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Soja transgénique ( O G M ) en Argentine ( suite ).

 

                 Soja transgénique ( OGM ) en Argentine

 

« Le soja transgénique occupe plus de 50 % des terres cultivées en Argentine, soit plus de 18 millions d’hectares. Il s’agit d’une ressource financière importante dans l’économie du pays.

 Le soja transgénique fait son apparition en 1996 lors d’une grave crise économique et  permet au pays de redémarrer. Aujourd’hui, le soja est au centre d’une polémique qui touche le pays, aussi bien au niveau écologique et sanitaire qu’au niveau social

Au niveau écologique, la monoculture du soja transgénique couplée à l’utilisation de produit chimique comme le « Roundup », entraine une disparition de la biodiversité et un appauvrissement des sols, entrainant à plus ou moins long terme la désertification.

Le soja est principalement cultivé dans une zone de l’Argentine appelée la Pampa humide dont la terre est considérée comme une des meilleures terres à culture du monde.   Cette zone immense a vu disparaître en quelques années toute une faune indispensable aux écosystèmes :

abeilles, papillons, insectes pollinisateurs en surface, vers de terre et petits insectes en profondeur. L’utilisation systématique du désherbant entraine la mort des micro-organismes nécessaires aux échanges biologiques. La pulvérisation des produits chimiques s’effectue en avion de par la taille des surfaces cultivées, ce qui entraine la contamination de tout ce qui vit autour des champs : plantes, animaux, hommes et enfants. La terre devient aride, propice aux ravinements, au dessèchement.  

De nombreux rapports, bien gardés au fond des tiroirs de différentes administrations, montrent de façon significative une augmentation du nombre de cancers, de malformations prénatales, de maladies pulmonaires, d’allergies dans les zones incriminées. Que dire des conséquences au niveau des rivières et des fleuves en termes écologiques et sanitaires plus généralement !  

Au niveau social, le soja provoque un exode rural énorme. Là où des dizaines de familles cultivaient leurs champs de manière à subvenir à leurs besoins alimentaires, il y a aujourd’hui une seule personne qui travaille la terre, à l’aide d’un matériel agricole de dernière technologie sur des centaines d’hectares (un hectare est la taille d’un terrain de foot), les plus grandes fermes mesurant jusqu’à 8 000 hectares.

De plus, le soja se récoltant et se semant au même moment de l’année, l’ouvrier qui n’est pas le propriétaire des champs ne travaillera qu’un mois ou deux dans l’année. Le propriétaire profite du profit de la vente du grain, 2 000 à 3 000 pesos argentins, soit 400 à 600 Euros à l’hectare, alors que l’ouvrier se trouve dans l’obligation de fuir les champs pour la ville où il alimente la périphérie du grand Buenos Aires et ses 15 millions d’habitants.

Le soja est un fléau qui ronge les sols et les hommes. La raison en est simple et toujours la même : le profit, avec ses dérives dramatiques et inévitables, les corruptions, les propagandes,  les menaces à l’opposition. Cela peut aller jusqu’aux affrontements sanglants dans les zones nouvellement absorbées par le soja, notamment à Santiago de Estero où l’expropriation des locaux par les entreprises de soja, entraîne des heurts sanglants. »

                                                                                                   Transmis par VALERIANE BEAUVAISIS

 


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