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Les apiculteurs fuient l'avancée du soja OGM en Argentine :

 

                 LES APICULTEURS FUIENT L'AVANCEE

                     DU SOJA " O G M "  EN ARGENTINE

Ubicuy (Argentine )- Angel Dovico a dû déplacer ses ruches de la Pampa vers le delta du fleuve Parana ; comme de nombreux apiculteurs, il a fui devant l’avancée des champs de soja transgénique, l’or vert devenu un pilier de l’économie en Argentine, mais qui affame les abeillesIl a trouvé refuge dans le cadre bucolique d’une île isolée, près du village d’Ubicuy, à 140 km de Buenos Aires, avec femme et enfants.

La transhumance des ruches a toujours existé. Mais aujourd’hui, elle est exacerbée par le soja. La fumigation des champs est si toxique que la flore ne pousse plus, ni le long des clôtures, ni sur les bas-côtés des routes. Dans les Iles Lechiguanas, une zone protégée rappelant les paysages du delta du Mississippi, le silence n’est brisé que par le cri des oiseaux et le moteur des embarcations. La multiplication des cultures de soja a dispersé les apiculteurs vers les côtes et les montagnes.

Selon Laura Gurini, chercheuse de l’Institut national technologique agronomique (INTA), les déménagements forcés de nombreux apiculteurs ont fait baisser la production de miel en Argentine, deuxième exportateur mondial de miel derrière la Chine, de 120 000 tonnes en 2004 à 70 000 en 2012.    

Dans le même temps, dans la Pampa où se situent les grandes plaines fertiles du centre de l’Argentine, la culture du soja est passée de 12 à 20 millions d’hectares. Aujourd’hui, 10% du pays sont recouverts de soja, l’équivalent de la moitié du territoire français.

Les apiculteurs savent que le miel ne pèse que 200 millions de dollars dans l’économie argentine alors que l’export du soja a bondi de 7,5 à 25 milliards de dollars au cours de la dernière décennie, selon l’OMC. Le président de la Chambre des apiculteurs souligne que 80 % des apiculteurs de miel ont moins de 200 ruches et ne peuvent pas vivre de leur métier. Le soja en décourage nombre d’entre eux. Il y en avait 30 000 il y a dix ans, il n’y en a plus que 24 000 à ce jour, estime-t-il.  Pour en revenir à la pollution chimique, la fumigation des cultures détruit tout : pas une marguerite ne pousse, pas même un trèfle, impossible dans ces conditions de faire du miel. Chaque ruche produisait autrefois de 70 à 80 kilos de miel, 25 kilos seulement aujourd’hui.

Cependant, on ne peut incriminer totalement la culture du soja. D’autres facteurs compliquent la tâche du monde agricole, comme l’alternance de pluies diluviennes et de périodes de sécheresse. Bien sûr, les agriculteurs conviennent que le soja et les abeilles ne font pas bon ménage. Ils mettent en avant que le soja est le moteur de l’économie argentine et que, si le pays latino-américain est sorti de la crise économique, il le doit en grande partie à la culture du soja. »   

                                                                                Rapporté selon les sources de l’AFP du 13/05/2013  

 


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