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APIS MELLIFERRA, nos amies les abeilles

 ENVIRONNEMENT

                                                 «  Apis  Mellifera  »

                  Nos amies les abeilles

 

Les abeilles sont apparues en Afrique il y a 100 millions d’années. C’est un insecte à métamorphose qui possède quatre ailes membraneuses inégales, des mandibules pour broyer ainsi que des pièces buccales pour lécher et aspirer les liquides. La plus ancienne preuve de production de ruche remonte à 2400 ans avant J.C en Egypte. Aujourd’hui, elles sont menacées de disparition.

Les abeilles sont victimes de prédateurs multiples. Certains sont minimes comme les araignées crabes qui se cachent dans les fleurs ; un papillon, le sphinx atropos, entre dans les ruches pour subtiliser le miel et, devenu trop gros, n’arrive plus à sortir ; quelques plantes carnivores prélèvent leur tribut mais là n’est pas la perte essentielle ; le coléoptère « Aethina tumida » peut aussi infester une ruche, ses larves se nourrissant alors de miel et de pollen ; et il arrive également que des oiseaux attrapent des butineuses en plein vol !

En hiver, par temps de disette, les pics verts s’en prennent aux ruches en créant des brèches afin de prélever leur butin, le froid achevant la destruction des survivantes.

Mais les pires dangers viennent d’Asie !

Le frelon asiatique est un insecte originaire du nord de l’Inde, de Chine et d’Indonésie. Or, en 2004, une reine est arrivée en Europe, cachée dans des poteries chinoises. La prolifération s’est emballée à partir de cet unique exemplaire. De même que l’espèce s’adaptait au climat, elle décimait les ruches. L’effet de surprise fut violent, la parade impossible pour les abeilles, ardue pour les apiculteurs.

Les abeilles ont aussi affaire à un acarien venu d’Asie, le « varroa destructor ». Il est à l’abeille ce que la tique est aux chiens. Il s’attaque aux abeilles adultes comme au couvain. Cet importun a envahi toutes les ruches de France et a provoqué des pertes de colonies importantes. Le varroa a beaucoup mobilisé les apiculteurs et aujourd’hui, des produits efficaces permettent de maîtriser ce fléau.

Les abeilles n’échappent pas aux maladies ni aux épidémies qui touchent tout être vivant. Elles sont victimes de petites pathologies telles que le mal noir ou mal des forêts qui leur fait perdre les poils, le mal de Mai d’origine microbienne, l’amibiase qui parasite les intestins, ou pire !...

En effet, « la loque », est considérée comme l’infection la plus alarmante. Elle existe sous deux formes : la loque européenne et la loque américaine. L’européenne est causée par un microbe qui affecte les jeunes larves avant operculation. C’est une maladie contagieuse moins grave que la loque américaine. Celle-ci est aussi appelée loque maligne ou loque gluante, elle touche toutes les abeilles d’une ruche et peut décimer une colonie en quelques semaines.

En dépit de ce catalogue fourni de maladies, d’épidémies, il nous faut reconnaître que  l’homme est bien le prédateur principal des abeilles, cause de dégâts majeurs et facteur de la disparition de l’espèce avec des inventions mortelles qui se nomment « pesticides ,  OGM ». 

On a découvert que les abeilles sont sensibles aux produits toxiques tels que les pesticides et  plus vulnérables que la plupart des autres insectes. Les scientifiques estiment que les pesticides sont responsables de 40% de la mortalité des abeilles. De fait, l’Union Européenne a interdit l’utilisation de trois pesticides au 19 avril 2013. Il s’agit de :

- un insecticide contenu dans le « gaucho » ( l’imidaclopride ) ; il est déjà interdit sur le tournesol depuis 1999 car il était soupçonné d’être responsable de la baisse du nombre des abeilles. C’est un produit  « systémique », il se diffuse dans l’organisme de la plante et attaque le système nerveux  des insectes qui le consomment.

- une autre substance active incluse dans le « poncho » autre pesticide de la même famille  des néonicotinoïdes est aussi soupçonnée d’être responsable du syndrome d’effondrement des ruches en Europe. Elle est classée dans les produits hautement toxiques.  

- enfin, le thiamethoxam qui est de la même famille que les précédents, vendu sous le nom de « cruiser » et « actara » ; il conduit à la paralysie et à la mort de l’abeille ; il est utilisé en enrobage des semences de maïs et de colza.

