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Des modèles culturels

ELEMENTS DE SPIRITUALITE

                                      DES MODELES CULTURELS

 

        «  Toutes nos actions s’accomplissent sous les yeux d’un juge à qui rien n’échappe. »

 

                                                  Consolation de la philosophie.   Boece.  480 – 524

 

         Nous sommes inventifs, c’est indubitable. A preuve, nos œuvres de toutes sortes, les bonnes comme les moins bonnes, qui jalonnent l’itinéraire passé de l’humanité dans le temps et celles qui jonchent le sol de notre présent.

        Tout le monde est inventif, plus ou moins, certains plus que d’autres, parce que c’est amusant, distrayant, voire passionnant. Par ailleurs l’inventivité nous est utile car nous en avons besoin chaque jour pour résoudre nos problèmes immédiatement, sur le proche et le moyen terme, sur le long terme. L’inventivité n’est pas exactement la créativité mais elles sont miscibles : souvent elles se confondent et se mêlent.

        Inventer c’est plutôt créer de toutes pièces quelque chose qui n’existait pas, de l’inédit, de l’original, de l’innovant.

        Créer est un processus qui s’inscrit dans une démarche à étapes, avec réutilisation de ce qui existe déjà, redisposition, réordonnancement d’éléments à priori disparates dans une configuration ultime appelée «  œuvre », porteuse d’une intention ou d’un message.

         Inventer débouche plutôt sur des productions techniques, créer sur des productions artistiques.

         Nous sommes inventifs c’est indubitable. A preuve : tout ce qui existe nous touchant a été inventé. De la plus petite à la plus grande des choses nous concernant, tout a été inventé, produit, créé par l’esprit d’un ou de plusieurs hommes. Certaines productions sont et doivent rester pérennes c'est-à-dire reconductibles dans le temps et d’autres ont une durée de vie provisoire, mais dans tous les cas aucune ne peut se prévaloir du caractère d’intangibilité ou d’intouchabilité que certains voudraient bien leur conférer car elles sont revisitables, analysables, redéfinissables et, quand c’est nécessaire, améliorables (amendables ) ou remplaçables.

        Le jugement et les facultés intellectuelles de nos prédécesseurs ne peuvent pas être admis comme meilleurs que les nôtres au point qu’on les considère comme seuls habilités à produire des normes, d’autant que ces dernières sont  pour nombre d’entre elles circonstancielles, circonstanciées à leur époque.

        En tant que chose créée notre modèle culturel obéit à cette logique, soumis à évolution sur certains de ses points si c’est nécessaire, soumis donc à contestation et transformation le cas échéant.

        Le modèle culturel ambiant devrait pouvoir se définir comme une tendance générale d’habitudes et de comportements plus ou moins stéréotypés sévissant dans une région donnée, lesquels sont tributaires d’un certain nombre de facteurs tels que : les traditions héritées, l’histoire, la religion en vigueur, le voisinage ethno-culturel, la géographie, la morphologie du pays et sa typologie.......Les acteurs de ce modèle se comptent dans toutes les couches sociales , à tous les étages de la société car nul n’y échappe complètement. Tout un chacun en subit la prégnance, aucun ne pouvant et ne cherchant à s’y soustraire totalement, certainement parce qu’on y trouve une part variable de bien-fondé et d’usages éprouvés à l’aune des conséquences positives obtenues. Néanmoins tout modèle culturel se trouve être aussi le véhicule d’un certain nombre d’aberrations tacitement entretenues et acceptées par ignorance réelle ou aveuglement volontaire.

       Pour beaucoup il est difficile de changer ses habitudes car cela signifie faire un effort pour en adopter de nouvelles en remplacement, supposées être plus saines. Il y faut de l’audace et la volonté de rompre avec un environnement humain qui a force d’entraînement sur chacun, étayé qu’il est par une organisation verticale plus ou moins hiérarchisée où le consentement et l’approbation du haut de la pyramide sert de caution morale à l’ensemble.

       Changer son mode de vie signifie mettre en place de nouveaux repères éthiques, de nouvelles valeurs, ce qui représente pour le moins un dérangement pour ceux qui ne veulent pas modifier leurs habitudes car ils se retrouvent face à une alternative possible qui les incite à se transformer, ce qui nécessite une remise en cause et quelques efforts. Le modèle culturel ambiant participe de la cohésion du corps social, c’est là un de ses mérites, mais à un niveau de dynamisme général qui n’est pas forcément le meilleur.

