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LE " MADE IN FRANCE " FAIT DE LA RESISTANCE

 

          

             LE   «  MADE IN FRANCE »   

                              FAIT DE LA RESISTANCE

 

             Entreprises et politiques veulent profiter du regain populaire en faveur

              du «  produire français » .

 

         L’usine de fabrication de skis «  Rossignol  »  située à Sallanches en Haute-Savoie a annoncé le 12 novembre 2011 une relocalisation de sa production de l’Asie vers la France ; Cette entreprise comme certaines autres se verront gratifier du label « Origine France garantie », censé se développer en 2012 pour mieux diriger les consommateurs vers les produits fabriqués sur le territoire français.

          Avantages logistiques :

        Dans une période de crise marquée par les fermetures d’usines et qui pousse une partie des français à de l’achat local le « Made in France » devient un enjeu politique. Ce n’est pas pour autant que l’on trouve toujours facilement des produits faits en France. A l’ heure de la mondialisation on sait qu’ un logo français sur une voiture ou sur toute autre chose n’est pas la garantie d’emplois sur le territoire. « Peu importe la marque : consommer français cela veut dire acheter des produits fabriqués en France et qui créent des emplois chez nous » affirme avec justesse l’ancien député Yves Jégo, chargé de la création du label « Origine France garantie ». Exemple type de la voiture vraiment française en terme de production d’emplois : la « Toyota Yaris », assemblée à Valenciennes.

         Sur Internet les sites qui redirigent vers de l’achat «  made in France » connaissent un accroissement de leur fréquentation : «  Pour faire votre choix privilégiez les entreprises qui donnent l’adresse de leurs usines et leur nombre de salariés. Il faut se méfier de celles qui parlent vaguement de la tradition française de leur savoir-faire sans vraiment dire où sont fabriqués les produits » conseille Hervé Gibet,  qui reçois 75000 visites mensuelles sur son site, «  la fabrique hexagonale » qui totalise trois mille entreprises recensées.

         Pour les chefs d’entreprises, surtout en PME, l’argument « made in France » n’est pas que du marketing : « Il y a des avantages en terme de qualité et de logistique. »

         -Logistique : n.f. Ensemble des méthodes et des moyens relatifs à l’organisation d’un service ou d’une entreprise et comprenant les manutentions, les transports, les conditionnements , et parfois les approvisionnements.

      « On produit plus vite avec des temps de transports plus courts », se plait à rappeler la literie Benoist, une PME de quatre-vingt dix salariés du Val d’Oise. Il n’en reste pas moins que les produits français sont souvent un peu plus chers. Ils ne sont pas forcément à la portée des bourses les plus démunies mais on suppose qu’il existe suffisamment de bourses d’un niveau moyen de remplissage pour assumer ce patriotisme de bon aloi.

 Des marques collectives regroupant une production locale :

Parce que très rémunératrices les petits et les gros producteurs en raffolent. Ces marques regroupent une diversité de produits issus d’un même terroir mais de producteurs différents, sous des appellations définies et très évocatrices telles que «  Bravo l’Auvergne, Marque Savoie, ou encore, Qualité Landes ( là j’atteste ! ) . »  « A chaque opération commerciale c’est 20000 Euro de chiffre d’affaire en plus  » assure Fréderic Bourget, directeur général de la laiterie Legall, qui bénéficie du logo « Produit de Bretagne » créé il y a dix-huit ans. Pour cet entrepreneur cette labellisation parle au consommateur : «  elle montre que nos produits ont une histoire. C’est bénéfique parce qu’on se bat tous les jours pour défendre la valeur ajoutée de nos produits face à ceux des grands groupes ». Une mise en garde cependant : à la différence d’un label rouge ces logos attestent de l’origine d’un produit mais pas forcément de sa qualité.

 Tous les partis politiques préconisent le patriotisme économique :

François Bayrou s’est prononcé le premier. Lors de son annonce de candidature à l’élection présidentielle le président du Modem a placé le patriotisme économique au cœur de sa campagne : «  Il faut comprendre qu’acheter français ce n’est pas un gros mot, c’est une démarche civique ». L’argument est de poids quand on sait que notre pays a perdu 750 000 emplois industriels en dix ans. En novembre 2011 une enquête IFOP révélait que soixante six pour cent des consommateurs étaient prêts à payer de cinq à dix pour cent plus cher pour acheter français.

 C’est dans l’air :

Les autres candidats s’accordaient également sur cette thématique. François Hollande s’était rendu en Saône et Loire dans l’usine Eolane qui fabrique des tablettes numériques. A ses côtés Arnaud Montebourg qui, pendant les primaires, s’était fait le chantre de la relocalisation : « En Allemagne on voit circuler des camions qui affichent le logo Made in Germany ». Il ne faudrait pas qu’en France ce soit simplement une incantation. Il faut créer des conditions viables pour une réindustrialisation par différents types de mesures dont la valorisation de nos innovations.

 Un argument pour des propositions :

Nicolas Sarkozy, qui visitait l’entreprise Rossignol relocalisée en Haute-Savoie s’était exprimé sur le sujet : « Je souhaite que ce soit un argument convaincant et un choix résolu pour les français, mais au-delà de montrer ses muscles il faut mettre en place des outils simples qui éclairent le consommateur et l’amènent à mettre en application ce qu’ il souhaite. »

 Un élément de cette construction a été mis en place avec la création du label

                              «   Origine France garantie  ».

                                                                          Paco de Albeniz

 

 


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