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L'ACIDITE DES OCEANS

 

    

                     L’ acidité  des  Océans  nous inquiète 

 

Dans l’Océan Pacifique, à 700 miles au large de Seattle, une bouée de l’ « Ocean Station Papa » surveille une nouvelle catastrophe écologique.

Il ne s’agit pas de l’élévation du niveau des mers due à la fonte des glaciers mais de l’acidification progressive des océans au fur et à mesure qu’íls absorbent le dioxyde de carbone et les gaz à effet de serre.

Pour certains scientifiques, il pourrait s’agir d’un changement irréversible qui met en danger toutes les créatures marines, phytoplanctons, zooplanctons, calamars et saumons, crabes et coraux, huîtres et coques, et donc baleines, dauphins et autres  animaux marins supérieurs.

A l’origine, les scientifiques pensaient que les océans apporteraient une solution à l’augmentation des gaz à effet de serre, car ils absorbent près d’un tiers du dioxyde de carbone émis dans le monde entier. Mais, ils savent désormais que la chimie des océans a été modifiée.La circulation des courants marins profonds autour du monde passe par le Pacifique Nord où les eaux remontent à la surface avant de replonger vers les abysses et de poursuivre leur trajet. Lorsque le courant arrive dans cette région, il s’est acidifié avec le carbone accumulé durant un voyage d’un millier d’années qui prend son origine dans l’Atlantique Nord et passe par l’Océan Indien en faisant ainsi le tour du monde.

Lorsque ce courant remonte en surface dans le Pacifique Nord, l’eau froide qui a une capacité d’absorption plus importante que quand elle est chaude, se charge alors de dioxyde de carbone. Cette eau plus acide est détectée par 200 à 300 mètres de fond au large du plateau continental des Etats de Washington, de l’Oregon et de l’Alaska.

L’augmentation de l’acidité peut affaiblir les carapaces des crabes, des huîtres, des coques et des organismes microscopiques comme le « krill »,( la nourriture des baleines). En effet, le krill est une source d’alimentation majeure pour les jeunes saumons, les harengs, le lieu, la morue, le maquereau et d’autres espèces de poissons.

Les calamars sont également sensibles à une acidité accrue qui affecte leur circulation sanguine et leur respiration. Les colonies de coraux, y compris celles des mers tropicales et celles des zones profondes du Nord Pacifique pourraient disparaître. L’acidification des eaux peut finir par atteindre les eaux des estuaires, affectant les élevages d’huîtres et les coquillages.

Le « Center for Biodiversity », un groupe écologiste de San Francisco, a suggéré aux dix états qui bordent le Pacifique de déclarer leurs eaux côtières dégradées par l’acidification, ce qui les autoriserait à prendre des mesures réglementant les   émissions de carbone. Si une réduction dans les émissions de gaz à effet de serre et de dioxyde de carbone peut réduire le processus de réchauffement climatique, disent les scientifiques, il faudra alors beaucoup plus de temps pour diminuer l’acidité des océans.   

                                                                           Aurélie  Brévannes

 

 

 

 

                                        

       


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