       Du point de vue de nos gouvernants un «  statu quo » garant de continuité est préférable à trop de changements, synonymes de déstabilisation, préjudiciables aux pouvoirs et intérêts en place.

      En tant que chose créée de toutes pièces tout modèle social mérite qu’on l’investigue, l’évalue et le réévalue, c'est-à-dire qu’on l’éprouve à la lumière de paramètres d’objectivité et d’efficacité relatifs au temps présent.

      Il mérite d’être mis en comparaison avec d’autres, mis en compétition car, à priori, aucun ne peut se targuer d’avoir la prééminence sur les autres. Nous avons tendance à penser que notre modèle est meilleur que celui de nos voisins, ce qui pourrait être vrai en partie puisque chaque modèles correspond au positionnement ethnico-historico-géographique d’un peuple. On constate par ailleurs que des modèles voisins s’apparentent se chevauchent en certains points : celui de l’Espagne et de sa région proche : le sud-ouest de la France. Ou celui de la France et de la Belgique. Il apparaît néanmoins nécessaire de leur faire subir un « toilettage »  c'est-à-dire une actualisation, une amélioration sensible sur leurs points défectueux, lesquels restent à établir par chacun.

      Il n’est pas possible de confronter globalement des us et coutumes et de vouloir les transformer de manière abrupte mais nous pouvons individuellement les passer au crible de la raison et n’en retenir que ce qui nous intéresse. C’est en général ce qu’il se passe et c’est pourquoi chaque modèle évolue car les peuples savent, plus encore aujourd’hui, qu’ils font partie du «  corps humanité », qu’ils sont pris dans une spirale ascendante nommée globalisation. En outre chacun pressent confusément ou clairement que le fait de trop s’identifier au modèle ambiant peut représenter un frein à son développement personnel. Il n’y a pas si longtemps la France était encore, malgré son statut de pays unifié, une fédération de provinces avec, pour chacune, des caractéristiques spécifiques les distinguant très nettement les unes des autres. On ne peut que constater que le monde est en train de subir une mutation de type analogue, ce qui aurait pour effets bénéfiques de nous conduire à une plus grande harmonie, une meilleure communication et compréhension d’un pays à l’autre et d’où découlerait plus de fonctionnalité, c'est-à-dire plus d’accords sur les enjeux majeurs de notre temps. Il n’est pas interdit de le souhaiter fortement au vu des méfaits qu’entraînèrent et qu’entraînent encore les divisions anciennes, source d’antagonisme. Il n’est pas interdit de souhaiter qu’un monde unifié voit le jour rapidement, fédération de pays en liaison constante les uns avec les autres, en activité créatrice et salvatrice commune sur les problèmes cruciaux à résoudre, sur l’émergence d’un sentiment commun d’appartenance à un même monde et tout ce que cela implique, dans le respect de l’autonomie de chacun.

     C’est, quoiqu’on en veuille, une réalité en cours à laquelle nous sommes invités à adhérer car elle a commencé à produire ses effets un peu partout.

     Une culture transnationale basée sur la communication a vu le jour, avec moyens techniques  à l’appui, se substituant aux schémas du passé, activant une vision globalisante de notre planète et la rétrécissant aux dimensions d’une aire globale à traiter.

     D’un positif en découle un autre et c’est pourquoi nous sommes aujourd’hui en droit d’espérer que des améliorations notoires pour l’humanité puisse surgir de ce nouvel état de fait.

                                                                                                 Patrick   Jakubowski

 

         « Quand on s’éveille enfin à la claire compréhension

            Et que l’on sent qu’il n’y a aucune frontière

            Qu’il n’y en a jamais eu

            On se rend compte qu’on est tout.

            Les montagnes, les rivières,

            L’herbe, les arbres, le soleil, la lune, les étoiles

            Et l’univers enfin ne sont autres que nous-mêmes.

            Rien ne nous distingue

            Rien ne nous sépare les uns des autres,

            L’aliénation, la peur, la jalousie, la haine

            Sont évanouies.

            On sait en pleine lumière

            Que rien n’existe en-dehors de soi,

            Que par conséquent rien n’est à craindre.

            Etre conscient de cet état

            Engendre la compassion.

            Les gens et les choses

            Ne sont plus séparés de nous

            Mais sont au contraire

            Comme notre propre corps. »              Genpo Sensei


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