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LA  PROFESSION  D'HERBORISTE  EN  ATTENTE  DE  REHABILITATION

SOCIETE

                     LA PROFESSION  D’HERBORISTE  EN

                              ATTENTE DE REHABILITATION

 

        La profession d’ herboriste n’existe plus officiellement depuis 1941. Une dérogation prévue par la loi permet à ceux qui exerçaient avant cette date de continuer. C’est le cas de Michel Pierre dont la boutique se trouve à Palais-royal. Son problème : le 04 avril 2013 il comparaissait au tribunal pour «  exercice illégal de la profession de pharmacien. »

        Motif : la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a remarqué sur son site internet un « certain nombre d’ allégations illégales » . Face à cette situation une proposition de loi a été déposée en juillet 2011, qui n’a pas aboutie. Elle est due à l’initiative d’un sénateur socialiste du Finistère, Jean-Luc Fichet. Son but est de restaurer la profession d’herboriste en France : «  au-delà de cette reconnaissance cela permettrait un meilleur contrôle, une traçabilité fiable des plantes pour une meilleure qualité »  assure-t-il. Il ne s’agit pas de faire concurrence aux pharmaciens qui, précisons-le, ont désormais le monopôle de la commercialisation des plantes médicinales mais bien de recréer une profession qui existait avant 1941 et qui mérite d’ être réhabilitée.

        Malgré que des formations y préparant existent en France le certificat délivré n’est pas reconnu par l’état. Ce certificat est à lui seul insuffisant car il faut lui adjoindre un diplôme de pharmacien. La profession est donc victime d’un ostracisme, ce qui arrange certains professionnels de la santé, et là nous pouvons citer «  l’ordre national des pharmaciens ». Le sénateur Jean-Luc Fichet et son initiative est confronté à des oppositions dont celle du professeur François Chast, chef du service pharmacie-clinique à l’hopital Cochin-Hotel Dieu :

        « l’argument de créer une nouvelle profession de santé bas de gamme sur la base d’un enseignement sans aucun contrôle est dangereux pour la santé », affirme-t-il. Par ailleurs il ne se déclare en aucun cas opposé aux plantes mais voudrait que cette activité s’exerce dans le giron des professionnels de la santé.

         Ces propos peuvent apparaître quelque peu incohérents et sectaires. Ils attestent d’une attitude rigide vis-à-vis d’une profession qui, par ses spécificités nombreuses ne peut être assimilée à une autre, proche, celle de pharmacien, et exige un statut «  à part ».

         L’esprit d’objectivité est dans ce cas appelé à la rescousse pour ramener à la raison une corporation en déviance, trop campée sur ses intérêts.

 

                                                                                                               Alban de l’Assault


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