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Dégazages  et  déballastages  sauvages  des  navires  en  haute  mer  

 

     Dégazages  et  déballastages  sauvages  des  navires  en 

      haute  mer

 

 C’est noir, c’est visqueux, ça sent le pétrole : c’est une boulette de mazout. C’est brillant, c’est huileux : c’est une nappe d’hydrocarbures. Entre marées noires et dégazages les vacances pourraient bien être gâchées.

Quand on pense marées noires, on pense au fioul lourd, non encore raffiné, qui provient directement des plates-formes d’extraction pétrolières ou d’accident d’un navire cargo.

Mais tous les jours les mers sont polluées par des dégazages : le fioul est alors plus léger et ressemble davantage à ce que vous trouvez à la pompe à essence.  

Le dégazage est un terme utilisé pour désigner la ventilation et l’évacuation des gaz produits par les hydrocarbures dans les citernes d’un navire : ces gaz nocifs doivent être éliminés pour permettre aux hommes de pénétrer dans les citernes.

Le déballastage désigne le déchargement des eaux de lestage du navire et des résidus liquides de cargaison.

Ces deux actions sont réglementées et doivent se dérouler dans les installations portuaires. Afin de ne pas en payer le coût, certains navires vident le contenu de leurs citernes et de leurs cuves directement dans les océans ou dans les mers.

Cela porte atteinte à la biodiversité. Des recherches sont effectuées pour bien cerner les impacts des polluants et micropolluants sur les humains, les mammifères marins, les coquillages, les mollusques, les poissons et sur les créatures microscopiques qui font la vie du monde marin. Les hydrocarbures peuvent même être génotoxiques, c’est-à-dire qu’ils s’intègrent dans l’ADN de certains mollusques. Les mécanismes de défense immunitaire des huîtres sont perturbés et le développement larvaire de ces mollusques en est atteint.

Certes, les liens directs entre pollution chimique des océans et santé de l’être humain sont très difficiles à faire. On ne peut donc pas affirmer qu’avoir mangé une huître qui a absorbé du pétrole provoque un cancer. Mais on peut toutefois s’interroger et le monde médical continue à s’investir dans ce domaine. Des recherches se poursuivent pour mieux cerner les impacts de ces polluants et micropolluants sur les humains.

On peut se rassurer et se dire que la mer est une filtreuse naturelle et que les océans résorbent la pollution. Mais si tout le monde considère ces étendues d’eau comme une poubelle, on participe à la perte de la biodiversité, à l’acidification des océans, ce qui n’est pas étranger au changement climatique pour finir. Certes il existe une certaine résilience des milieux marins. Mais il y a toujours des taches de pétrole sur les falaises de Galice et des boulettes d’hydrocarbures sur les plages de Cassis qui peuvent provenir d’anciennes marées noires ou de dégazages intempestifs.

Les dégazages sauvages sont formellement interdits par les lois françaises et lourdement condamnés car ils provoquent de graves pollutions des mers et des océans, répétons-le.

La mer est un bien commun à l’humanité, un patrimoine mondial : chacun est en droit d’en profiter dans un bon état écologique, sans patauger dans le mazout.    

                                                                                                               Jacques Doly


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