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Agir

 

                                                                  AGIR

                    «  Il faut faire aujourd’hui ce que tout le monde fera demain. »

                                                                                              Jean Cocteau

 

          D’un point de vue objectif agir c’est commettre des actes ; c’est mettre en œuvre des énergies et des moyens pour arriver à des résultats. C’est s’engager à réaliser un ou plusieurs actes et les mener à terme.

        Selon cette définition il est clair que tout le monde exactement agit , depuis la plus tendre enfance jusqu’au terme de l’existence. La vie est actes, une série permanente. Nos actes sont conditionnés par un certain nombre de variables, différentes selon les situations. En ce monde matériel la pensée préfigure l’acte mais elle ne suffit pas à définir un choix. Pourquoi ? Parce que le choix est considéré être fait lorsque la personne le concrétise en actes, prouvant par là même et au-delà de l’intention, une volonté réelle et affirmée. D’où le rôle primordial de la pensée pour préalablement élaborer, c'est-à-dire évaluer, façonner, construire l’option avant de la traduire en une réalisation concrète.

         Agir en conscience c’est prendre le temps de réfléchir suffisamment, c'est-à-dire de faire intervenir des critères humains, éthiques, environnementaux et d’efficacité pour arriver à être certain que le choix que l’on va faire est le bon. ( Anticipation )

       « Des actes, des actes et rien d’autre ! » Voila ce que le peuple demande aux politiciens, voila ce que la société demande aux sociétaires, voila ce que les parents demandent aux enfants, voila ce que notre conscience exige de nous. C’est la raison pour laquelle tout homme, dés l’aube de sa vie, subit, par le biais de l’éducation et de l’enseignement, des préparations successives qui le mettent en état de commettre les actes que l’on attend de lui, correctement . C’est la « culture du résultat  », à l’image de ce que fait la nature à notre intention. Aucune société n’y échappe, de telle sorte que nous pouvons établir ce constat en règle universelle que celle de produire des actes ou actions et à laquelle l’univers lui-même est assujetti : galaxies, systèmes solaires, planètes, super-novae, trous noirs , quasars, amalgames de poussières, désintégrations, réagglomérations, pour le plus grand plaisir des observateurs. La vie est mouvement, évolution constante et qui n’adopte pas cette caractéristique se trouve immédiatement être mis sur la touche c'est à dire «  hors jeu », d'une manière provisoire , un provisoire qui gagne à être le plus court possible .

         Essayons donc de définir en quelques mots le cycle de l’action, un cycle d’action dans son déroulement : il y a d’abord une intention, une pensée avec un but ; ensuite il y a une préparation au passage à l’acte ; vient ensuite l’acte lui-même dans sa durée type ou dans la durée qu’on veut lui donner et puis il y a la fin ou cessation de l’acte, reconnu pour avoir été mené à terme ou « fini »volontairement. D’une manière condensée et hormis la préparation qui le précède, la vie de tout acte serait résumée en ces mots :  « commencer, continuer, arrêter. »

 Par ailleurs tout individu se doit d’être potentiellement actif sur chacun des trois verbes de la sentence, sous peine de trahir une forme d’incapacité. Comptabilisons les cas d’incapacité : - ceux qui ne savent pas commencer ou qui ont du mal à le faire. – ceux qui ne savent pas continuer ou qui ont du mal à le faire. ( se voient taxés de peu volontaires ou peu motivés ) – ceux qui ne savent pas s’arrêter ou qui ont du mal à le faire. Il est intéressant de bien séparer et comprendre ces trois aspects et de s’entrainer sur chacun d’entre eux pour devenir un « acteur accompli », c'est-à-dire une personne qui saura, à tout moment et tout à loisir : -commencer ou recommencer, continuer ou s’arrêter et reprendre si c’est nécessaire, arrêter ou finir définitivement dans la mesure ou l’action concernée est considérée comme ayant produit le ou les résultats escomptés.

