MediAscendances...
Newsletter | Abonnement
Se connecter | Nos objectifs

LE CHRISTIANISME

 

                                                   LE   CHRISTIANISME

 

      Le christianisme est une religion monothéiste issue du judaïsme, inspirée par Jésus de Nazareth, nommé «  l’oint » ( c'est-à-dire le consacré, en grec ancien «  le Christ » ). Jésus, issu d’une famille juive, est né à Bethléem en 7 ou 5 avant notre ère, est «  mort » en l’an 30 à Jérusalem, crucifié par Ponce Pilate, représentant des autorités romaines de la province de Judée. Le nom de «  chrétien  », signifiant «  appartenant au Christ  » ou «  partisan du Christ  », est donné aux disciples de Jésus de Nazareth à Antioche au milieu du Ier siècle. La référence la plus ancienne connue avec le terme « christianisme » est dans la lettre d’Ignace d’Antioche aux magnésiens à la fin du Ier siècle .

              Cette religion croit en un Dieu unique et transcendant ( monothéisme ) , Yahvé, et propose un message universaliste s’adressant à tous les hommes. Le Christ est le véritable fondement de la foi ; Jésus de Nazareth est le messie annoncé dans l’ancien testament. Il est le fils de Dieu, de nature divine et de nature humaine à la fois. Le Kerygme, la profession de foi fondamentale des chrétiens contenue dans l’épître de St Paul aux Corinthiens, énonce que si Jésus-Christ n’est pas ressuscité la foi chrétienne est vide.

             D’autres éléments interviennent pour définir la foi chrétienne : il n’y a qu’un seul Dieu, qui est aussi le créateur :

            -Jésus-Christ est le fils de Dieu. Il a souffert, est mort, a été enseveli, est ressuscité, puis est monté au ciel pour « juger et sauver les vivants et les morts. »

             - L’Esprit saint intercède pour les hommes. La trinité est induite par ces professions de foi. Trinité signifie que le Dieu unique se révèle en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Saint Augustin précise que le terme humain ne définit qu’imparfaitement la Trinité. Les interprétations de la Trinité sont différentes selon les églises.

 L’étude historique scientifique de la vie de Jésus de Nazareth, des fondements du christianisme est compliquée. Les preuves  archéologiques de l’existence de Jésus sont absentes. Les sources écrites précises sur sa vie sont très rares à part les textes des évangiles du Nouveau Testament. Les chrétiens se réfèrent à une seule source, la bible, composée de l’ancien testament et du nouveau testament. Le nouveau testament regroupe les écrits relatifs à Jésus-Christ et à ses disciples, c'est-à-dire les quatre évangiles, les actes des apôtres, les épîtres, l’Apocalypse. Ces textes racontent la vie du Christ, son enseignement, sa mort, sa résurrection et sa montée aux cieux, et génèrent les premiers préceptes de la doctrine chrétienne. Ils ont été écrits entre la seconde moitié du Ier siècle et le début du IIème.

On nomme « évangiles synoptiques » les évangiles de Matthieu, Marc et Luc qui sont construits sur le même plan. L’évangile de Jean est nettement différent.

 La théorie principale sur la composition des évangiles est celle dite «  des deux sources  » : Matthieu et Luc auraient été écrits à partir de Marc et d’une source de paroles de Jésus ( dite « Q », de l’allemand : Quelle : source. )

L’évangile de Jean viendrait d’une tradition indépendante ainsi que les Epîtres et l’Apocalypse. Les actes des apôtres sont sans conteste la suite de l’évangile de Luc. Les Epîtres reconnues comme étant de Paul sont celles aux Romains, aux Corinthiens, aux Galates et la première aux Thessaloniciens ; elles sont considérées comme les plus anciennes . Pour certains, Paul est le véritable fondateur du christianisme.

 L’ensemble des textes reconnus officiellement écarte les textes dits apocryphes. C’est un choix effectué dès le quatrième siècle, choix arbitraire parmi une multitude de documents témoignant de la vie, des prédications de Jésus et de la vie de l’Eglise primitive. Le nouveau testament est plutôt un témoignage de la foi des premières communautés chrétiennes qu’un récit historique. D’après les évangiles, Jésus n’est pas venu «  abolir la loi mais l’accomplir ». Les apôtres ont présenté le christianisme comme le prolongement des enseignements du Judaïsme. Jésus, Marie, la mère de Jésus, les apôtres sont juifs. Le nouveau testament n’annule pas l’ancien : Jésus s’adresse aux «  brebis perdues d’Israël ». La résurrection de Jésus, le dimanche de Pâques, marque l’origine des premiers juifs chrétiens qui se regroupent à Jérusalem en une nouvelle communauté : la première Eglise.

