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Comment éviter le gaspillage alimentaire

 

                                    COMMENT   EVITER  LE  GASPILLAGE  ALIMENTAIRE

 

      Chaque année des tonnes d’aliments sont jetées à la poubelle alors qu’elles pourraient être consommées. Les ménages sont responsables autant que les structures plus importantes et la grande distribution. Pourtant des solutions simples existent.

 Chaque année chaque ménage français jette en moyenne vingt kilogrammes de denrées alimentaires à la poubelle. Parmi celles-ci on trouve indifféremment des produits encore consommables ou d’autres dont la date limite de consommation a expiré. Pour ces derniers on peut accuser le manque de vigilance des consommateurs même si nous faisons partie du lot. Parmi ces vingt kilos, treize sont des restes de repas ou des fruits et légumes abîmés  et sept sont des produits préparés encore emballés.

Pour Lydie Ougier, responsable de la prévention des déchets à l’ADEME ( agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie )  le gaspillage vient d’abord d’une incapacité à bien évaluer nos besoins :

 « Nous achetons et cuisinons des quantités qui ne sont pas adaptées à nos besoins. Les règles de conservation sont mal connues et comme nous passons de moins en moins de temps dans la cuisine nous ne savons pas accommoder les restes ; du coup nous remplissons les poubelles. »

Il y a aussi autre chose d’important à connaître : « il ne faut pas confondre les dates limites d’utilisation (D L C ) et les dates limite d’utilisation optimales ( D L U O ) . Une fois les premières dépassées le produit présente un risque sanitaire et doit être jeté. Si la DLUO est dépassée il n’y a pas de risques pour la santé. Le produit perd juste en qualité nutritionnelle ou a un aspect moins attrayant. »

 Cependant les restes alimentaires ne proviennent pas que des ménages. La distribution dans son ensemble en jette  treize millions de tonnes par an  ( épiceries, superettes, marchés, supermarchés.....). Il s’agit souvent d’aliments consommables mais invendables car abîmés. C’est un état de fait que connaîssent bien les «  freegans » qui en profitent. Ce sont des personnes qui trouvent leur subsistance dans les poubelles des épiceries ou des supermarchés. Mais voilà ce qu’explique Pierrick l’un d’entre eux : «  ce soir-là j’ai été surpris de voir tout ce qu’il y avait dans cette poubelle et j’ai commencé à regarder dans les autres. Dans celles des boulangeries je trouvais des baguettes. Dans celles des supermarchés je trouvais presque tout ce qu’il fallait pour faire un repas équilibré. Pendant dix ans je me suis exclusivement nourri ainsi ; je n’avais pas d’argent et ça me permettait  de manger varié . »

 La plupart des supermarchés tentent de repousser les « freegans » en détruisant les denrées avec de l’eau de javel. Lydie Ougier  explique : « Les supermarchés ont l’obligation de détruire les denrées périmées car si une personne tombe malade en les mangeant le magasin peut être tenu pour responsable. Ce n’est pas forcément une pratique que je cautionne mais je comprends pourquoi certains dirigeants le font ».

 Pour diminuer le nombre de denrées périssables une loi est rentrée en vigueur depuis le 1er janvier 2012 : toute entreprise produisant plus de cent vingt tonnes de déchets par an sera tenue d’effectuer le compostage des déchets fermentescibles, principalement les fruits et légumes.

 

Compostage : préparation du compost consistant à laisser fermenter des résidus végétaux, agricoles ou urbains ( ordures ménagères de type épluchures, déchets de fruits ou légumes) avant leur incorporation au sol à titre de fertilisants biologiques : engrais.

A partir de 2016 toute entreprise produisant plus de dix tonnes de  déchets par an sera soumise  à cette même loi. On voit que les pouvoirs publics sont de plus en plus soucieux de rationaliser les flux et les reflux en matière de consommation, comme cela est fait en d’autres secteurs, ceci afin d’amener plus de précision dans les réponses aux demandes, ce qui permet d’éviter les déperditions d’énergies et de matières premières. Cela permet aussi d’épargner  des ressources qui pourraient se trouver défaillantes en un proche avenir.

Rationalisation, méthodes, audits, prises en compte des réalités, flux tendus, flexibilité, souplesse, autant de moyens utiles et nécessaires pour avancer sûrement vers une société moins dispendieuse.

                                                                                                                            Alban de l’Assault

 


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