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Comment stocker les déchets radioactifs produits par les centrales nucléaires

 

  COMMENT STOCKER  LES  DECHETS  RADIOACTIFS 
   PRODUITS    PAR LES CENTRALES NUCLEAIRES ?

 

      L’énergie nucléaire civile a maintenant un demi-siècle. Cela fait cinquante ans que les premières centrales nucléaires ont été mises en service. Le problème numéro un de ces centrales est qu’elle produisent des déchets « radioactifs » dangereux, très dangereux pour la santé humaine, et qui le restent pendant des milliers d’années. La question que ces déchets pose est donc de savoir comment les stocker efficacement, c'est-à-dire comment les confiner de telle sorte qu’ils ne puissent nuire à nos générations ainsi qu’aux futures.

         Au plan international la remédiation  à ce problème est diverse, selon les états. La solution la plus communément admise est le stockage géologique en profondeur : environ 500 mètres.

        -1°) Aux Etats-Unis cette vision est tout simplement gelée parce que l’endroit où enterrer les déchets n’a toujours pas été trouvé, en raison du refus des états de voir ce stockage se faire chez eux. Aucun état ne veut accueillir les déchets des autres ; la question reste donc à l’étude.

        -2°) En Europe des procédures dilatoires ont été mises en place, qui promettent un aboutissement prochain. En Finlande le choix a été fait pour un stockage en profondeur et les travaux ont commencé. En Suède une demande a été déposée mais la procédure est longue. Le site convoité devrait être obtenu pour 2025 si tout se passe bien. En France c’est la même démarche qui est lancée : après une enquête publique en 2013 sur un site de stockage profond dans la Meuse ( 500 mètres )  la demande pourra être déposée en 2015 : on le voit, les choses ne vont pas vite. Par ailleurs il faudra aussi, dans cette perspective, aborder la question de la réversibilité. C’est la possibilité de retirer de leur ère de stockage les déchets radioactifs si, dans les temps futurs, la décision est prise.

       Y-a-t-il d’autre solutions que « le stockage géologique » ?

       Le largage en mer est prohibé par les «  accords de Londres » qui interdisent tous rejets radioactifs en mer.                                                    

                   Restent deux solutions : 

       -1) Le stockage géologique en grande profondeur : 4000 à 5000 mètres, mais se pose la question du bon suivi de ces déchets et de leur réversibilité.

       -2) l’envoi de « colis » dans l’espace mais cette solution s’avère coûteuse  et polluante. 

       La France semble choisir l’argile comme matériau de stockage idéal ; les pays nordiques lui préfèrent le granit. Quelles sont les raisons de ces choix ?

       -Les éléments radioactifs ont une durée de vie très longue : des dizaines de milliers d’année, voire des centaines, avant que leur radioactivité ne s’atténue réellement ; l’argile paraît être intéressante par sa forte capacité de rétention et sa presque totale absence d’eau. L’eau est un élément déterminant dans le choix d’un matériau de stockage, car par elle, les éléments radioactifs peuvent se disséminer. Les pays nordiques lui ont préféré le granit qui paraît être un matériau exempt d’eau et que l’on trouve en grande quantité dans ces régions. La catastrophe de Fukushima sonne l’heure d’une réflexion approfondie sur la nécessité de l’énergie nucléaire et ses dangers. La production d’électricité à partir du nucléaire comporte de nombreux risques, de la production elle-même en tant qu’activité à la gestion des déchets. Aucune centrale n’est à l’abri d’incidents : exemple , parmi les plus connus : « Three miles island » aux Etats-Unis, « Tchernobyl » en Russie, et maintenant « Fukushima » au Japon. La moindre fuite de matière radioactive peut avoir des conséquences dramatiques et durables, très durables. L’énergie nucléaire porte avec elle sa malédiction, consubstantielle de la manière de la produire ; la gestion des déchets, dont la durée de vie est quasi-illimitée à l’échelle des générations humaines, oblige à des plans de vigueur et des travaux d’ampleur sans pour autant qu’ils apportent la certitude d’une totale innocuité, sécurité sur le court, moyen, long et très long terme. Toutes ces observations nous conduisent à penser que nous faisons figure d’apprentis-sorciers face à quelque chose qui nous dépasse et que nous ne pouvons contrôler que partiellement. Souhaitons alors qu’en cette humanité en quête de vérité et de sécurité suffisamment de voix s’élèvent pour dire :

« Il nous faut développer d’autres moyens plus sains et plus sûrs pour étancher  nos besoins  en énergie. » Et là nous pensons bien sûr aux énergies non seulement renouvelables mais inépuisables telles que : l’éolien, le solaire, le photovoltaïque, l’énergie marémotrice, la bio-masse, la géothermie, la maréthermie, l’hydraulique, ainsi qu’à celles qui sont en voie de développement et celles qui restent à découvrir. Il faut, pour que cette mutation s’opère, que l’investissement massif qui a été consenti en faveur du nucléaire se retourne vers ces énergies dites «  nouvelles » ; cette transmutation est en train de s’opérer sous nos yeux, ce qui tend à prouver deux choses :

       -Nos sociétés, sous l’effet de l’information transmise sur le sujet et sous l’effet de la pression des évènements, commencent à comprendre leur intérêt à changer de voie ;

       -Un pôle commercial prometteur se développe dans cette direction, suscitant une attractivité nouvelle pour tous les investisseurs voulant jouer un rôle actif dans ce sens. Souhaitons-leur et souhaitons-nous un bel avenir.

                                                                              Patrick  Jakubowski

                   

 

 


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