ENVIRONNEMENT
QUEL BOUCAN SOUS LA MER !
Les océans sont le théâtre de va-et-vient incessants générant des nuisances sonores que l’on imagine mal. Les sources peuvent en être :
Autrement dit, le mal-nommé « monde du silence » est devenu celui d’une cacophonie insupportable pour ses habitants par l’augmentation incessante des activités humaines.
Les cétacés produisent des sons –clics, sifflements, vocalisations-dont la plupart sont caractéristiques de l’espèce ou de la population par leur forme, leur fréquence et leur durée. Les cétacés utilisent des systèmes d’écholocation similaires aux sonars actifs, parfois sur de grandes distances, pour localiser leurs congénères, leurs proies et leurs prédateurs.
En retour, ils captent les ondes sonores avec leur mâchoire inférieure, tapissée de tissus adipeux très vascularisés qui servent de structure de résonance pour l’écholocalisation.
Depuis les années 1960, on estime que le bruit est responsable au total de plus de 300 échouages de cétacés. Le bruit peut masquer les vocalisations ou pousser les groupes de mammifères marins à fuir les zones où ils se nourrissent. Exposés de manière prolongée à une source sonore, les animaux marins sont aussi susceptibles d’être atteints de surdité. Pis encore : le choc produit par les bruits les plus intenses tue directement l’animal qui y est exposé.
Il existe des solutions alternatives pour parer à ces nuisances qui blessent la communication entre mâles et femelles, l’éducation des petits, les migrations et augmentent le risque de famine, mais c’est un choix politique. Suivre les recommandations des biologistes marins, créer des zones aquatiques et des corridors spécifiques, des zones de tranquillité pour ces animaux, autant dire que ces mesures pourtant faciles à mettre en œuvre ne seront jamais mises en place.
Toutefois, on peut rejoindre les associations qui se battent sur ces sujets, en parler autour de soi et relayer l’information auprès de nos députés. Nous sommes l’opinion publique et nous pouvons agir.
Alain Vartes