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La pensée

ELEMENTS DE SPIRITUALITE

                                                 LA  PENSEE

 

                                       «  Au commencement était le verbe. »

 

     A la différence des autres espèces, la possibilité de penser nous caractérise parce que, du moins le croyons-nous, nous sommes seuls à avoir un recul d’évaluation sur nos actes et nos pensées, recul principalement qualitatif et éthique. Le cerveau, siège de la pensée, nous est un organe précieux puisque de lui naissent appréciations, observations, réflexions, plans sur le futur, gestions, contrôles, productions en tous genres.

    La race humaine est une espèce pensante, l’homme un «  roseau pensant » comme s’est plu à le décrire le philosophe Pascal , Blaise de son prénom.

   Qu’est-ce que la pensée ? C’est la capacité à produire dans l’ordre des constats, des analyses et des constructions, ces dernières se plaçant d’abord dans l’abstrait avant, pour certaines de se concrétiser. C’est grâce à cette capacité que l’homme, tout au long de son histoire, a pu évoluer pour arriver à ce qu’il est aujourd’hui et là nous sommes obligés de penser que son évolution doit continuer. C’est grâce à cette capacité que tout un chacun évolue, de l’enfance à l’age adulte, en mémorisant, intégrant un grand nombre de données et d’expériences qui conduisent progressivement et continuellement à se repositionner pour mieux faire face aux réalités de ce monde. On ne cesse d’accumuler de l’expérience et du savoir faire que nous savons pouvoir utiliser et réutiliser pour résoudre les problèmes du présent. Il est d’ailleurs notoire qu’il faut apprendre à penser, du moins à penser mieux en général et par secteur et qu’il existe des spécialistes de la pensée qui ont subi une formation dans ce sens et qui, chaque jour, continuent de faire valoir leurs talents : les plus éminents d’entre eux sont les philosophes dont le travail consiste à faire montre d’analyses pertinentes et, par voie de conséquences, de propositions inédites. Mais il y a aussi toute la kyrielle de spécialistes par domaine, certains couvrant plusieurs domaines, et auxquels on fait appel parce que l’on sait qu’ils sont détenteurs d’informations objectives et de savoirs utiles.

 

  La pensée est infinie : elle ne connaît pas de limites parce que tout peut se penser et s’interpréter et que rien n’échappe à son pouvoir préhenseur. Ceci étant , une bonne pensée, selon le sens commun du terme, est une pensée rationnelle c'est-à-dire une pensée se basant sur des constatations objectives. L’objectivité est la chose la plus prisée au monde car elle rime avec santé mentale, et son contraire, le mensonge est synonyme de malhonnêteté. L’objectivité c’est notre capacité à établir un constat exact et rigoureux de l’apparence qu’offre un phénomène. Nous avons appris à être objectifs et nous nous devons de l’être vis-à-vis de nous-même et vis à vis des autres lorsque nous avons à retranscrire une réalité, une observation ou tout autre chose. L’objectivité est une denrée appréciée car elle est souvent malmenée, trahie soit par incapacité soit par la faute de vues partisanes dont le but est d’incliner à penser dans un certain sens. L’obtention de données objectives est la quête de tout un chacun à travers des organes d’information divers et variés, à travers le témoignage de personnes ayant enregistré des éléments de connaissance dont on a besoin pour une bonne compréhension. C’est par exemple le travail d’un médecin qui questionne un patient pour savoir ce qu’il ressent et comment se manifeste son problème ; c’est le travail d’un historien qui va faire se recouper différents écrits émanant  d’une même époque pour en déduire la vérité sur ce qui s’est réellement passé ; c’est le travail ( ce devrait être ) d’un journaliste qui investigue un évènement pour ensuite le relater avec exactitude. On peut le voir aisément, l’objectivité est de loin préférable à l’approximation même si nous devons en payer le prix. Il vaut mieux être dans le vrai que dans l’à peu prés ou dans le faux car cela nous permet d’élaborer les pensées et stratégies qui conviennent pour remédier aux problèmes qui se posent si tant est qu’il y ait problème. Si tant est qu’il y ait problème car l’objectivité consiste aussi à dire qu’il n’y en a pas si telle est la réalité car certains esprits maniaques ont propension à en créer. La pensée aboutit au meilleur de ce qu’elle peut être lorsqu’elle travaille à faire apparaître du vrai, de l’incontestable, de l’inaltérable, autant de notions qui nous conduisent aux concepts d’« Universel » et d’« Eternel ». Une pensée trouvera d’autant plus facilement audience qu’elle s’appuiera sur des données vérifiables et admises par le plus grand nombre. La pensée d’un philosophe, par exemple, ressemble à une argumentation en faveur de ses idées et ces dernières seront d’autant mieux recevables que l’argumentation s’appuiera sur des faits établis et reconnus par tous. Les philosophes et, plus largement, les penseurs se sont vus et se voient encore attribuer une reconnaissance et une estime particulières en ce sens qu’ils accompagnent nos vies et travaillent à les clarifier par leurs textes.  ( cf : le Panthéon : « Aux hommes d’esprit la patrie reconnaissante. ) A leur insu ou volontairement leurs efforts de pensée revêtent l’allure d’une mission clarificatrice et civilisatrice. La pensée ne sera jamais plus performante que lorsqu’elle s’appuie sur du réel pour construire un monde nouveau. Je laisse à chacun le soin d’établir si le monde dans lequel nous vivons a besoin d’être amélioré ou pas mais en général la réponse , sauf exception, est toujours OUI ! C’est le sens même de notre aventure, l’aventure humaine où nous avons tout à produire des progrès que nous désirons comme ce fut le cas pour ceux que nous obtinrent dans le passé. Et ces progrès s’obtinrent, s’obtiennent et s’obtiendront par l’exercice de la pensée d’abord et de la volonté mise en œuvre ensuite. Alors vite, pensons et ne perdons pas de temps à oublier de le faire concernant tous les secteurs de notre vie. Ne perdons pas de temps à déléguer à d’autres le soin de penser à notre place car ce serait là, bel et bien ,une démission. Ne tendons pas une oreille complaisante à leurs invites car forcément leurs pensées ne seront jamais les nôtres et nous nous devons, c’est là un devoir vis à vis de nous et de la volonté qui est à l’origine de nos vies, nous nous devons de penser par nous-mêmes.

