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De la gestion durable des forêts et du papier qu'elles produisent

Environnement

                            DE  LA GESTION DURABLE DES FORETS ET DU PAPIER

                            QU’ELLES PRODUISENT.

 

 Le papier est fabriqué à partir du bois, ce qui pose le problème du respect des forêts qui le produisent.

La fabrication du papier respecte l’environnement à condition qu’il soit issu, soit du recyclage de papiers existants, soit de forêts gérées de manière durable. A titre de repères pour les consommateurs, il existe plusieurs labels pour faire son choix en magasin.

Pour le fabriquer aujourd’hui les papetiers utilisent soixante pour cent de fibres recyclées et quarante pour cent de fibres de bois vierges provenant de déchets de scieries ou de coupes d’éclaircies, indispensables au bon développement d’une forêt. Contrairement à une idée reçue tenace on n’abat pas de grands arbres pour faire du papier.

Cependant il y a quand même un malheur avec les grands arbres des forêts tropicales c’est que beaucoup sont abattus à buts d’exploitation dans le monde. Les usines françaises s’approvisionnent pour moitié auprès d’exploitants locaux, et pour moitié, importent de la pâte à papier d’Amérique du sud et du Canada, pays dont on espère qu’ils respectent une déontologie en la matière mais dont on sait qu’ils permettent un certain pillage et une dilapidation de leurs forêts.

La pâte à papier en provenance de ces pays est, d’après les chiffres officiels, constituée à quatre-vingt pour cent de forêts en gestion durable, certifiées par des standards internationaux qui garantissent un mode d’exploitation respectant des critères environnementaux, sociaux et économiques comme « le programme de reconnaissance des certifications forestières » ( P E F C ). Ils couvrent prés de quatre cent cinquante millions d’hectares de forêts dans le monde, ce qui aurait plutôt tendance à nous rassurer dans un contexte de destruction accélérée.

La certification progresse : « Il y a encore des papetiers qui achètent du bois non certifié pour des raisons économiques » affirme Jean-Paul Franiatte, délégué général de la confédération française de l’industrie des papiers,cartons et cellulose ( COPACEL). Tout est fait pour les pousser vers la certification, la meilleure image qui soit pour leur industrie. La COPACEL réunit la totalité des fabricants français de papier. Elle publie tous les deux ans un indicateur de progression de la certification, en collaboration avec des O N G environnementales. ( O N G :organisations non gouvernementales.)

Il y a progrès : Les dernières indications montrent que seulement 400 000 tonnes, sur les deux millions, de pâte à papier importée proviennent de forêts non certifiées. En France la forêt s’étend un peu plus chaque année, protégée depuis 1669 par le code Colbert puis le code forestier qui, depuis 2001, encourage l’adoption de méthode de sylviculture ( culture de la forêt ) conduisant à une gestion durable des forêts. Le plan forestier national actuel vise un objectif de gestion durable pour les deux tiers de la surface totale en 2015.

Le papier peut être recyclé de 6 à 8 fois :          

 On économise ainsi le bois, l’eau et l’énergie nécessaires à la fabrication du papier.

Papier recyclé : récupération et réutilisation de papiers usagés ( par transformation ) en papier propre, prêt à l’emploi. En France les champions en matière de papier recyclé sont :

-1) La presse quotidienne : 100 % du papier utilisé.

-2 ) l’industrie de l’emballage : 80 % du papier utilisé.

Les mauvais élèves sont : Les entreprises graphiques et les particuliers parce qu’ils supposent à tort que le papier recyclé est de mauvaise qualité. Pour leur information, de nombreuses marques offrent de très beaux papiers recyclés et il existe plusieurs labels. Citons les plus éco-responsables : L’ Apur, l’Ange bleu, et l’ Anneau de Moebius. L’Ecolabel européen et N F environnement seraient, selon le WWF ( fond mondial pour la nature ) moins exigeants car reposant  sur trop de critères déclaratifs. Selon le même WWF, le papier le plus éco-responsable est celui qu’on n’achète pas. Il recommande donc aux habitants des pays riches, qui utilisent 80 % du papier produit dans le monde, de réduire leur consommation ou d’acheter du papier recyclé.

Autre technique économiquement rentable pour tout un chacun : récupérer systématiquement  toutes les feuilles non imprimées d’un côté, toutes les enveloppes  du courrier que l’on reçoit pour les utiliser à titre de papier brouillon . Enfin, pour clore le tout, avoir soin de procéder au tri sélectif de ses déchets et de bien jeter les papiers usagers ( cartons et emballages compris ) dans la poubelle adéquate pour qu’ils soient  RE-CY-CLES ! ! 

                                                                                                                                                                       PAT. J. 

 

                               LE BLANCHIMENT DU PAPIER 

 

Le papier idéal est non seulement un papier recyclé mais de couleur gris clair et non pas blanc. A l’exception notable de l’Europe, le blanchiment du papier classique comme du papier recyclé a recours au chlore gazeux,très toxique. En Europe on préfère le dioxyde de chlore mélangé à de l’eau oxygénée, un produit moins nocif pour l’environnement et dont les rejets sont bio dégradables. Il existe une autre méthode qui consiste à utiliser de l’eau oxygénée et de l’ozone. Dans tous les cas il est en réalité impossible de produire du papier sans chlore,le bois lui-même en contenant par nature.

