MediAscendances...
Newsletter | Abonnement
Se connecter | Nos objectifs

 

    L' ENQUETE :

 

     Prendre  soin  de  la  planète …

                                                        tout  de  suite                               

500 ans avant J.C les Hommes utilisaient des pesticides pour protéger leurs cultures ; il s’agissait du soufre.

Au 17ème siècle, c’est au tour de la nicotine extraite des feuilles de tabac d’entrer en jeu.

Au 19ème siècle, les chrysanthèmes donnent un pesticide moins violent « la pyréthrine », de même que des racines de légumes donnent « la roténone ».

En 1939, le chimiste suisse Paul Müller découvre le DDT qui est devenu le pesticide le plus utilisé dans le monde et le plus ravageur aussi puisqu’il contamine la chaîne alimentaire dans sa totalité, depuis les poissons en passant par les oiseaux, les animaux et bien sûr sans épargner les hommes dans leur fertilité.

 Le DDT est interdit à ce jour dans les pays développés en grande majorité, mais il est toujours utilisé dans les pays tropicaux où sévit le paludisme et autres maladies de ce type. Les pesticides actuels sont conçus pour persister moins longtemps dans l’environnement et occasionner moins de dommages, mais on utilise pourtant toujours plus de pesticides et dans plus de pays que jamais.

Les pesticides les plus utilisés aujourd’hui sont les organochlorés et les organophosphates dont le glyphosate, l’ingrédient actif du Roundup qui est l’herbicide le plus couru dans le monde actuellement. En Californie, le glyphosate a été identifié comme étant la 3ème cause de maladie chez les agriculteurs - irritation oculaire et cutanée - . En Grande Bretagne, le glyphosate est la cause la plus fréquente des plaintes et empoisonnements recensés par le département de la santé. En France, le 26 janvier 2007, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné la société Monsanto à payer une amende de 15 000 euros pour publicité mensongère à propos de son produit phare Roundup, qui était présenté comme « biodégradable et sans danger pour l’environnement ».

En effet, sachons que les pesticides peuvent entrer dans l’organisme lors du mélange du produit, de son application, de son nettoyage. Mais l’absorption la plus courante se fait par la peau au contact du produit, des équipements ou des vêtements de protection. L’application d’un pesticide à haute pression augmente le risque parce que les gouttelettes du brumisateur sont fines, qu’elles voyagent dans l’air sur des distances considérables et que dès lors tout un chacun peut être touché.

L’ingestion de pesticides est sans doute la voie d’exposition la moins courante mais la plus grave.

Récipients non étiquetés, inversion accidentelle des contenants, repas champêtres, mains non lavées, cigarettes portées aux lèvres sans précaution, la liste des imprudences est longue.  

En France, 75% des rivières et 50% des eaux souterraines contiennent des pesticides dans une quantité supérieure aux normes autorisées. Ces poisons destinés à éliminer les végétaux, animaux ou champignons indésirables dans nos cultures, ces fameux produits appelés également « phyto-sanitaires » se retrouvent dans nos fruits et légumes. Pour gagner du temps, certains agriculteurs pulvérisent en même temps les différents produits ;(on estime à trente environ, le nombre de produits dispersés sur les pommes…). Les pesticides sont plus concentrés dans la peau des fruits et légumes. Il est donc nécessaire d’éplucher, gratter ou pour le moins bien rincer les fruits et légumes avant de les consommer et « fi ! » des vitamines qui s’y trouvent. Les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique  peuvent eux , être consommés avec la peau qui condense fibres et vitamines ! 

Mauvaise note aux jardins français qui consomment 10% des pesticides vendus sur le territoire. Ils doivent porter la mention «  emploi autorisé dans les jardins »et ne doivent pas se prétendre « biodégradables ou inoffensifs ». Les conditionnements sont trop importants, qui mènent à des résistances et vont à l’encontre d’une gestion raisonnée.

Existe-t-il des alternatives aux pesticides ?

L’agriculture biologique est une solution de choix pour ne plus utiliser des pesticides de synthèse dans le respect des écosystèmes naturels. Les objectifs écologiques décrits dans les règles suivantes par le Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures sont explicites :

« 1. Préserver les équilibres naturels du sol et des plantes, favoriser le recyclage,

  2. rechercher l’équilibre en matières organiques,

  3. choisir les espèces animales et végétales adaptées aux conditions naturelles,

 4. respecter au mieux les paysages ainsi que les zones sauvages, supprimer les pollutions par les pesticides, ( plus le jardinier traite son jardin, plus il devra le traiter !  )

 5. préserver la biodiversité. »  www. mdrgf.org 

Dans la lutte biologique sachons utiliser des insectes auxiliaires ! Plantons des végétaux appropriés notamment des plantes mellifères pour les abeilles et les papillons en un premier temps. Les insectes vont s’installer naturellement. Les coccinelles sont les prédateurs naturels des pucerons ; chaque coccinelle mange au moins 50 pucerons par jour. Pour attirer les coccinelles, il suffit de planter l’achillée dans son jardin, elle aime y pondre ses œufs. En hiver, elles trouveront refuge dans l’écorce des arbres. Les guêpes sont de bons prédateurs d’insectes. Friandes de nectar, elles se révèlent de bonnes pollinisatrices. La présence de plantes mellifères les attirera au jardin :

camomilles, menthes, verges d’or, fenouil, hysope, tagètes et œillets d’inde. Les libellules pour leur part, comptent parmi les plus dangereux prédateurs d’insectes. Elles dévorent chenilles, vers, mites, papillons, cochenilles et tout autre insecte qui aurait le malheur de croiser leur route.  Les coccinelles et les guêpes visitent aussi l’ail, l’anthémis, le fenouil et les achillées. Les pucerons, quant à eux, aiment les légumes du potager, les roses, les orties, le chèvrefeuille et les lupins.