Nous nous le devons parce que sinon à quoi servirait-il que nous ayons la capacité de le faire ? Et pourquoi serions-nous dotés d’un cerveau chacun si c’est pour le laisser en jachère et confier à d’autres la gestion de nos vies ? Est-il si difficile que ça de penser et de penser bien ? non, même si parfois la tache mérite d’être prolongée parce qu’en élaboration , et c’est justement là que c’est intéressant. La pensée peut être sollicitée par la nécessité de réponses immédiates ou lointaines, par la curiosité que suscitent certaines questions éternelles ou par le simple plaisir de la mettre en mouvement parce que l’on se sent alors utile à soi-même et aux autres. Il n’est pas difficile de penser bien : il suffit de le faire avec méthode, par étapes. Souvenons-nous par exemple que sommes conviés par la société à prendre part aux consultations électorales qui ont lieu régulièrement ce qui présuppose la faculté de réfléchir, soupeser, choisir d’entre les programmes offerts celui qui nous sierra le plus.

Il y faut là une bonne capacité à manier la dialectique et tout citoyen y est considéré comme potentiellement apte. Par ailleurs il nous faut faire usage de réflexion chaque fois qu’une situation humaine est à démêler, de la plus simple à la plus compliquée, et cela trouve à être confronté tous les jours. La pensée est notre apanage, le propre de l’homme avant le rire qui n’en est que la conséquence. Comment penser? A cette question une réponse facile : cela se fait tout seul : il n’y a pas d’efforts particuliers à faire car notre cerveau est irrigué en permanence par de la pensée. Il en produit naturellement car nous sommes en permanence dans l’obligation de nous positionner et de faire des choix. La question devrait plutôt être posée en ces termes : comment bien penser et comment penser efficacement ? En ayant à cœur de réunir et de tenir compte de tous les éléments concernés par le problème que l’on traite : cela signifie être bien documenté, bien informé sur le sujet. Ensuite vouloir considérer toutes les forces, énergies en présence comme étant potentiellement utilisables dans la recherche du but à atteindre.

Enfin tenir compte de tous les effets rétroactifs possibles, tous les effets pervers induits par l’action que l’on envisage de mener, ce qui pourrait se résumer par la formule : « Tout considérer, ne rien négliger. » Certaines pensées englobantes, planifications, structurations ou constructions se déroulant par étapes, il faut alors avoir la patience de les suivre et de n’en omettre aucune.

Comme on l’a vu la pensée est investigatrice et imaginative, ce en quoi elle nous permet, d’une part de faire reculer les frontières de l’inconnu, et d’autre part d’ourdir des plans, des systèmes, des stratagèmes qui nous permettent d’arriver à nos fins, activité autrement nommée « créativité ». Notre cerveau a par ailleurs  la capacité à synthétiser les données reçues, c'est-à-dire les cumuler, les rassembler par domaine, les faire se confronter, les faire se compléter ou les défaire pour les transformer, ( activité autrement nommée intelligence ) , ce qui fait de la race humaine la race adaptative ( mais aussi adoptative ) par excellence.

 

Nous sommes pensées. « Nous sommes pensés » disait A. Rimbaud. Nous sommes irrigués d’un flux continuel de pensées et nous en produisons de toutes sortes. Ce que nous sommes aujourd’hui est le résultat de la pensée d’hier, la nôtre et celle de ceux qui nous ont précédés. La créativité et la pensée vont de pair, à cette nuance prés que la pensée précède l’acte ( doit le précéder ) et que la créativité nomme l’ensemble de la démarche, résultat  compris. Le simple fait de savoir que nous sommes le résultat d’une ou plusieurs pensées et que nous continuons à tout élaborer de notre monde par la pensée devrait nous donner des ailes pour résoudre les problèmes, petits ou gros, de nos existences, puisque ces dernières sont le résultat de pensées inachevées.

   Ayons à cœur d’être exigeants, volontaires dans les objectifs que nous nous fixons, pour améliorer ce qui nécessite de l’être et produire des œuvres, un monde meilleur pour nos descendants mais aussi pour nous, y laissant ainsi la trace de pensées cohérentes et fortes, à but de présent et d’avenir vivables !

 

                                                                                  Patrick   Jakubowski


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