 

          LA GESTION DURABLE D’UNE FORET C’EST :

-Garantir la pérennité du peuplement forestier : s’assurer que chaque essence ( chaque espèce d’arbre ) reste bien représentée au sein de l’ensemble ; ( conserver la biodiversité originelle ).

-Eviter les coupes trop fortes pour conserver un volume d’arbre suffisant.

-Favoriser la régénération naturelle.

-Eviter une densification inutile en certains endroits qui pourrait nuire à certaines espèces.

-Protéger certains sites remarquables dans leur conformation originelle.

-Ne pas laisser des espèces invasives venir s’implanter en lieu et place des espèces endémiques. ( Propres à l’endroit , que l’on ne trouve qu’à cet endroit. )

 

                 PEUT-ON CONCILIER PRESERVATION DU CLIMAT,

                    CROISSANCE ET SOLIDARITE ?

                                                                                                                             (  Réédition )

 

  La croissance telle que nous l’avons connue n’est plus possible. Elle détruit le climat à petit feu, augmentant l’effet de serre qui, au départ, est un phénomène naturel utile à la nature et à l’homme car il permet de conserver en partie dans l’atmosphère, la chaleur du rayonnement du soleil. L’augmentation de l’effet de serre a pour effet l’augmentation de la chaleur à la surface de la terre, la fonte progressive des calottes glaciaires et des glaciers et donc l’élévation générale du niveau des mers. ( Les  énergies fossiles provoquant l’effet de serre couvrent plus de 80 % des besoins actuels. )

La décroissance prônée par certains n’est pas souhaitable car elle creuserait les inégalités et les pénuries déjà criantes. Par ailleurs il est difficile d’imaginer que nous ne devions plus rien produire ou très peu alors que notre créativité naturelle nous pousse à le faire ; il faut alors oser penser qu’une croissance responsable est possible, une croissance d’un autre type, qui apporterait un développement durable, le respect du climat et donc de la biosphère dans son ensemble et la réduction des inégalités entre le nord et le sud.

Ce raisonnement est logique et il est partagé par le plus grand nombre. Les solutions à la crise de l’environnement et leurs applications sont à  portée de main mais il faut en convaincre les hautes instances partout dans le monde pour les voir mises en œuvre à grande échelle. Le conseil mondial de l’énergie ( world energy council ) se fixe entre autre pour mission d’élaborer des solutions concrètes au défi énergétique car il représente les acteurs de tous les types d’énergies sur tous les continents. A ce niveau, une coopération internationale entre pays paraît être une clef de voûte essentielle et incontournable pour la réussite progressive de la mise en place généralisée d’énergies renouvelables.

( 1,6 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’électricité.) Démultiplier les partenariats au sein d’une viabilité économique pérenne s’avère indispensable, ce qui équivaut à installer un maillage énergétique opérant à grande échelle, ce dernier se fixant comme ultime limite la couverture de la totalité de la planète en électricité propre.

 

  Comment définir l’action en vue de ces objectifs ?

 

  1) La crise énergétique oblige à une relance massive des investissements en moyens de production d’énergie dans les pays émergents comme dans les pays industrialisés. C’est donc le moment de faire les bons choix et d’orienter ces investissements pour faire baisser les émissions de CO2 . Les technologies performantes existantes sont :

- L’hydraulique, l’éolien, les biocarburants durables de deuxième génération, le solaire, le marémoteur. ( Chacun dans une proportion qui reste à définir.) Il s’agit là des moyens de production.

 2 ) Parallèlement des efforts doivent être faits pour maîtriser la consommation à tous les niveaux ; il s’agit d’abord d’éviter les gaspillages c'est-à-dire toute consommation inutile,

Dans l’habitat : le renforcement de l’isolation et la régulation, le chauffe-eau solaire ( et chauffage), les pompes à chaleur etc...

Dans les transports : les alternatives au «  tout-automobile » sont une plus grande utilisation des transports en communs qui va de pair avec leur développement. Diminuer les distances entre l’habitation et le lieu de travail. La généralisation de véhicules moins polluants.

En complément : stockage de l’électricité, capture et séquestration du carbone par reforestation.

Face au dérèglement climatique il faut revoir de fond en comble nos modes de vie et repenser le présent et le futur à l’aune d’un plus grand respect de notre environnement. Si nous prenons conscience que notre environnement et nous sont indissociablement liés, il devrait nous être facile de comprendre qu’en dégradant les éléments qui soutiennent nos vies nous portons atteinte à notre survie.

L’inverse de ce raisonnement est de dire que si l’on veut un potentiel de vie et de survie* maximum il faut respecter mais aussi protéger au plus haut degré la nature qui le permet.

 

* Survie : continuation inaltérée de la vie.

                                                                                                                                                                                   Patrick  Jakubowski


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