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SUBTILITES DE LA LANGUE  FRANCAISE

 

                    Subtilités  de  la  langue  française

 

A l’heure où le français est en passe de (re)devenir une des langues les plus parlées dans le monde, si l’on prend en considération le développement démographique des pays francophones en général et de l’Afrique en particulier, il est bon de s’intéresser aux particularités de notre langue pour en avoir une connaissance précise et un maniement aisé.

Faits pour gagner de la place dans l’écriture ou du temps de parole, différents procédés de lexicalisation courent quotidiennement au travers de nos lectures et même dans nos  conversations.

L’abréviation, le procédé le plus simple, est la réduction d’un mot à quelques lettres ou à une seule lettre, h pour heure, SVP pour s’il vous plaît, BP pour boîte postale, n° pour numéro….

Le sigle correspond à la suite des initiales de plusieurs mots où chaque lettre est prononcée :

BD pour bande dessinée, PME pour Petite ou Moyenne Entreprise, BP pour boîte postale ….

PDG pour Président Directeur Général…

Il arrive que des sigles se transforment en noms communs et dans ce cas ils s’accordent en genre et en nombre :   Une bédé, des bédés        

                          Un pédégé, une pédégée

Lorsque les sigles rentrent dans la langue courante, ils donnent parfois lieu à des dérivés qui, eux aussi, s’accordent en genre et en nombre :  

                       Un bédéiste ( auteur de bédé ), des bédéistes

                       Un érémiste (qui bénéficie du RMI- revenu minimum d’insertion), des érémistes

 

Avec plus de subtilité, l’acronyme est un mot formé d’initiales ou de syllabes de plusieurs mots mais, contrairement au sigle dont on prononce toutes les lettres, il se prononce comme un mot ordinaire :      

UNICEF ( Fond des Nations Unies pour l’Enfance) –( United Nations children’s fund , anglais)

RADAR (Radio Detecting and Ranging , anglais )   

Si l’acronyme se transforme en nom commun, il s’écrit alors en lettres minuscules, avec une initiale majuscule éventuellement et peut même prendre un accent au besoin. Il s’accorde en genre et en nombre :   le sida ( syndrome d’immunodéficience acquis )

                                 un radar ( Radio detection and ranging, en anglais )

                                 un Cedex ( Courrier d’entreprise à distribution exceptionnelle )   

                                 un ovni ( objet volant non identifié ), des ovnis

D’autres « abrègements » s’exécutent par troncation d’une ou de plusieurs syllabes à l’initiale ou à la finale d’un mot ou groupe de mot :

Troncation à la chute d’un mot ou « apocope » :

Auto –ciné-radio- bac- metro- taxi- gym- cafèt’- vélo-pour automobile, cinéma, radiodiffusion, baccalauréat, métropolitain, taximètre, gymnastique, cafétéria, vélocipède ; ces raccourcis intégrés dans la langue sont à ce point entrés dans nos  « mœurs verbales » que les mots originels nous paraissent presque anachroniques !   

 Apocopes populaires : accro (accroché)- mob ( mobylette)- occase (occasion)- p’tit déj’

petit déjeuner-

Troncation au début du mot ou « Aphérèse » :

Bus-net-burger- pour autobus, internet, hamburger

Toine,( Antoine)- Beth ( Elisabeth)-Béa ( Béatrice)- Fred ( Frédéric ou Frédérique)-

Aphérèses populaires :

Pitaine ( capitaine)- ricain ( américain)- jojo ! ( joli- par redoublement de la syllabe )   

 

Test avec réponses à la fin de l’article ; donner le sigle qui correspond aux expressions suivantes : n° 1 « s’il vous plait » - n°2  « ce qu’il fallait démontrer » - n°3 « Bilié de Calmette et Guérin » - n°4 « dichloro-diphényl-trichloréthane » - à vous de jouer !

( suite à la page suivante )

Les mots-valises

Les mots valises sont des créations de deux mots tronqués qui se télescopent et s’amalgament :

Alicament ( ali(ment) + (médi)cament )

Informatique (infor(mation) +(auto)matique )

Internaute inter(net) +(aéro)naute)

Motel ( mo(tor car) + (hô)tel )

Sitcom ( sit(uation)+ com(edy)

Foultitude ( foul(e) + (mul)titude – mot créé par Victor Hugo dans Les Misérables  

Franglais ( fran(çais) + (an)glais) – il existe sur le même modèle le Spanglish, espagnol à la mode anglaise et le Denglish, l’allemand à la sauce anglaise

Teknival ( tech transformé en tek n(ologie) + (fest)ival )  

Bibliobus ( biblio(thèque) + (auto)bus

Cultivar ( culti(vé) + var(iété)- variété végétale obtenue artificiellement –

Rurbain ( r(ural) + urbain ) – relatif au développement des banlieues –

 

Pourquoi le mot-valise ?

L’écrivain britannique Lewis Carroll créa le terme de « portmanteau word » dans Alice au pays des merveilles. Il emploie le mot portmanteau au sens de « valise, sac contenant des bagages.

C’est un emprunt à un sens vieilli du mot français qui signifie « sac permettant de transporter des vêtements avec soi. » et par analogie les mots sont assimilés à des bagages .

Citons à ce propos Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer, 1866 : «  Les voyageurs, sitôt leurs valises et leurs portemanteaux installés sur et sous les bancs, passèrent cette revue du bateau à laquelle on ne manque jamais. »

La traduction française de « portmanteau word » est le terme de « mot-valise », qui désigne un mot composé d’éléments obtenus par troncation de deux mots.

«Abracadabrantesque » fut un mot-valise célèbre, inventé par Jacques Chirac en son temps, tiré de « abracadabrant + (éléphant)esque ».

Correction du test de la première page :

N°1 : SVP—n°2 : C.Q.F.D – n°3 : BCG ( vaccin contre la tuberculose, du nom de ses auteurs)—

N°4 : D.D.T ( insecticide actuellement interdit) – ( il arrive que des points séparent les lettres du sigle sans que cela soit une règle ).                                                    

                                                                                                                                      Jane Bold

 


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