces : 0,8 C ( degré centigrade ) en moyenne au-dessus de la normale selon météo France, et jusqu’à 1,8 C de plus en mars dernier, ce qui a fait de ce mois un des plus ensoleillés depuis 1950.
Dans le prolongement de cette perspective le printemps pourrait se faire plus estival et devenir la période de l’année où le réchauffement climatique est le plus constatable. Ce n’est pas une bonne nouvelle : « cela pourrait conduire à une homogénéisation des écosystèmes et engendrer d’autres déséquilibres » rappellent les scientifiques américains.
Les conséquences :
L’agence européenne de l’environnement nous informe : « certains animaux et végétaux vont migrer vers le nord ou en altitude pour retrouver leurs conditions d’origine. D’autres tenteront de le faire mais n’y arriveront pas parce que leur vitesse de migration sera insuffisante par rapport à celle du changement climatique, ce qui pourrait conduire à leur disparition » .
-L’agriculture se verra dans l’obligation de modifier quelques peu ses méthodes.
-la demande en carburants de chauffage baissera et permettra des économies d’ énergie.
-il faut que les hommes et les femmes de ce temps apprennent à se modérer pour ne pas
utiliser à tout bout de champ ce mode de réfrigération facile qu’est la climatisation, sachant
qu’elle peut provoquer trachéites, rhinopharyngites et angines et qu’elle altère aussi le
climat.
P. Albeniz