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Consommer bio grâce à l'AMAP

 

 

    CONSOMMER   BIO  GRACE  A   L’AMAP :

          L’ ASSOCIATION POUR LE MAINTIEN D’ UNE AGRICULTURE    PAYSANNE 

 

      Cette association permet aux consommateurs d’acheter directement les produits de la ferme auprès d’agriculteurs locaux. La première AMAP fut créée à Aubagne, Bouches du Rhône, en 2001. Le concept, depuis, s’est étendu en France et particulièrement en région parisienne. C’était en 2004 et le réseau « AMAP Ile de France » est passé de trois groupes d’adhérents au départ à plus de deux cents groupes aujourd’hui et quelques soixante producteurs, soit environ quinze mille familles. Le temps n’est plus où les «  amapiens  » étaient traités de « bobos ». ( Bobos : personnes issues d’une classe sociale plutôt aisée ) . Aujourd’hui la réussite est telle que l’offre, c'est-à-dire la production disponible, est inférieure à la demande sur le marché. Ce réseau, qui s’était donné pour objectif de sauvegarder quelques exploitations en difficulté est maintenant en mesure d’en faire émerger de nouvelles.

        Avant que cette association n’existe, les consommateurs en demande de plus de qualité au niveau des produits de la terre s’approvisionnaient dans les magasins ou les supermarchés. Evidemment leur attente n’était pas satisfaite ; l’insatisfaction provenait du prix, du goût, des pesticides, du bilan carbone, etc....Les paysans eux aussi n’étaient pas satisfaits puisqu’ils vendaient leur récolte aux circuits traditionnels, se plaignant des standards imposés, de la concurrence et des marges pratiquées.

       Tous ces insatisfaits ont un jour fait apparaître un nouveau concept, alternatif, local et sans intermédiaire : ils reprirent l’idée des «  teikeis  », apparue au Japon dans les années 1960. Le principe en est l’achat par souscription de la récolte du paysan en échange de quoi ce dernier s’engage à fournir des aliments cultivés sans produits chimiques.

       Au plan concret le fonctionnement  est très simple : l’exploitant agricole produit sa future vente en fonction du volume représenté par les demandes de ses clients : il les achemine ensuite auprès d’eux et à une fréquence connus de tous. Le but de la transaction est, la plupart du temps, un « panier » dans lequel se trouve un assortiment de légumes et de crudités, provisions pour une durée de temps équivalente à une semaine. ( Du moins est-ce la fréquence d’apparition du paysan prestataire pour livrer ses paniers.)

       Un panier peut contenir par exemple : deux salades, un chou, des blettes, des oignons, une botte de radis, des carottes, etc...Le contenu et le prix doivent pouvoir être négociés avec le producteur.

       Laurent Marbot, producteur, nous éclaire sur sa conversion à l’AMAP :

       «  Quand on a créé l’association, on a calculé les besoins en termes de chiffres d’affaire : à savoir mon salaire, les coûts de production et de fonctionnement. De là il a fallu ajuster entre le nombre de paniers que je pouvais fournir et la somme que les amapiens souhaitaient verser. Si chaque adhérent peut verser l’équivalent de huit cents Euro par an, il faudra logiquement plus d’adhérents pour répartir la récolte que si chacun verse mille deux cents Euro : simple problématique de gestion du stock produit par rapport à ce qu’il peut rapporter. Dans une AMAP les consommateurs sont informés des difficultés que peut rencontrer le paysan : il y a une conscientisation des consommateurs sur la réalité de notre métier mais ils y prennent part beaucoup plus facilement que partout ailleurs car ils savent ce qu’ils en retirent en retour, des produits sains. »

        Un abonné témoigne :

       « Avec la sècheresse on sait que ce n’est pas une bonne année mais on fait front avec le paysan. Quand on parle du consomm’ acteur ce n’est pas qu’une formule théorique ! ». L’épine dorsale du système c’est le coté bio des produits, c'est-à-dire une qualité recherchée et obtenue par un contrat de confiance qui lie le producteur et le consommateur. Quand chacun y met du sien, les résultats sont au rendez-vous. Il suffisait simplement de se persuader que la coopération est possible entre personnes de bonne volonté et qu’elle porte fruit. ( C’est le cas de le dire ! )

                                                                   Pr. D’ Ailes

      


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