La Pomme
Qu’elle soit percée d’une flèche ( Guillaume Tell ), croquée sans méfiance ( Blanche-Neige ), tombée de son arbre ( Isaac Newton ), emblème prestigieux ( Big Apple, New-York ), objet de discorde ( voir mythologie ), ou bien d’Eve et d’Adam, la pomme est chargée d’histoire et de symboles et nous est précieuse .
La pomme est une descendante de l’espèce Malus sieversii , soit un genre de la famille des rosacées, connue depuis le néolithique en Asie Centrale. Il y a 3000 ans, elle était déjà consommée par les Chinois. Elle arriva par la route de la soie chez les Hébreux, les Grecs et les Romains. Pline l’Ancien en répertorie environ 100 variétés. Aujourd’hui, il en existerait plus de 2000. Au Moyen Age, les monastères et les couvents ont joué un rôle important dans sa culture.
En Afrique francophone, le mot « pomme » désigne la pomme de terre, la pomme, quant à elle, est désignée sous le terme de « pomme-fruit » ou « pomme de France ». L’étude de la culture des pommes constitue une partie de la pomologie qui englobe tous les fruits à pépins ; Pomona s’enorgueillit d’être la déesse des fruits.
Par ses vertus thérapeutiques, la pomme entrait dans la confection d’onguents, d’où l’utilisation du mot « pommade » ; les produits dérivés de la pomme sont nombreux : on peut citer le jus de pomme frais ou pasteurisé , la compote de pomme, le cidre de Normandie, le vinaigre de pommes, le calvados ( alcool ) . La pomme peut apparaître comme un fruit « modèle » par sa composition variée et équilibrée. Les glucides, 9à15 g aux 100g, fournissent l’essentiel de ses calories ( 54 calories aux 100g ). Il s’agit en majorité de fructose, ainsi que de saccharose et de glucose. Ce sont ces glucides qui donnent à la pomme sa saveur sucrée, une saveur équilibrée par la touche acidulée apportée par des acides organiques ( acide malique et acide citrique). Les protéines et les lipides sont très peu abondants, ils ne jouent donc qu’un rôle très négligeable dans l’apport énergétique de la pomme.
Fruit désaltérant et rafraîchissant, la pomme renferme plus de 84 % d’eau où sont dissous de très nombreux minéraux et oligo-éléments. Le potassium est le mieux représenté ; viennent ensuite le calcium, le magnésium, le sodium ainsi que des traces de zinc, manganèse, cuivre, fer, bore, fluor, sélénium….qui jouent un rôle essentiel dans les métabolismes cellulaires.
La composition vitaminique de la pomme est bien diversifiée avec un éventail large de vitamines du groupe B, C et E. La peau concentre davantage de vitamine C que la pulpe ; malheureusement la peau supporte les traitements chimiques censés la protéger ; c’est pourquoi il est indispensable de la laver consciencieusement.
Le stockage pratiqué toujours au frais,( cave ou réfrigérateur ),n’entraîne pas une baisse significative du taux de vitamine C. En revanche, la cuisson provoque une destruction vitaminique partielle de l’ordre de 25 à 30 % pour une cuisson au four.
Que sait-on des traitements pesticides sur les pommes ?
Le nombre de traitements aux pesticides reste confidentiel dans le milieu arboricole, mais on peut l’estimer sans trop se tromper à une bonne trentaine par an .Contre la tavelure ( taches brunes sur la peau des fruits ), les vergers industriels utilisent des produits redoutables : des inhibiteurs de la biosynthèse des stérols ( utiles à l’élaboration des vitamines), qui se retrouvent obligatoirement dans le fruit. Ce sont en effet des produits qui remontent dans l’arbre en même temps que la sève. Rien ne sert plus de laver ou de peler une pomme pour se débarrasser des pesticides !
Quelles sont les solutions possibles ?
D’une part, il faut cultiver des pommes adaptées au climat local, il en existe toujours de très savoureuses ; insensibles à la tavelure, ces pommes se conservent très bien sans traitements. D’autre part, il faudrait être assez raisonnable pour accepter sur les étalages des pommes d’aspect et de calibre inégaux. En outre, il est recommandé de faire coexister plusieurs variétés de pommiers dans les vergers. Le rendement est certes moindre mais le recours aux pesticides est moins nécessaire. A l’inverse, dans les vergers spécialisés, la préférence donnée à une spécialité augmente la résistance des parasites aux pesticides.
Grignotage et contrôle du poids
Une consommation régulière de pommes aide à la maîtrise ou à la réduction du poids. En dessert ou en dehors des repas, la consommation d’une pomme est idéale et limite le grignotage abusif d' aliments trop sucrés, cause de l’augmentation du poids des adultes comme des enfants .
Et dans le cadre d’activités physiques, les composantes de la pomme agissent de façon bénéfique sur l’organisme et ce, avant, pendant et après l’effort .
Aurélie Brévannes