LE CHOCOLAT NE CONNAIT PAS LA CRISE
« Le chocolat contient des molécules psychostimulantes qui favorisent
le bien-être ».
Chaque année un salon du chocolat a lieu à Paris qui met à l’honneur une gourmandise dont un tiers des français disent qu’ils n’y renonceraient pour rien au monde. Certaines personnes sont « accros » au point d’en consommer tous les jours et là c’est quatorze pour cent des français. Un peu moins de la moitié de nos compatriotes en prennent pour faire passer un coup de déprime. Le psychologue Patrick Serog précise que « le chocolat agit sur le cerveau comme une récompense. Ses bienfaits sont cliniquement prouvés ». Ce spécialiste invite à une consommation journalière d’à peu près trois carrés.
Est-ce un anti-dépresseur ?
Ce pourrait être un médicament car le chocolat a des vertus anti-dépressives. Solène Kirsh, nutritionniste à Issy-les-Moulineaux, confirme : « il contient des molécules psychostimulantes qui favorisent le bien-être, sérotonine, anandamide. »
Y a-t-il accoutumance ?
Le docteur Senninger : « contenant une molécule proche du cannabis le chocolat peut entraîner une forme d’accoutumance. En fait on devient surtout dépendant au plaisir que le chocolat procure, pas à la molécule, présente en très petite quantité. » Autrement dit nous avons plus de risque à nous en indisposer par excès de consommation ( grossissement, encrassement, crise de foie) que d’en subir un quelconque effet narcotique.
Est-il bon pour la santé ?
« Il peut permettre d’allonger la durée de la vie. » Par contre il doit être consommé avec modération dans le cadre d’une alimentation équilibrée. L’excès entraîne fatalement une prise de poids avec tout ce que cela suppose. Donc deux à trois carrés par jour.
Quelle différence entre le noir et le blanc ?
Le chocolat noir est plus riche en graisses, le chocolat blanc en sucres. « Il y a quasiment autant de calories dans le noir que dans le blanc. En revanche les molécules actives sont présentes dans le cacao, donc dans le noir », nous dit Franck Senninger. Le blanc ne contient que du beurre de cacao sans intérêt pour la santé.
« Les bienfaits du chocolat », éditions Jouvence.
L’industrie du chocolat ne connaît pas la crise.
En 2011, selon les chiffres du syndicat du chocolat, qui représente onze mille sept cents salariés, le chiffre d’affaire de ce secteur a atteint 2, 721 milliards d’Euro. Cela représente une augmentation de huit virgule huit pour cent par rapport à l’année précédente. Chaque année la production des entreprises équivaut à 380 000 tonnes de produits, dont 35000 uniquement pour les fêtes de Noël et 12000 pour celles de Pâques. Les tablettes de chocolat continuent à pavaner. En 2011 il s’en est écoulé 119 000 tonnes. Il y a ensuite les bonbons de type « bouchées » et « rochers » avec 94000 tonnes.
Les enfants, grands consommateurs.
Les grandes surfaces captent la très grosse majorité des ventes et les enfants sont les plus grands consommateurs. En moyenne par an il y a, dans l’ordre : les plus petits qui ingurgitent quatre kilos trois cent grammes, et ensuite les adultes qui en consomment deux kilos. La France se place dans la moyenne des pays européens consommateurs de ce produit ; on en mange ainsi deux fois plus que les polonais et deux fois moins que allemands ou les britanniques.
P.R. D’ailes
Quelques chiffres :
- sept kilos de chocolat environ sont consommés en moyenne par habitant chaque année en France.
- deux milliards d’Euro est le chiffre que représente aujourd’hui par an, en France, le marché du chocolat, évalué à quatre cent mille tonnes par an.
- trente quatre mille tonnes de chocolat sont achetées à Noël et treize mille cinq cent tonnes à Pâques .
- quatre millions de tablettes sont vendues chaque jour en France dont quatre vingt pour cent achetées en grande surface.