EDITORIAL N° 8
- ETRE POSITIF -
« Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, l’homme est un Dieu tombé
qui se souvient des cieux. »
Alphonse de Lamartine
Nous sommes des êtres de liberté. La liberté nous est chevillée à l’être aussi sûrement et aussi simplement que nous sommes hommes dans nos caractéristiques fondamentales. La liberté c’est la possibilité de choisir entre plusieurs voies celle ou celles qui nous seyent le plus. La liberté est une disposition, un dispositif qui permet à chacun de s’octroyer des pensées, des comportements, des biens matériels de son goût, à l’envie, en fantaisie, en fantasmagorie ou en précision, selon calcul préétabli, en vue d’un ou plusieurs résultats ou sans préméditation sur l’avenir. La liberté ouvre sur la créativité car elle oblige au choix et ce choix se fait selon des critères d’analyse ( esprit ) ou selon des critères subjectifs ( affectivité ), les deux pouvant se mêler, ce qui est souvent le cas.
Nous sommes de la liberté parce que nous sommes de l’esprit, ce dernier nous permettant d’entrevoir toutes les possibilités s’offrant à nous quant à un choix à effectuer, et nous obligeant , selon des critères qui nous sont propres, à effectuer le meilleur.
La liberté nous conduit donc plutôt à être positif, dans notre intérêt. Etre positif c’est, face à plusieurs éventualités, opter pour la meilleure, choisir de croire qu’une solution est possible et adopter l’attitude la plus efficace pour y atteindre. La liberté, logiquement, nous conduit à être positifs sauf si nous choisissons sciemment de ne pas l’être.
- « Etre positif, cela implique que l’on cherche un résultat positif pour soi et pour les autres ».
Il y a donc, au delà de la liberté qui permet tous les possibles, la notion d’intention et se pose alors la question : « Qu’allons-nous vouloir faire de notre liberté en telle ou telle situation et quels résultats souhaitons-nous obtenir ?
- A quel niveau de résultats souhaitons-nous nous placer ?
- A quel niveau d’efficience souhaitons-nous travailler ?
- A quel niveau d’efforts souhaitons-nous fonctionner ?
- A quel niveau d’investissement souhaitons-nous nous hisser ?
Nous voyons que, derrière la notion d’intention, se profile tout naturellement la notion d’éthique, que l’on pourrait définir comme étant un code de conduite moral à produire et à suivre en toutes circonstances ; en effet, se vouloir intentionné positivement s’inscrit forcément dans un cadre moral ou l’action positive devrait valoriser son exécutant s’il le choisit, car, pour positive qu’elle soit, l’action n’en est pas forcément éthique pour la raison que cela reste à définir, de par la nature de l’action et de par l’intention qui la sous-tend. Néanmoins le fait que l’intention soit positive amène des connotations éthiques favorables car, usuellement, être positif signifie se placer dans un sillon éthique.
Pour être « éthique » ( vertueux ) il faut « se vouloir » éthique et pour se vouloir éthique il faut avoir compris qu’il est préférable de l’être que d’oublier de l’être ou de refuser de l’être. Cela signifie donc un choix, l’affirmation de soi dans une direction donnée.
Nous en arrivons donc à établir la proposition suivante :
- Etre positif c’est être productif, dans l’éthique.
Ce qui conduit à :
- Etre positif, c’est être éthique.
Résumons : se vouloir positif en toutes circonstances, cela signifie vouloir ardemment, toujours, fournir un ou plusieurs résultats et trouver le moyen le plus efficace pour y parvenir, dans les règles instituées.
Cette attitude est éthique en soi parce que celui qui y souscrit accepte de s’investir à hauteur de ce qui est nécessaire, au péril de sa tranquillité, pour accéder à ce qu’il souhaite obtenir :
« recherche d’amélioration avec efforts consentis ».
Cette attitude est éthique au plan général parce qu’elle respecte les règles et se trouve être porteuse d’une dynamique de productivité.
Se vouloir positif est éthique parce que cela sous-entend le refus d’une fatalité d’échec ou de malheur, autrement dit le refus d’une fatalité d’incapacité personnelle, laquelle serait imputable en totalité à la personne qui s’en voit affligée, si celle-ci ne manifeste que peu ou pas d’intérêt pour un développement personnel accru. Etant tenu pour admis que nous évoluons dans les règles, être positif devient une attitude permanente, un réflexe constant à produire face aux épreuves petites ou grandes, une sportivité naturelle dont on ne peut se départir et qui nous accompagne comme une seconde nature ou plutôt comme la première ou bien la seule. Notre esprit ayant pris le pli de refuser d’abdiquer sa lucidité première, on ne voit pas comment nous pourrions cesser d’être positif, en continu, à outrance et définitivement, sauf pour tout ce qui ne relève pas de notre volonté directe : « pour tout ce qui est indépendant de notre volonté ! »
La pensée positive considérée comme pourvoyeuse de bienfaits au plan matériel, physiologique et spirituel conduit à être utilisée de manière systématique, automatisme salvateur censé nous délivrer non-seulement une santé optimale mais un bien-être général appreciable. Soyons positifs !
PEJE
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