         Pour commencer un acte il faut y apporter sa pleine adhésion, un investissement total si possible, pour qu’il soit produit au mieux. Quand on veut avec ardeur réaliser quelque chose on y met ce qu’il faut et peut être plus d’énergie mentale et physique, ce qui rend la chose, si ce n’est légère, du moins agréable à accomplir. Cela suppose d’avoir au préalable fourni un travail de pensée plus ou moins long ( parfois très court ) qui a conduit à éliminer plus ou moins complètement toute hésitation, tout frein ou retenue. Ce travail de pensée doit prendre en compte l’urgence plus ou moins avérée de l’acte à accomplir, le bon moment pour le faire, sa faisabilité au  plan éthique, moral, environnemental et donc plus largement humain, nos capacités techniques du moment et nos motivations pour nous y adonner. Si un de ces critères manque on constate que la réalisation est lente, que quelque chose freine, qu’il y a un problème sous-jacent non détecté ou détecté mais négligé. Cela n’empêche pas que l’acte puisse s’accomplir quand même, mais dans des conditions non optimales.

        Notre culture c'est-à-dire notre façon de vivre est basée et permise par l’utilisation de compétences diverses et variées, par domaine, par secteur, dans le privé comme dans le public. « Nous ne devons manquer de rien ! » Telle pourrait être notre devise et cette dernière est rendue possible par la mise à niveau de spécialistes en tout genre, prêts à nous secourir, à nous fournir, au-delà de l’indispensable, du superflu , du redondant et bien souvent de l’inutile. Il n’empêche que l’éducation, la formation ont un rôle primordial à jouer dans une société qui prétend avoir réponse à tout, ce dont nous ne nous plaindrons pas sauf si ce qui est fourni ne correspond pas exactement ou pas du tout à ce que nous attendions et nous voulions vraiment : O G M , dioxines, radioactivité, alimentation artificielle, animaux malades, dangerosité de certains appareils, ( téléphones portables, fours micro-ondes, …) manque de fiabilité de certains services.

        On le voit, « l’agir » mérite d’être ajusté en permanence sur l’attente des personnes auxquelles il s’adresse. On ne peut agir, produire sans frein et inconsidérément ; l’agir, en matière de productions de biens matériels, est assujetti à des normes de fabrication qui tiennent compte principalement de la non altération de la santé et de l’intégrité physique des utilisateurs mais aussi et de plus en plus de la non altération de l’environnement.

       Nous pouvons en déduire qu’un « agir » correct est celui qui a uniquement pour intention d’amener de l’utile et du positif au sein du groupe dans lequel il se propose, tout en considérant que l’utile et le positif  se situent aussi dans tout ce qui touche au domaine du culturel et de la spiritualité ; il n’est pas interdit de penser qu’un positif supplémentaire est toujours possible, comme un «  supplément d’âme » toujours bienvenu, correspondant aussi à un supplément d’efficacité et de fonctionnalité. Un «  agir » correct n’est retenu comme tel qu’à partir du moment où il est un point source pour le groupe, c'est-à-dire un apport , une adjonction ou un renfort. L’acte correct vient s’ajouter à la spirale sans cesse tournoyante de la fructification générale, même s’il apparaît comme isolé et le fait d’une seule personne. Toute contribution doit être interprétée comme possiblement valable même si, à priori, sa valeur adjuvante n’est pas établie.

       Nos actes sont à préméditer avant que d’être perpétrés ; ils sont à mûrir intérieurement pour tomber à point nommé au moment de leur exécution, ressentis comme un bienfait par ceux auxquels ils s’adressent. Ils sont à préparer en conscience, minutieusement si c’est nécessaire, par le menu et donc par étapes si cela se justifie pour que leur déroulement s’accomplisse selon un plan qui permet leur exposition harmonieuse.

       En pratiquant l’« agir » d’une manière circonspecte et circonstanciée, le plus souvent possible, en voulant être toujours au plus prés de nos semblables pour leur proposer des actions en rapport avec leur besoins, nous améliorons notre capacité à faire, engendrant ainsi des actes appropriés et bien vécus.

       Actons alors que notre action d’agir ne peut se tarir mais au contraire se développer, faisant de nous des acteurs actifs sur la scène de la vie.

                                                                             PATRICK  JAKUBOWSKI

 

         

     


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