Symbole de la chaleur et du soleil de la Méditerranée, le citron a des origines asiatiques. Né en Hindoustan, au pied de l’Himalaya, le citron s’appelait « neemoo » ou « leemoa ». Le sanscrit ( langue de l’Inde ancienne) le nomma « nimbooka », et le persan « limoun ». Les conquérants grecs le baptisèrent « kitron », mot que les Latins transformèrent en « citrus ». Aujourd’hui, les Italiens le nomment « limone », les Espagnols « limon », comme dans le vieux français, les Anglais « lemon » et les Allemands « zitrone ». Les Grecs l’importaient d’Asie et l’utilisaient comme ornement. Les premières vraies descriptions de l’usage du citron dans les traitements thérapeutiques remontent aux œuvres de Théophraste, l’élève d’Aristote, qui est considéré comme le fondateur de la phytothérapie. C’était dans la tradition des Helléniques de cultiver des citronniers tout près des oliviers de façon à les protéger desparasites.
Pline (écrivain latin) parle également du citron dans ses traités et le prescrit comme antidote à plusieurs poisons ; si l’on considère que Pompéi a été détruite suite à une éruption du Vésuve en l’an 79 après J.-C. et que Pline l’Ancien le mentionne dans son œuvre Naturalis Historia, il est donc vraisemblable que le citron ait été acclimaté en Campanie au premier siècle après J.-C. L’empereur Néron en était un consommateur assidu, obsédé qu’il était d’être empoisonné. C’est en Occident, en Sicile, que le citron se répandit aux environs de l’an 1000, grâce aux Arabes.
Pourtant, la culture intensive des citrons et des agrumes ne commença sur cette île qu’au XVIIème siècle avec les Jésuites.
En Europe, au XVème siècle, et plus précisément à Gênes, apparut la première véritable culture de citrons. Après la découverte de Christophe Colomb en 1492, les Espagnols acclimatèrent le citron aux Açores et en Amérique. Au XVème siècle également, les marins découvrirent les bienfaits du jus de citron pour soigner le scorbut et s’en préserver.
Ses qualités :
On a souvent dit que le citron était acide ; aujourd’hui, l’on sait que l’acide citrique favorise l’absorption intestinale du calcium.
Composition :
Outre l’acide citrique et l’acide malique (pommes), les citrates de chaux, de potasse, le glucose et le fructose, il contient des sels minéraux et des oligo-éléments : calcium, fer, silice, phosphore, manganèse, iode, cuivres et des vitamines A, B ,B2, B3, C, et PP. Ses propriétés antiseptiques relèvent de l’essence terpénique inhérente à sa composition.
Son action :
Le citron favorise la fixation des sels minéraux tels le calcium, le fer, le magnésium. Il alcalinise les humeurs et régularise le Ph sanguin.
Il est efficace contre l’artério-sclérose, il fluidifie le sang, nettoie le foie, la vésicule biliaire et favorise la circulation dans tout l’organisme. C’est un antiseptique efficace et naturel.
Quelques applications et indications :
Nous utilisons facilement le citron pour la confection de boissons destinées à lutter contre les refroidissements et les grippes. Nous sommes tous conscients de sa richesse en vitamine C, ce qui en fait un puissant antiseptique propre à combattre de nombreux germes.
F. Ailes