MediAscendances...
Newsletter | Abonnement
Se connecter | Nos objectifs

Le lin, «  nouvel or vert » de la France

  

                    Le lin, «  nouvel or vert » de la France

 

Les fibres de synthèse, en verre ou en carbone, cèdent de plus en plus la place aux fibres naturelles contenues notamment dans le lin.

On s’en sert désormais pour fabriquer des cadres de vélos, des panneaux pour les portes de voiture ou des structures isolantes dans le bâtiment. Les applications sont de plus en plus  nombreuses et techniques, pour développer des matériaux composites essentiellement. Les fabricants d’articles de sport ont ouvert la voie il y a une petite dizaine d’années. L’équipementier français Artengo commercialise alors la première raquette de tennis contenant des fibres de lin. Celles-ci ne représentent que 15% de la masse totale, mais leurs propriétés structurales diminuent de 25% les vibrations par rapport à leur équivalent en fibres de verre ou de carbone. Tout aussi résistantes au niveau mécanique, ces raquettes sont aussi plus légères, car moins denses. Elles permettent en outre de réduire l’utilisation des dérivés du pétrole ou des ressources non renouvelables.

Aujourd’hui, dans les magasins de sport, on trouve toute une gamme de produits contenant du lin : planches de surf, skis, casques, arcs, kayaks.  « Les agro-matériaux vont continuer à prendre des parts de marché en raison de leur légèreté, de leur résistance aux chocs, de leur capacité à absorber les vibrations et à laisser passer les ondes électromagnétiques, de tous les gains environnementaux qu’ils apportent…et d’une maturité industrielle aujourd’hui démontrée. » . ( Johnny Beaugrand, unité Fractionnement des AgroRessources et Environnement de l’INRA, basée à Reims.

Une aubaine pour la France qui est le premier producteur de lin au monde. De la Normandie à la Flandre, les conditions climatiques conjuguées aux propriétés spécifiques des sols sont particulièrement propices à la culture de cette plante qui n’a pas besoin d’être irriguée et requiert peu d’intrants. Elles permettent d’obtenir des fibres de très grande qualité suite au rouissage procédé enzymatique naturel conduisant au ramollissement de la tige et à la séparation des fibres longues qui servent de structures de renfort dans les matériaux composites.

Les industriels intéressés par ces matériaux «  biosourcés » sollicitent l’INRA pour deux raisons. La connaissance des plantes et des pratiques culturales en premier chef : «  nous contribuons à modéliser et à prédire de façon très précise les rendements et la qualité des fibres selon les conditions météorologiques et les zones agricoles, ce qui permet d’orienter les productions des différentes variétés de plantes à fibres comme le lin ou le chanvre vers tel ou tel secteur d’application » explique Johnny Beaugrand.

L’INRA possède en effet une très riche expérience dans la transformation des produits agricoles par les techniques d’extrusion notamment.

Les débouchés concernent les industries automobile, ferroviaire, navale et aéronautique en particulier.                                                                                                                                                                   

                                                                                                    Dossier INRA      


Pseudo :
Titre :
Commentaire :
Pictogramme :
Captcha
   
Mentions legales | Admin | Contact | L'equipe