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DE L'ORIGINE DE L'HUMANISME

HUMANISME ET PROGRES

                                 DE L ’ORIGINE DE L’HUMANISME.

 

Notre culture est profondément teintée d’humanisme, humanisme gréco-latin, humanisme chrétien, et humanisme laïque, ce dernier trouvant ses racines en notre siècle des lumières avec des auteurs tels que : Jean-Jacques Rousseau, Voltaire mais aussi Montesquieu, Diderot……

L’humanisme c’est principalement à nos yeux cette intention de bonheur adressée à tous les hommes, la volonté de transmettre les valeurs qui sont les nôtres et que nous estimons bonnes parce qu’elles ont fait leurs preuves et que nous les avons adoptées. C’est donc aussi, simultanément, le refus de la misère et surtout le refus des causes de la misère c'est-à-dire le manque d’ organisation, le manque de structures, dispositions mentales et sociales permettant un développement à l’ échelle de l’ individu mais aussi de la société. Cette intention de bonheur adressée à tous les hommes conduit infailliblement à la notion d’universalisme et celle d’universalité.

L’universalisme serait donc ce mouvement naturel pour celui qui en est la cause de projeter autour de lui (dans toutes les directions et le plus loin possible : jusqu’aux confins de l’ univers) les valeurs qui sont les siennes et en lesquelles il croit. Ce mouvement naturel peut être assimilé à ce que Bergson nommait «  l’élan vital » c'est-à-dire l’envie irrépressible, le besoin de transmettre, de lancer vers les autres la vie, celle que l’on porte pour qu’ils y adhèrent, y participent, s’y fondent en y apportant la leur, faisant ainsi grandir une réciprocité naturelle satisfaisante pour tous.

L’universalité caractérise ce qui est universel, synonyme de totalité. L’universalité serait donc la destination du mouvement qu’imprime l’universalisme et cet universalisme serait un effet, une conséquence de l’ universalité qui préexiste à toute analyse et se présente comme l’ aboutissement de toute pensée bien recadrée. L’universalité en tant que totalité, c’est la vie dans son ensemble, englobant tout processus, les causes et les effets, un monde de relations autonome et prolifique dont nous sommes issus et qui nous appelle, qui produit sans cesse et nous incite à en faire autant ; un monde de vie donc qui nous habite et nous imprègne, nous conduisant à nous utiliser au mieux ; un état de bien-être où stabilité et connaissance se nourrissent l’ un l’ autre dans un grandissement permanent.( On pense au concept de « noosphère » recréé par Teilhard de Chardin). Il est évident que chacun à son niveau et selon son expérience aura sa conception et sa pratique de l’humanisme mais on ne peut manquer de constater que tous les hommes, sauf exception, ont des intentions généreuses plus ou moins affirmées à l’ égard de leurs congénères. L’homme est doté d’une nature généreuse et cela trouve à se manifester depuis toujours, tendance qui a guidé l’ évolution et continue de la guider, évolution allant vers toujours plus de considération et de réalisations en faveur de….l’homme(et de la femme) dans ses besoins divers. Sauf à ne pas contrarier cette tendance, à ne pas la rabrouer ou la décevoir, nous la voyons s’ exprimer continuellement dans les agissements des uns et des autres et cela d’ une manière naturelle. La raison en est que notre bonheur trouve son assise dans la communication c'est-à-dire l’ échange et que cela ne peut se produire qu’au sein d’ une société, grosse ou petite : la famille, le clan, le couple, l’entreprise, la nation, tout groupe constitué sachant qu’un groupe commence à partir de deux personnes.

Nous sommes naturellement portés à contribuer, participer et c’est d’ailleurs ce vers quoi nous pousse toute notre éducation et plus tard formation, civique et professionnelle. Nous sommes de nature grégaire ce qui veut dire que nous ne sommes pas faits pour vivre solitairement mais en groupe. Ce n’est qu’au sein d’une collectivité quelle qu’elle soit (ou de plusieurs) que nous trouvons notre définition, notre assise, notre bonheur, à élaborer.

C’est à partir de la cellule de base de toute société c'est-à-dire la famille que nous apprenons, enfant, à partager, communiquer, évoluer en bonne intelligence avec notre environnement. Ce partage d’amour qui dés le départ nous détermine et détermine notre évolution future, nous conduit à nous définir et apprécier nos semblables par rapport aux critères qui présidèrent à notre formation et que nous objectivons comme valables. Nous sommes alors en mesure de discerner assez précisément le bon et le moins bon ( voire le mauvais) par le ressenti, l’intuition ou sciemment (les deux à la fois c’est mieux) parce que nous portons en nous ces valeurs qui nous ont façonnés. C’est alors que nous sommes en mesure de reproduire le modèle dont nous sommes issus. C’est cette prescience, cette intériorisation de certitudes qui fait de nous les plus ardents prosélytes de notre culture, directement ou indirectement, par choix conscients ou inconscients. C’est pourquoi, si nous considérons cette base, il parait normal que les tendances humanistes de diverses provenances s’entrecroisent, s’assimilent et se rejoignent, et, dans la mesure où elles sont mues par une poussée ascendante et expansionnelle, convergent !

Etre humaniste c’est avoir cette vision positive de l’être humain, c'est-à-dire la foi en ses possibilités, sa capacité à toujours se redresser et marcher vers un avenir meilleur, fait de ses choix parce que nous savons que chacun porte en lui la totalité de l’ humaine condition et tous les moyens pour y faire face avec succès. Nous savons qu’ en chacun résident de formidables ressources qui trop souvent sommeillent, inutilisées par dépit, découragement ou démission. Etre humaniste c’est dire à tous que l’aventure humaine continue, faite des œuvres de chacun, requérant toute volonté désireuse d’envisager l’avenir au delà des bilans officiels obsolescents, désireuse d’aboutir à se mettre en mouvement pour améliorer et transformer ce qui nécessite de l’être. Etre humaniste c’est vouloir vivre à l’ intérieur d’une réalité que nous créons nous-même ou que nous recréons pour la savourer plus belle sachant qu’au delà de nos vœux elle existe bel et bien et nous attend.

Nos humanismes sont à redéployer constamment car, malgré les progrès accomplis, l’œuvre d’une humanité solidaire reste inachevée ; des signes positifs nous encouragent dans cette voie et l’on ne peut nier que l’on tend d’une manière générale vers une résolution des problèmes et des conflits par l’ universalisation des concepts de base issus de notre culture dans ce qu’elle a de meilleur. Il reste à déplorer un certain nombre d’immobilismes et de refus de par le monde mais on les voit se réduire progressivement. Travaillons alors à ce que notre civilisation soit le vecteur de valeurs universelles et de notions dont nous avons plus que jamais besoin partout : respect de la vie dans tout ce qu’elle englobe, respect de la personne humaine.

                                                                                             PATRICK  JAKUBOWSKI


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