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La nature, référence majeure pour des solutions écologiques aux problèmes humains : le biomimétisme.

 

 LA NATURE,   REFERENCE MAJEURE

       POUR  DES  SOLUTIONS  ECOLOGIQUES

                           AUX  PROBLEMES  HUMAINS :      

  

                                              LE   BIOMIMETISME 

 

        La nature a toujours inspiré l’homme dans sa créativité. Il faut dire que l’homme fait partie de la nature  même s’il la regarde comme extérieure parfois. La nature dans sa diversité s’offre à nous pour des solutions  en tout genre, ce qui signifie qu’elle nous a précédés dans la résolution d’un grand nombre de problèmes. Ceci peut nous conduire à considérer qu’elle est une entité à elle seule  et que cette entité est au travail depuis qu’elle existe pour produire « de l’évolution » c'est-à-dire une transformation permanente des plantes et espèces qui la composent parce que chacune de ces dernières se trouve travaillée de l’intérieur ( et de l’extérieur ) par le flux vital qui l’anime, ce qui la conduit à s’adapter continuellement. L’homme s’est toujours inspiré des écosystèmes au sein desquels il évoluait. Aujourd’hui ce phénomène est devenu une science qui porte un nom :  Le biomimétisme .

         Le biomimétisme est un mot utilisé pour la première fois en 1997 et vulgarisé ensuite par sa créatrice, la chercheuse américaine Janine Benyus : «  Le biomimétisme c’est s’inspirer de la nature, lui emprunter des modèles et des recettes » explique Janine qui a depuis créé un cabinet de consultant ainsi qu’un institut de recherches dédiées. ( biomimicryinstitute.org )

         Au début du XVI ème siècle le célèbre Léonard de Vinci a observé les oiseaux pour concevoir sa fameuse machine volante. Les créateurs de l’aviation en ont fait de même il y a à peu prés un siècle pour réussir à s’élever dans les airs avec leurs «  drôles de machines  ». De la même façon l’inventeur suisse « Georges de Mestral » créa en 1948 le « velcro » en analysant les fleurs de Bardane restées accrochées à son pantalon et à la fourrure de son chien : le succès fut au rendez-vous. La roue n’a-t-elle pas été inventée à l’imitation d’un fruit rond , pomme ou orange, roulant sur le sol ? ( Un rondin de bois peut aussi faire l’affaire.)  Jeanine Benyus nous lance : « pourquoi réinventer la roue alors que, dans la nature, on trouve des solutions optimales qui ont bénéficié de 3,8 milliards d’années d’essais sur le champ ! »

        L’idée du biomimétisme séduit de plus en plus d’entreprises ( Boeing, Kraft, Nike, Procter et Gamble...) qui se trouvent confrontées à des problèmes auxquels le monde naturel  fait face depuis l’aube de la vie sur Terre, comme l’efficacité énergétique, par exemple : hibernation d’un grand nombre de mammifères avec adaptation du pelage et du métabolisme à des conditions extrêmes. Les problèmes que connaissent les animaux dans la nature depuis toujours ressemblent étrangement, pour certains,  à ceux que nous connaissons en tant que personnes humaines ; après tout, ne sommes nous pas nous aussi des mammifères ? ( La bipédie n’est pas uniquement le propre de l’homme. ) Ne vivons-nous pas nous aussi dans les mêmes microcosmes naturels que nos amies les bêtes ? Certains ont vu et continuent de voir dans l’évolution une filiation qui nous donne, ainsi qu' à certaines espèces de singes des ancêtres communs : patrimoines génétiques extrêmement proches,  ressemblances avérées physiquement et dans le comportement social…..Arrêtons nous là pour ne pas rallumer à nouveau la guerre entre « créationnistes* » et «  évolutionnistes* » !

          Des produits biomimétisés sont déjà autour de nous, même si parfois, et c’est compréhensible, ils ne ressemblent plus du tout au modèle d’inspiration dans la nature.

            Citons : - Des colles inspirées des moules et non toxiques permettent de produire des agglomérés sans formaldéhydes.

                           – Des ventilateurs dont les pales s’inspirent de la courbe des coquillages permettant ainsi d’économiser trente cinq pour cent d’énergie !

            Il suffit de chercher dans la nature le champion de l’adaptation dans un domaine et d’en tirer profit par l’observation. La nature regorge d’exemples d’adaptation mais laissons Janine Benyus conclure :

            « Quand nous parlons de crise de la biodiversité , on parle de perdre de la connaissance et plein d’idées que nous n’aurions jamais pu concevoir sans la nature ! »

           Outre l’émerveillement et le plaisir que nous procure le spectacle de la biodiversité, le biomimétisme nous ouvre les yeux, s’il en était besoin, sur l’importance de la préservation des espèces parce qu’aussi elles nous sont forcément utiles.

            L’amenuisement de la biodiversité en général et où qu’il se produise est un indicateur de perte de viabilité d’un milieu, ce que nous avons aussi à craindre car nous vivons dans ces milieux et en tirons parti !

                                                                                                                     PAT.J.

           


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