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Migrations des tortues Luth sur notre planète 

 

                      Migrations  des  tortues  luth  

                                             sur  notre  planète 

 

La tortue luth est le reptile marin le plus largement distribué sur notre planète. Elle a été vue dans les eaux froides de l’Argentine, du sud du Chili et de la Tasmanie et elles ne sont pas rares sous les latitudes subarctiques de l’Alaska, de la Nouvelle-Ecosse et de la Mer du Nord.

Les adultes migrent périodiquement de leurs habitats tempérés où ils se nourrissent aux zones tropicales de reproduction. La recherche de plus en plus vigilante, apporte des informations sur les routes de migration et établit les liens géographiques qui existent entre ces zones. 

Dans le Pacifique où les populations de tortues luth continuent de décliner, il est urgent de connaître au plus vite leurs aires de répartition en mer, de même qu’en Atlantique, pour la raison qu’elle se trouve en danger alors qu’elle croise les plates-formes de pêche, pièges meurtriers de par leurs filets ou leurs hameçons.

Ces reptiles géants, connus pour atteindre 2,1 mètres de long et pesant jusqu’à 365 kg, viennent brièvement à terre pondre leurs œufs sur les plages de Guyane et du Surinam, derniers sites importants de nidification dans l’Océan Atlantique. Neuf semaines plus tard,  les bébés tortues émergent en masse et se dirigent vers la mer à leur tour pour recommencer le cycle de vie de leur espèce.     

Les prises « accessoires » des pêcheurs ont laissé cette espèce vieille de 100 millions d’années au bord de l’extinction dans l’océan pacifique et l’océan indien. Dans l’océan atlantique, leur nombre est plus élevé ; en effet, interdiction est faite aux pêcheurs américains «  à lignes de fond » d’opérer dans la partie nord de l’océan, malgré cette précaution les tortues s’éteignent encore à un taux insoutenable. Les résultats obtenus grâce à des balises Argos posées sur une trentaine de tortues luth nidifiantes montrent que pendant la saison de ponte les tortues luth restent sur le plateau continental et se concentrent au large du fleuve Maroni pour s’alimenter. Cette zone est fortement exploitée par les pêcheries qui sont à l’origine de nombreuses captures « accidentelles » de tortues.

Sur la base d’autres recherches, les tortues luth du Pacifique occidental, dernière grande population de femelles reproductrices du Pacifique, migrent à travers les Philippines, la mer de Chine et le Japon vers l’hémisphère Sud. Les populations de tortues marines sont donc sous la responsabilité partagée de plusieurs nations. L’urgence de la protection des tortues luth dans le Pacifique a favorisé le développement d’une stratégie internationale de conservation de l’espèce.  

Chaque retour de tortue sur son lieu de ponte n’est jamais sûr. Tandis qu’en pleines eaux les tortues sont réputées pour plonger aussi profondément que 1230 mètres pour rechercher leur nourriture, la plupart du temps elles ne s’aventurent guère à plus de 250 mètres de profondeur. Elles restent donc vulnérables aux hameçons des pêcheurs à ligne de fond qui sont déployés par centaines de milliers à travers les océans. Un capital de sympathie nous lie à cette espèce curieuse et attirante pour nos enfants, bénéfique pour nous tous puisqu’elle inclut dans son régime alimentaire les méduses, celles-là mêmes qui empoisonnent nos plages.

                                                                                                        AURELIE  BREVANNES

                                                                                              

 


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