Le Buddleia mérite d’être planté pour les papillons qu’il attire. Les abeilles aiment les fleurs de tournesol quand il n’est pas traité par des produits hautement toxiques et mortels; les oiseaux en aiment les graines. Pensons à fleurir nos prairies : des mélanges d’espèces végétales spécifiques existent pour attirer les papillons, les abeilles ou les oiseaux. Tous les êtres vivants du jardin participent à l’équilibre de son écosystème.

Notre environnement recèle des trésors de vie : les milieux non cultivés, bordures de champs, haies et lisières sont autant de réservoirs pour les animaux qui y trouvent une ressource alimentaire, un abri pour se reproduire ou passer l’hiver. Les carabes, grands consommateurs de limaces, passent l’hiver dans les haies. Les acariens auxiliaires sont attirés dans les bandes enherbées des bordures de chemins et les zones boisées. Les chauves-souris s’abritent dans les cavités des bâtiments, des trous d’arbres ou des grottes et s’alimentent à proximité des haies, lisières et vergers. Le remembrement, l’abattage des haies ont causé un grand tort à notre environnement.

De plus en plus la lutte biologique entre dans un cadre plus large, celui de la lutte intégrée qui associe tous les moyens de lutte disponibles : chimique, biologique, mécanique, thermique…. et qui vise, non pas à éliminer totalement les ravageurs, mais à maintenir leur population en dessous d’un seuil supportable économiquement parlant. 

En agriculture raisonnée, les agriculteurs traitent quand il le faut, au bon moment, mais avec une dose adaptée de produits de synthèse et s’en tiennent à ce mode opératoire qui favorise le rendement et l’approvisionnement des grandes surfaces.  

Favoriser les auxiliaires, c’est tirer parti de la lutte naturelle qui se joue dans le monde vivant et maîtriser les ravageurs afin de diminuer les traitements phytosanitaires.         

                                                                                                              Céline Bart

 Sources :  www.mdrg.org

             -agriculture et environnement en Languedoc-Roussillon

             -fr.ekopedia.org/pesticide     

 

Commentaires (1)

14/06/2012 > Mediascendances 5 > Du particulier à l'universel
Du particulier à l'universel
  Les sociétés humaines ont évolué à travers le temps, dans les turbulences, jusqu' à trouver un point de stabilité nommé " démocratie ". Malgré quelques inconvénients cette dernière se trouve plebiscitée pour les nombreux avantages qu'elle nous procurent.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > FAIRE
FAIRE
Nous nous sommes reconnus comme des faiseurs, au sens noble du terme. Toutes sortes de " faisances " émanent de notre créativité naturelle. L' " homo " est forcément " faber " et nous ne cessons d'en proposer l'image.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > L' EOLIEN OFFSHORE EN FRANCE
L' EOLIEN OFFSHORE EN FRANCE
Les investissements dans les énergies renouvelables ne cessent de progresser. Ce sont les nouvelles éoliennes qui ont le plus grossi la production mondiale d'électricité sur les dernières années.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > Charte environnement
Charte environnement
La charte de l'environnement date de 2004. Elle introduit le " principe de précaution" qui permet d'éviter des dommages irréversibles à l'environnement, soutendu par la volonté d'un respect total des milieux naturels : biodiversité.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > JARDINER....hobby ? passe-temps ? passion ?
JARDINER... hobby ? passe-temps ? passion ?
Jardiner permet un contact direct avec la nature, celle que l'on choisit de promouvoir, et ce sont : légumes et fruits, plantes, végétaux....C'est une façon de se rendre utile en se relaxant.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > COMMENT vaincre son addiction à la cigarette
COMMENT vaincre son addiction à la cigarette
Il est avéré que les fumeurs se complaisent dans leur " bulle " et risque de ne jamais en sortir car l'accès au tabac est facile. Quels sont les moyens pharmaceutiques et humains dont ils disposent pour sortir de l'engrenage ?
15/06/2012 > Mediascendances 5 > LES chauve-souris menacées
LES chauve-souris menacées
Les mammifères volants nommés " chauve-souris " sont menacés. Vouloir les sauver c'est avoir compris les services qu'elles nous rendent, en sachant discerner les dangers qui les guettent.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > CHATEAUBRIAND
CHATEAUBRIAND
François-Auguste, René, viconte de Chateaubriand est un écrivain romantique et homme politique français. Il est l'une des figures centrales du romantisme, et servit de modèle à un de ses successeurs illustres: Victor Hugo.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > Pour la mer , les navires du futur
Pour la mer, les navires du futur
Toutes sortes de pollutions émanent des bateaux d'aujourd'hui. Issu du " Grenelle de la mer " le projet " navires du futur " prévoit le lancement de bateaux de conceptions différentes, plus intelligents et surtout plus propres !
15/06/2012 > Mediascendances 5 > AQuaculture ou pêche ?
AQuaculture ou pêche ?
Le déclin des stocks sauvages et la demande croissante en protéines favorisent l'essor du secteur aquacole dans le monde : les avantages et les inconvénients de l'aquaculture.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > L'AGriculture biologique dépasse désormais en France le million d'hectares.
L'AGriculture biologique dépasse désormais en France le million d'hectares
La croissance en continu de l'agriculture biologique s'explique par une demande en hausse constante. Le marché est en expansion et l'on peut imaginer qu'il supplante un jour l'agriculture traditionnelle.
15/06/2012 > Mediascendances 5 > RHUME DES FOINS ( foin du rhume )
FOIN DU RHUME ( rhume des foins )
Un cinquième de la population française souffre du rhume des foins, allergie saisonnière due au pollen de certains végétaux : analyse de ce phénomène.
Mentions legales | Admin | Contact | L'equipe