SAUVETAGE DES OISEAUX :
Il faut développer une stratégie de reconquête des milieux naturels.
La disparition des oiseaux n’est pas inéluctable. Elle ne se produira pas pour tous, bien entendu, même si leur situation s’est dégradée. Personne ne souhaite voir disparaître ou se raréfier les oiseaux, même une partie d’entre eux car tout le monde admet qu’ils font partie intégrante de la beauté de la nature, sans nuisance pour l’homme .
Le problème principal vient d’une dégradation très étendue de nos espaces, ce qui engendre une raréfaction de leurs habitats. ( Fort heureusement il reste encore des bandes de nature inviolées que sont les zones montagneuses, par exemple.....) Les oiseaux sont un excellent indicateur de l’état de santé de nos milieux naturels car ils les peuplent. Le fait qu’une espèce d’oiseaux nicheur sur quatre soit menacée de disparition devrait nous émouvoir.
Pour réagir toute une gamme d’actions possibles existe et peut être mise en place à condition d’y consacrer les budgets nécessaires et cela suppose la mobilisation de tous les acteurs concernés : état, collectivités locales, associations de défense de la nature, et puis aussi acteurs locaux tels que agriculteurs, propriétaires fonciers, entreprises, simples citoyens. Il ne s’agit plus de contenir une situation qui va en se dégradant, ( stratégie défensive ) mais d’adopter une attitude offensive de reconquête des milieux naturels. Ceci est urgent car tous les raccommodements mis bout à bout ne permettront pas d’inverser la tendance.
LES MESURES A PRENDRE EN PRIORITE :
Elles existent ; elles ont été précisées et dénombrées ;
- La création d’espaces protégés, afin que les oiseaux puissent y vivre et s’y reproduire.
- La réhabilitation des haies.
- Le réaménagement des carrières après leur exploitation.
- La restauration des zones humides permettant de sécuriser de l’habitat dans les espaces en pleine mutation.
Ceci étant nommé « les principales mesures à prendre », soit augmenter la surface vivable en faveur des ailidés.
Mais il faut aussi savoir s’attaquer aux causes, et la principale est l’intensification des pratiques agricoles. Ces dernières engendrent l’utilisation de pesticides qui ont pour effet de tuer les insectes dont se nourrissent les oiseaux. Le Grenelle de l’environnement s’y était engagé : la France, qui est le troisième consommateurs de produits phytosanitaires au monde, devrait réduire de cinquante pour cent l’utilisation de pesticides d’ici à 2018. On le voit, le temps est une entrave majeure à la mise en application rapide des mesures salvatrices.
La réforme de la « politique agricole commune » (P A C ) au niveau européen, en discussion actuellement, en est un exemple : elle se fait lentement, trop lentement, par rapport aux urgences sur le terrain.
Entre les mains de l’ U I C N, « union mondiale pour la conservation de la nature », entre autres, le travail de sauvetage et de rééquilibrage se poursuit, que nous pouvons chacun appuyer par nos actions individuelles, toujours possibles si nous le voulons.
Pr. d’ Ailes