Costa Rica.... une terre
encore sauvage !?
Le Costa Rica était habité avant l’arrivée des conquistadors espagnols par des indiens peu nombreux et assez éloignés des grandes civilisations méso américaines telles que les Mayas. Cependant, la situation particulière du territoire en faisait un espace d’échange et de passage.
En 1502, Christophe Colomb débarque de la mer des Caraïbes sur cette « côte riche », riche de ses plages de rêve bordées de palmiers, riche de ses forêts équatoriales, de ses volcans, du dédale des mangroves grouillantes de vie et des eaux turquoises de la mer.
Isolé de la vie latino américaine de l’époque et de la couronne espagnole, le Costa Rica n’a pas même livré de guerre d’indépendance. Il a été déclaré indépendant le 15 septembre 1821 en même temps que la proclamation d’indépendance du Royaume du Guatemala et aussitôt annexé à l’Empire du Mexique. C’est en 1838, que le gouvernement costaricien proclame le Costa Rica souverain et indépendant avec San José la capitale. La production du café prend alors son essor, générant un apport économique et social providentiel.
Des investisseurs étrangers favorisent le développement du chemin de fer et des équipements publics tandis que les exportations de café et de bananes s’accélèrent vers l’Europe. La situation économique est telle que l’on compare le pays à la Suisse. La vie politique est relativement stable comparée aux autres pays d’Amérique Latine et les gouvernements sont élus démocratiquement excepté deux brèves dictatures en 1917 et 1948.
De par son relief contrasté et sa situation géographique privilégiée, le Costa Rica bénéficie d’une biodiversité des plus riches du monde. Près d’1/3 du territoire est consacré « Réserve naturelle », avec 33 Parcs Nationaux et de nombreux parcs et réserves privés : 12 000 espèces de plantes, 850 espèces d’oiseaux rares, dont le quetzal, plus de papillons que dans tout les USA et le Canada réunis, sans parler des singes, des tortues, crocodiles, félins, reptiles, amphibiens dont de minuscules grenouilles aux étonnantes couleurs, plus de 160 mammifères et de nombreux poissons d’eau douce et de mer …
Petit pays d’Amérique centrale, véritable corridor biologique entre les Amériques du Nord et du Sud, le Costa Rica est bordé par deux océans, l’Atlantique ( Mer des Caraïbes ) et le Pacifique. C’est à une leçon de géographie que le Costa Rica nous convie. La cordillère centrale ( altitude moyenne 1500m avec une pointe à 3800m ) abrite plus de 100 volcans, dont sept en activité :
l’Arenal, le plus spectaculaire, le Rincon de la Viga couvert d’orchidées dont la « guaria morada » fleur nationale, le Poàs avec son geyser, l’Irazu et son lac aux eaux vert émeraude, pour ne citer que ceux-là.
Avec des torrents et des rivières pour le rafting et le canoë-kayak, des sentiers et des chemins de randonnée, des fincas pour l’équitation, l’intérieur du pays propose de nombreuses activités. Le climat et le relief fort variés permettent le développement d’une étonnante végétation dans des paysages tropicaux mais aussi dans des paysages à l’allure alpestre.
Le littoral, atlantique ou pacifique, présente des attraits divers : des vagues propices au surf, des plages aux eaux tranquilles incitant à la baignade, des côtes rocheuses favorables à la plongée et surtout des lieux de ponte où les tortues géantes déposent leurs œufs.
Alliant une politique de conservation de la nature active depuis les années 60 à un développement égal de l’économie et de l’écologie, le Costa Rica est sans conteste un exemple unique au monde. L’écotourisme est devenu la première ressource du pays avec 30% du territoire protégé car ce paradis vert abrite une diversité rare de biotopes.
Certains pays sont prisés pour leur culture ou leur architecture « reflets d’histoire »; le Costa Rica, lui, offre un site d’observation exceptionnel d’écosystèmes particulièrement étonnants.
VALERIANE BEAUVAISIS