Jérusalem reste le centre du mouvement chrétien jusqu’à la destruction de la ville par les romains en soixante dix après J .C. puis il se répand dans les communautés juives du Moyen-orient. Donc d’un point de vue historique, le christianisme ne naît pas du vivant de Jésus ; il en est la figure fondatrice mais pas le fondateur.

Vers la fin du IIème siècle, Paul, un juif converti au christianisme, formule dans ses épîtres adressées aux premières églises chrétiennes les idées constituant l’essentiel de la doctrine chrétienne. Il est considéré comme le « premier théologien chrétien ». Les premiers textes du nouveau testament sont écrits. ( Quatre récits évangéliques de Matthieu, Marc, Luc et Jean , entre cinquante et quatre vingt quinze, et les épîtres de Paul entre cinquante et un et soixante trois. ) Ils nous renseignent sur l’organisation des premières églises avec une transmission de pouvoirs par ordination pour les prêtres et les évêques. Le christianisme se répand au moyen orient, dans les grandes villes de l’empire romain et entre autres à Rome. Il accueille les malheureux, refuse de participer au culte de l’empereur ; il attire donc les déshérités et suscite les persécutions , d’où la clandestinité. Beaucoup de chrétiens sont martyrisés, ce qui accroît la ferveur en cette nouvelle croyance. Les chrétiens se cachaient dans les catacombes pour célébrer leur culte. Antioche et Rome deviennent les deux villes les plus importantes du christianisme. En trois cent treize, l’empereur Constantin se convertit, reconnaît officiellement le christianisme et les persécutions s’arrêtent. En trois cent vingt quatre Constantinople est fondée et devient le foyer intellectuel et religieux du christianisme oriental .

Vers la fin du IVème siècle, il devient la religion officielle de l’empire romain : c’est le début de la chrétienté. C’est aussi la seule religion admise et elle persécute à son tour ses propres dissidents, puis les juifs. L’église et l’état sont liés, la culture chrétienne se développe. La basilique Sainte Sophie à Constantinople est construite en 538 par l’empereur Justinien. On assiste à une réinterprétation de la philosophie, notamment celle de Platon, dans le sens de la nouvelle religion.

En 800 Charlemagne est sacré empereur par le pape Léon III. Après la chute de l’empire d’occident les églises d’Orient et d’Occident se séparent en 1054. Le patriarche de Constantinople ne veut plus reconnaître la prééminence spirituelle du pape ( héritier de Saint Pierre ) et les églises orientales se séparent de Rome. C’est «  le grand schisme d’occident  » : deux papes existent jusqu’en 1417.

Au début du XIème siècle, Jérusalem est occupé par les musulmans ; une première croisade est organisée pour que les lieux saints associés à la vie de Jésus restent chrétiens ; mais les croisades seront un échec et le christianisme ne sera pas restauré à Jérusalem. Le moyen-âge qui voit se dérouler les croisades et l’inquisition, période sombre s’il en est, est tout de même considéré comme l’âge d’or du christianisme. Les cathédrales fleurissent en Europe, des ordres monastiques sont créés et les universités se développent.

Avec la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492, l’expansion va être concommittante de l’expansion coloniale. L’activité de mission, de conversion est instrumentalisée, permettant d’introduire les intérêts occidentaux, légitimant même des interventions militaires et politiques. En Martinique des croyants durent se battre pour que les secours de la religion soient apportés aux esclaves. Aux XIVème et XVème siècle l’église et son clergé vivent dans la facilité et la décadence, ce qui conduira à la Réforme de Martin Luther suivi par Jean Calvin. En 1547 on assiste au schisme de la Réforme et aux sanglantes guerre de religion. Le protestantisme est né. L’église Luthérienne se développe dans les pays germanique et scandinaves, les calvinistes surtout en Suisse, Ecosse, Pays-bas et France.

 AuXVIème siècle, l’église d’Angleterre se sépare de Rome et devient l’église anglicane ( église intermédiaire entre le protestantisme et le catholicisme ). Le siècle des lumières induit un affaiblissement du sentiment religieux. La révolution française de 1789 entraîne un anticléricalisme ( séparation de l’église et de l’état ) et la sécularisation des biens de l’église.

 Depuis la fin du XXème siècle on observe un recul progressif du christianisme dans les pays occidentaux, avec une diminution du nombre de pratiquants. Par contre la croyance passive ou « par défaut » ( les gens sont chrétiens par tradition familiale)  recule moins.

 Le christianisme reste cependant une référence éthique et culturelle.

                                                                                                        ISABELLE   LYSSON


Pseudo :
Titre :
Commentaire :
Pictogramme :
Captcha
   
Mentions legales | Admin | Contact | L'equipe