ISRAEL : La mer morte en danger de mort ( ! )
La mer morte, mer intérieure en Israël, est menacée d’assèchement. Située à quatre cents mètres au-dessous du niveau général de la mer, la mer morte est l’étendue d’eau salée la plus basse au monde. La baisse du niveau d’eau chaque année dans le bassin nord de la mer morte est de un mètre vingt. Le gouvernement israélien a choisi de se mobiliser pour la sauvegarder parce qu’au-delà du fait qu’elle est une merveille de la nature elle est génératrice de tourisme et a rapporté l’année dernière deux cents dix millions d’Euro.
Le lieu est visité chaque année par près deux millions de personnes. Pour sauvegarder cette étendue d’eau salée en voie d’assèchement, il a été envisagée deux solutions en particulier :
1 ) Son classement par l’U N E S C O parmi les sept « nouvelles » merveilles du monde.
2 ) La construction d’un gigantesque canal pour l’alimenter, canal la reliant à la mer rouge et dont le coût estimé est de 10 milliards d’Euro.
Un projet gigantesque :
Le projet de canal permettrait d’acheminer l’eau de la mer rouge vers la mer morte. Ce projet a été maintes fois évoqué dans le passé mais jamais réalisé. Baptisé « red dead » il s’agit de l’un des plus gros projets d’infrastructure au monde. Pour un coût de près de dix milliards d’Euro, long de 160 km, il apporterait près de deux milliards de kilomètres-cubes d’eau par an à la mer morte. Cette dernière, composée de deux bassins, perd dans sa partie nord plus d’un mètre d’eau par an, pour deux raison :
1 ) L’évaporation active dont elle est victime parce qu’elle est située en zone aride.
2 ) La surexploitation du fleuve Jourdain qui l’alimente.
Conséquences sur l’environnement :
Les conséquences de ce projet ne sont pas encore clairement établies. La banque mondiale doit achever incessamment sous peu une vaste étude, entamée il y a deux ans, pour évaluer les impacts du projet sur l’environnement. L’eau de la mer rouge, différente de celle de la mer morte, pourrait modifier son écosystème. Si les travaux sont autorisés il faudra près de vingt ans pour achever ce projet pharaonique. Paradoxalement, dans le second bassin, nommé bassin sud, l’exploitation industrielle des minéraux, dont principalement le sel, provoque une montée des eaux. Question de l’auteur : y a t’ il un reversement de cet excédent d’eau dans l’autre bassin, celui qui se vide ? Cela pourrait, à minima ou pour une part importante, aider à compenser les pertes de volume subies dans ce bassin. ( nord )
Par ailleurs Israël compte obtenir le classement de la mer morte parmi les sept merveilles du monde de l’ U N E S C O. Ceci permettrait d’obtenir des moyens financiers pour la préserver. Elle a d’ores et déjà été classée parmi les quatorze sites arrivés en finale, lors d’un concours organisé sur internet et dont le résultat sera connu le onze novembre prochain.
Alors, bientôt la résurrection de la mer morte ? Dans cette région réputée favorable aux miracles, il faut s’attendre à tout !
PEJE