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L'EPOPEE DE GILGAMESH

 

                                      L'EPOPEE DE   GILGAMESH                                   

L’épopée de Gilgamesh est le plus ancien texte littéraire connu de l’ancienne Mésopotamie, écrit en cunéiforme sur douze tablettes d’argile découvertes au XIXème  siècle lors de la fouille de la bibliothèque du roi Assurbanipal, à Ninive. Les onze premières tablettes furent rédigées au début du IIème millénaire avant notre ère, et une douzième plus tardivement, à une date indéterminée. Le texte rassemble et remanie divers fragments de récit indépendants élaborés sur une très longue période et transmis oralement à l’origine. Il est écrit en akkadien et attribué à un certain Sînleque’unnenî . En 3000 vers, le récit retrace l’épopée d’un roi de la première dynastie d’Uruk ( aujourd’hui, en Irak ), le tyrannique Gilgamesh. 

L’histoire commence donc à Uruk, capitale de Sumer où règne le géant Gilgamesh qui est d’origine divine pour deux tiers. Mais cela ne l’empêche pas d’être sans pitié envers ses sujets. Son appétit gastronomique n’a d’égal que son appétit sexuel et son peuple ne peut plus vivre avec un roi si turbulent.   

Les dieux constatant l’état d’esprit de Gilgamesh vont tenter de le remettre dans le droit chemin. Pour cela, le dieu Assuru va créer Enkidou, un colosse digne du roi d’Uruk. Mais il apparaît en pleine nature et  passe la première partie de sa vie au milieu des bêtes sauvages qui le considèrent comme l’un des leurs. Vient le moment où il doit accomplir son rôle. A cette fin, une courtisane d’Uruk lui enseigne son art, ce qui semble amener Enkidu à l’humanité. Les bêtes ne le reconnaissent plus et dès lors le fuient.

Au même moment Gilgamesh aperçoit dans ses songes le géant créé pour le combattre. Quand Enkidu pénètre dans Uruk, le roi va à sa rencontre et le provoque. Le combat s’engage à mains nues et il s’avère que les protagonistes sont de force égale. Chacun reconnaît en l’autre son égal ; une amitié profonde illumine leur vie désormais. Enkidu vit à présent dans le palais de Gilgamesh. Mais Enkidu tombe malade et meurt. Inconsolable, Gilgamesh tente l’impossible pour le faire revivre, hélas, l’immortalité n’appartient qu’aux dieux ! Il tente cependant de cueillir la plante de la jeunesse ; celle-ci lui sera volée par un serpent, la mue du serpent revêtant le symbole d’une éternelle jeunesse. 

Le roi revient bredouille en son palais ; les épreuves et l’amitié d’Enkidu l’ont métamorphosé. Ce n’est plus le tyran d’autrefois, il revient plus sage de ses aventures et comprend que chaque  homme doit finir par accepter sa mort. 

Sur la onzième tablette figure le récit du déluge relaté par un personnage nommé Utanapishtim, il dit avoir reçu ce conseil du dieu de la sagesse : « Démolis ta maison pour te faire un bateau ! Renonce à tes richesses pour sauver ta vie ! Détourne-toi de tes biens pour te garder sain et sauf ! Mais embarque avec toi des spécimens de tous les animaux…..

Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, ouragans et déluge continuèrent de saccager la terre ».

Les similitudes avec le texte biblique sont frappantes : ainsi, comme Noé dans la bible, Utanapishtim lâche une colombe afin de repérer les terres émergées et finit par accoster sur une montagne ( cf. le Mont Ararat de la bible ). Le 3 décembre 1872, George Smith, spécialiste en assyriologie au British Museum démontre par sa traduction que le mythe du déluge est antérieur à la bible, elle-même écrite par étapes à la fin du Ier millénaire avant J.C.

Dans l’un et l’autre cas, l’inondation sert de prétexte pour montrer ce qu’il en coûte à l’humanité de déplaire à la divinité. Ce mythe d’une humanité régénérée par le Déluge a été réactualisé au cinéma dans le film catastrophe 2012.

D’après le scientifique Jacques Labeyrie ( L’homme et le climat, Seuil ), le mythe du déluge, dans l’épopée de Gilgamesh comme dans la bible, pourrait résulter du lointain souvenir d’un cataclysme qui s’est produit il y a 7500 ans quand la Méditerranée s’est déversée par le détroit des Dardanelles dans un lac qui est aujourd’hui la Mer Noire, avec un niveau de 100 mètres plus élevé qu’auparavant.

D’autres climatologues y voient le souvenir très flou d’une submersion marine dans le Golfe Persique et en Mésopotamie où un accident climatique aurait provoqué une hausse de plusieurs mètres du niveau de la mer.  

                                                                                                               Rapporté par J.B

 


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