NATURE
TOUT AU SUD DE L'AUSTRALIE ..........
Dans les 40èmes rugissants, l’île de Tasmanie ( découverte par le navigateur Abel Tasman d’origine hollandaise ) offre l’un des derniers paradis sur terre et l’une des dernières contrées sauvages de la planète.
Cette terre recèle des plantes et des animaux uniques au monde ; le pin huon en est un exemple. Il vit en groupe, au nord-ouest de la Tasmanie, et accuse l’âge canonique de 10.500 ans. C’est en Tasmanie que l’on trouve les feuillus les plus hauts de la terre dont les Eucalyptus regnans qui figurent parmi les arbres les plus anciens que compte la planète.
Le diable de Tasmanie quant à lui, est un grand marsupial carnivore, à la mâchoire puissante et aux cris stridents ; il a eu la chance de survivre aux aléas des découvertes, chance que le tigre de Tasmanie n’a pas eue, alors que l’ornithorynque, cet incroyable mammifère primitif au bec de canard est capable de pondre des œufs. Monde improbable et extraordinaire qui s’ouvre à notre imagination !
L’Unesco a inscrit la « Tasmanian Wilderness » au patrimoine mondial de l’humanité, ce qui représente 1 380 000 hectares de terres vierges. L’exubérance de la nature y est sans limite dans un décor de montagnes majestueuses, de lacs et de baies pittoresques.
A l’est, des falaises plongeantes cachent des plages au sable doux, dont l’une d’entre elles, Wine Glass Bay, peut être considérée comme l’une des plus belles au monde.
Plus à l’ouest, les pics déchiquetés des montagnes contrastent avec la « Terre des 3000 lacs », où lacs, rivières et chutes d’eau se succèdent.
Dans une région qui a subi de fortes glaciations, ces parcs et réserves constituent l’une des dernières étendues de forêt pluviale tempérée du monde. Les vestiges découverts dans les grottes calcaires témoignent de l’occupation de cette terre depuis plus de 20 000 ans. Et pourtant, ce paradis qui abrite encore de magnifiques forêts primaires, voit ses forêts disparaître sous les tronçonneuses et ses eucalyptus géants réduits en copeaux.
La Tasmanie est l’un des rares Etats où la destruction de forêts primaires s’aggrave d’années en années. Aujourd’hui, à peine un quart des surfaces boisées de cette région sont restées intactes. La disparition de ce patrimoine naturel unique est choquante au vu des méthodes radicales employées par les forestiers, méthodes qui visent également la destruction de la faune.
Cependant un accord historique semble en bonne voie de réalisation suite à la signature d’un protocole en 2013 visant à préserver 500 000 hectares de forêts. C’est peut-être la fin du déboisement ravageur en Tasmanie si toutefois les industriels de la pâte à papier et les exportateurs s’y conforment.
Poursuivons notre Regard sur le monde en prenant connaissance de quelques arbres parmi les plus vieux du monde :
L’olivier de Vouves, Crète : 3000 ans
L’olivier le plus vieux du monde serait situé à Vouves, à l’ouest de la Crète. Il serait âgé approximativement de 3000 ans. A cette époque, Rome n’était pas fondée et les Phéniciens établissaient leurs premiers comptoirs en Italie. L’arbre produit toujours des olives. Les oliviers sont très résistants au feu et aux maladies, ce qui leur assure une grande longévité.
Les Alerces du Chili : 3600 ans
Les forêts pluviales du Chili ont connu une déforestation massive. Il reste cependant des parcs nationaux protégés contenant des arbres parmi les plus majestueux : les Alerces. Certains spécimens ont été évalués à 3625 ans.
L’olivier de Roquebrune-Cap-Martin, France : 2000 ans
Cet olivier serait le plus vieil arbre de France et même s’il fait petite figure à côté des géants précédemment cités, il affiche vaillamment 20 mètres de circonférence et produit toujours de petites olives !
Les arbres les plus vieux datent d’une époque qui se perd dans la brume des âges où Sumer et Babylone voyaient à peine le jour. Le vivant végétal témoigne d’un grand stoïcisme face à l’agitation et à la nuisance des hommes.
Rapporté par J.B