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FAIRE

 

                                                                                   FAIRE

 

              Définition :    Faire, verbe transitif, ( du latin : facere),

             Fabriquer, produire, réaliser quelque chose par son travail, ou par son action.

 

           L’homme est un « faiseur », au sens noble du terme. Tout l’y oblige, tout l’y conduit. Il y est amené très tôt par une prédisposition naturelle qu’il développe par la pratique de la communication avec ses tuteurs terrestres ( les parents) et par l’éducation qu’il reçoit ensuite sur les bancs de l’école et plus tard de l’université. ( Si son parcours l’y conduit ). Le « Faire » se développe en amplitude tout au long de notre vie, de la prime enfance à l’âge adulte. Notre «  savoir-faire » se développe et se diversifie par domaine, et chacun peut en augmenter tout à loisir la quantité. En général chacun est détenteur en spécialiste d’une ou deux disciplines professionnelles. Néanmoins nous restons libres d’aller plus loin si nous le souhaitons, car nous sommes « équipés » de capacités mnémoniques suffisantes pour cela.

           Savoir faire c’est avoir appris à faire et rien ne nous empêche de recevoir de la formation continue tout au long du temps, sauf qu’un jour il faut passer à la mise en pratique du bagage acquis, à des fins utilitaires pour la société et de rentabilité pour soi-même. Il y a aussi  toutes les inclinations personnelles qui conduisent à opter pour un « faire » plutôt que pour un autre, pourvoyeur de satisfaction parce que correspondant à une idéation de départ. ( Envie, désir, à partir d’une représentation mentale.) L’homme est un réalisateur, nommé « homo faber » ( littéralement : homme artisan) à une certaine période de son évolution, le « Néolithique ».

           Néolithique : n.m. ( Grec : neos, nouveau, et lithos, pierre.)

   - Périodes de mutations majeures dans l’évolution des sociétés humaines, correspondant à la domestication des plantes et des animaux, à la sédentarisation des hommes, à la fabrication de la céramique, au tissage et au polissage des outils en pierre dure.

           Nous sommes des fabricants, dans la lignée de nos lointains ancêtres qui commencèrent à confectionner les outils dont ils avaient besoin. Nous sommes habités depuis toujours de la possibilité de se représenter mentalement et par anticipation les gestes et les moyens matériels ( principalement outils) qui nous permettent ensuite d’arriver à nos fins. ( Fabriquer : un passage à gué, un abri pour se protéger du soleil ou de la pluie, des vêtements pour se protéger du froid, des chaussures pour ne pas se blesser les pieds, des objets coupants à partir de pierre pour trancher la viande ou toute autre matière......)

             Créer, faire, c’est être soi à travers ses réalisations, d’un point de vue personnel et social. D’un point de vue personnel nous possédons et sommes possédés par cette faculté active, mise à contribution chaque jour au travers de situations diverses. C’est tout à la fois notre instinct de survie et notre besoin d’extérioriser notre potentiel par des œuvres qui le représentent, qui nous portent à œuvrer, c'est-à-dire engendrer de la « faisance » à but utilitaire et de plaisir. C’est une façon de se retrouver dans ce que l’on sait être notre constituant essentiel, la source de notre identité, d’avec laquelle nous pouvons renouer à tous moments. D’un point de vue social nous contribuons au groupe auquel nous appartenons par une implication par des actes, qui sont autant de prises de positions concrètes.

          Nos savoir-faire  vont être utilisés à des buts de bonne intégration, appartenance consentie conduisant à libérer une convivialité plus forte. C’est une façon de prendre part à la fructification générale en cours et à venir. C’est une façon d’être reconnu, apprécié dans le partage des tâches, dans la répartition des responsabilités. La tâche effectuée représente alors une façon de s’acquitter de son devoir, à défaut d’être l’occasion d’exprimer sa pleine adhésion.

          « Faire » nous conduit à faire de plus en plus dans la mesure où ce que l’on fait est apprécié. Il devient la projection d’un « moi savant », d’un « sachant faire » qui s’extériorise, ce qui est source de satisfaction pour l’extériorisant. Toutefois la quantité des réalisations commises n’augure pas forcément de leur qualité et de la qualité du « faisant ». La qualité et la quantité sont à évaluer séparément même si elles gagnent à se trouver réunies en une même faisance, ce qui est attendu en général.

          Pour que nos réalisations soient appréciées et se multiplient nous avons intérêt à remettre l’ouvrage sur le métier indéfiniment, ce qui nous octroie l’habileté et l’expérience. Etre spécialisé en des secteurs demandés produit un accroissement des productions et une amélioration des techniques pour les engendrer. Nous nous améliorons dans la production de biens et de services au fur et à mesure que nous acquérons de l’ancienneté dans la discipline.

         L’utilisation d’un savoir faire devient une habitude sur laquelle nous surfons pour obtenir en échange un salaire et de la considération. On parle alors d’utilisation de compétences à des fins de positionnement social. La promotion par le talent ne peut être blâmable puisqu’elle occasionne une meilleure maîtrise et donne naissance à des vocations.

          Faire, tout le monde en a envie car tout le monde s’y sent apte. Tout le monde veut participer, travailler, produire ou bien, pour le moins, essayer en un premier temps. En fait, chacun , à un moment donné ou à un autre, trouve à se valoriser par le travail parce qu’on ne peut éviter d’être actif et que par ailleurs le potentiel de réalisation qui se voit refusé quelque part trouve à s’appliquer ailleurs. D’où la nécessité de vouloir toujours faire aboutir son envie/besoin d’être actif.

                  Faire c'est-à-dire réaliser des œuvres, abstraites ou concrètes, fait partie de ce que nous sommes ; que de temps passé depuis l’apparition de l’ « homo faber  » ( l’homme artisan) au néolithique ! Et que de progrès réalisés dans notre capacité à concevoir des réalisations de toutes sortes ! Et nous avons, chaque jour, à relever le défi de notre créativité en action en des œuvres adaptées au temps présent, soit des œuvres qui répondent aux besoins spécifiques de notre époque.

         C’est affaire à la fois de volonté et de motivation, mais la ressource est bien là, inscrite en nos gènes, à utiliser au mieux.

                                                                                                                         PAT. J. 

   


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Faire
28/06/2012 par poulbo

Je me demande comment l'humanité retrouverait le chemin de la création la plus banale de même que celui de la création la plus sophistiquée en cas de catastrophe globale ? Ton article donne en partie la réponse : dans notre capacité à concevoir ! 

et avec du temps sans compter ... 


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