FOIN DU RHUME......
Un cinquième de la population française souffre du rhume des foins, cette allergie saisonnière due au pollen de certains végétaux qui nous gâche la vie par moments. Les arbres, les graines, les herbes transportent des pollens qui se manifestent par des éternuements chez les personnes sensibles, ou bien le nez qui coule , des démangeaisons, des yeux rouges ou encore la gorge irritée de même que des crises d’asthme avec sifflements bronchiques et toux nocturne.
Ces allergies saisonnières sont provoquées par les pollens de l’air que nous respirons suivant une cadence répétée annuellement qui va de mars à mai pour les arbres, en juin principalement pour les graminées, puis en juillet et en août pour les herbacées. Les petits pollens ( moins de 10 microns ) sont légers et disséminés par le vent, ils pénètrent aisément dans les voies respiratoires et les poumons ; les pollens plus gros ( de 20 à 60 microns) sont arrêtés dans les voies respiratoires supérieures et sont donc moins dangereux.
Le vent favorise la pollinisation et le risque d’allergie se situe donc principalement au printemps par beau temps venté. Il s’atténue notablement par période de pluie lorsque le pollen est plaqué au sol dans les flaques. Dans l’air, le pollen libère de très petits allergènes. Il faut savoir que la chaleur et l’humidité augmentent les quantités de pollen présentes dans l’air et par corollaire que la sécheresse et le froid diminuent ces quantités.
Les personnes qui présentent une sensibilité aux pollens sont pratiquement vulnérables tout au long de l’année puisque les pollens d’arbres se libèrent au printemps, suivis par les pollens de graminées en été et les pollens d’herbes à l’automne , je cite l’armoise, l’ambroisie, le plantain et l’ortie !
Citons quelques espèces d’arbres allergisants : l’aulne, le bouleau, le charme, le châtaignier, le chêne, le cyprès, le frêne, le noisetier, l’olivier, le peuplier, le platane, le saule et le tilleul.
Il est plus simple de noter que le pollen de pin abondant et spectaculaire à la vue n’est pas allergisant, les érables non plus mais ils sont plus rares chez nous ( en France ) .
Venons-en aux conseils pratiques qui vont nous faciliter la vie quotidienne :
- éviter d’aérer la chambre lorsque le temps est venteux
- fermer les vitres de la voiture lorsque l’on circule
- éviter de faire sécher le linge dehors pour que le pollen ne puisse s’y déposer et par là-même se déposer à l’intérieur de la maison
- rester chez soi le plus possible par périodes de risques
- éviter les efforts à l’extérieur dans ce cas
- dans son jardin, choisir des buis et des rosiers qui seront taillés régulièrement
- planter de la sauge, du basilic, de la ciboulette, de la lavande, de la menthe
- préférer les clématites, les chrysanthèmes, les géraniums, les delphiniums
- lavez-vous les mains et le visage en rentrant du jardin et de façon préventive ou curative vous pouvez prendre des médicaments adaptés et prescrits par votre médecin s’il le juge utile .
Les allergies aux pollens existent aussi avec des arbres exotiques. Citons l’arbre à noix de cajou ou anarcadier, le cocotier plus commun, le papayer, le palmier. Ces allergies affectent les ouvriers travaillant dans les plantations. Les allergiques aux pollens de ces arbres peuvent aussi réagir aux fruits de ces arbres ( noix de coco, papaye, noix de cajou ) .
L’ambroisie à feuille d’armoise pose aujourd’hui un problème de santé publique à une échelle grandissante. Son pollen, émis à la fin de l’été (c’est une herbe ), est un puissant allergisant : cinq grains de pollen par mètre cube suffisent à provoquer des réactions chez les personnes les plus sensibles .Il déclenche rhinites, conjonctivites, trachéites, et parfois urticaire voire eczéma ! Un observatoire de l’ambroisie a été lancé le 21 juillet 2011 avec objectif de coordonner l’information et les moyens de lutte contre cette plante hautement allergisante qui envahit friches et cultures.
Jacques Dores