Après l’âge du fer, du bronze ou de la pierre,
voici venue l’ère de l’aluminium
Difficile d’échapper à l’aluminium tant il est présent dans les produits de la vie quotidienne. C’est le métal le plus abondant de la croûte terrestre. Il n’existe pas à l’état pur : il est généralement extrait d’un minerai appelé la bauxite. De nombreux produits contiennent de l’aluminium : les rouleaux alu, les paquets de cigarettes, les canettes de soda, les papiers sulfurisés, certains vaccins, médicaments anti-acides, anti-transpirants (riches en chlorure d’aluminium) ; il participe à l’élaboration de nombreux produits ménagers. Son utilisation dans le traitement de l’eau potable pose véritablement question car, si l’aluminium a été considéré longtemps comme étant inoffensif pour l’homme en raison de sa très faible absorption intestinale par voie orale, il n’en est pas de même de cette innocuité par voie cutanée.
Mais ce n’est pas le seul problème : l’alimentation contient aussi des chlorures et des sulfates d’aluminium à cause des additifs alimentaires et des emballages. Ce « compagnon » du quotidien qui nous empoisonne à petit feu n’a aucune vertu ni fonction nécessaire à la vie.
Cosmétiques et crèmes solaires.
Rouges à lèvres, vernis, fonds de teint, crèmes de soins : voici des produits en contact direct avec notre peau qui renferment de l’aluminium. Une journée de crème solaire à la plage revient à étaler sur la peau perméable, il faut le rappeler, 1gr d’aluminium. Son action peut contribuer au vieillissement de l’épiderme et peut-être à une affection plus grave encore, du moins est-on habilité à le penser, à défaut de certitudes. Le principe de précaution peut s’appliquer là, en attendant de plus amples conclusions. Certaines gammes de produits cosmétiques proposent des articles exempts de ce produit. Attention : la pierre d’alun, souvent présentée comme une alternative naturelle aux déodorants, contient de l’aluminium !
Déodorants.
En spray ou à bille, les déodorants antitranspirants peuvent contenir jusqu’à 20% d’aluminium. En 2007, des chercheurs britanniques ont mesuré la teneur en aluminium des tissus du sein de 17 patientes atteintes de cancer. La concentration en aluminium était plus élevée dans la région proche de l’aisselle.
Nos approvisionnements en nourriture.
L’agroalimentaire fait grand usage de ce produit : briques de lait, jus de fruits, emballages, barquettes de plats préparés. Les concentrations les plus élevées ont été trouvées dans les biscuits, les produits laitiers et les aliments riches en sucre pour lesquels l’ajout d’additifs alimentaires contenant des sels d’aluminium est autorisé : veiller à ne pas choisir des aliments dont les additifs portent l’appellation « E 173 » en Europe (courant dans les plats préparés ).Par mesure de précaution, on peut éviter, autant que possible, de cuisiner dans du papier alu et préférer les ustensiles en bois. En effet, l’acidité ( de la tomate ou du citron) ou le sel, conjugués à une cuisson à haute température, peuvent faire migrer l’aluminium dans les aliments.
Traitement de l’eau.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fixé la concentration maximale autorisée à 0,2 mg par litre d’eau. Cette concentration est liée à la présence de sulfate d’aluminium utilisé dans le processus d’assainissement de l’eau afin de la rendre potable. L’omniprésence de l’aluminium dans notre environnement quotidien pourrait favoriser certaines maladies du système nerveux .
L’aluminium dans les vaccins.
A ce jour, en France, les sels d’aluminium sont encore utilisés comme adjuvants dans près de la moitié des vaccins. Bien que cette technique soit monnaie courante depuis plusieurs années, des études ont récemment prouvé que l’aluminium ne se dissolvait pas automatiquement dans les tissus. Cette nouvelle risque d’aggraver la méfiance croissante des populations face aux vaccins.
L’aluminium a longtemps été considéré comme étant inoffensif pour l’homme en raison de sa très faible absorption intestinale par voie orale. Toutefois, une grande prudence s’impose en vertu de symptômes qui pourraient lui être imputés selon des études récentes.
Céline Bart