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Syndrome d’effondrement des abeilles : les OGM et les ondes électromagnétiques.

 Un OGM est un organisme dont on a modifié le matériel génétique par une technique appelée « génie génétique » pour lui conférer une caractéristique nouvelle. En 2011, on a trouvé des traces de l’OGM Mon810 dans du miel et le miel en question a été interdit à la consommation !!! On s’attendrait au contraire …plutôt interdire l’OGM .. ? 

Durant un procès opposant les utilisateurs d’OGM et les apiculteurs, les apiculteurs furent accusés de disséminer le pollen OGM ;( c’est le monde à l’envers).  On a donc instauré une distance de 50 m obligatoire entre un champ OGM et un champ de culture non-modifié. Sachant que les abeilles peuvent parcourir 5 km en vol au cours de leur collecte, le problème n’est pas résolu pour autant. En l’absence d’études sur la dangerosité du Mon810, on constate que suite à une exposition à ce produit, le butinage des abeilles diminue et que des signes de perturbation dans leur comportement apparaissent.

Les Plantes Génétiquement Modifiées ou PGM dont la qualité essentielle est d’être résistantes aux désherbants, ont été inventées afin de faciliter le travail des agriculteurs. Et paradoxalement ceci entraîne une hausse de l’utilisation des pesticides.

Les apiculteurs ont du mal à se faire entendre car les OGM profitent à des entreprises très puissantes économiquement et politiquement. En effet, 59% des cultures OGM se trouvent aux Etats-Unis, elles appartiennent notamment aux grosses entreprises « Monsanto », « DuPont », et « Dow AgroSciences ».

Le maillage dense créé par les champs électromagnétiques artificiels [ téléphones cellulaires, WIFI, ordinateurs connectés wifi,  Bluetooth, Wimax, lignes électriques,…]  perturbe profon- dément les systèmes naturels  d’information électromagnétique des espèces butineuses qui perdent ainsi leurs repères.

Un allemand, Daniel Favre, a mené une expérience intéressante sur des ruches en plaçant un portable sous l’une d’entre elles. Il a ensuite analysé les sons émis par les abeilles. Celles-ci produisent des sons aigus, ce qui est leur signe d’alerte ou de fuite. Elles se calment lorsqu’on enlève le portable. En répétant l’expérience, il a toujours obtenu le même résultat.

En effet, les abeilles communiquent entre elles grâce à une danse ondulante qui met les alvéoles en oscillation. La fréquence de ces vibrations est de 200 à 300 Hz, tout comme celle des téléphones portables, les interférences qui en découlent brouillent vraisemblablement les messages.

La pollinisation en danger    

Ce qui rend l’abeille aussi importante dans la biodiversité, c’est la pollinisation. La pollinisation consiste à transporter du pollen depuis l’étamine jusqu’au stigmate du pistil. Se produit alors « la fécondation », phénomène indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs sans laquelle aucune production de graines ne serait possible. La fécondation favorise aussi le renouvellement et l’apparition de nouvelles espèces naturelles  de même que la conservation des plantes déjà existantes.

Le vent, les oiseaux, les chauves-souris et quelques rongeurs sont également des vecteurs de pollinisation. Mais les abeilles et autres hyménoptères jouent un rôle majeur dans ce processus puisqu’elles y contribuent à 80% contre seulement 10% pour le vent. En effet, elles sont capables de visiter 250 fleurs en l’espace d’une heure seulement et de stocker sur tout leur corps jusqu’à 500 000 gains de pollen, sur les pattes arrière essentiellement.

Dans certains pays du globe atteint par la disparition des abeilles, les hommes ont recours  à la pollinisation manuelle pour sauver les cultures ou bien à l’acheminement de ruches extérieures pour pallier à un nombre insuffisant d’abeilles.

Au lieu de se remettre en question, les hommes en arrivent même à s’appuyer sur des technologies d’avant-garde fort onéreuses. Ainsi, des chercheurs de l’Université d’Harvard ont inventé, comble de la sophistication, des robots dits « Robobees ». Ce petit drone pas plus gros qu’une pièce de monnaie est censé sauver la planète en cas de disparition des abeilles !

                                                                                                                               Jacqueline Bold

                                                                                                                                   

                                                                                    


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